Violences au Nigeria par Bénédicte Kurzen

Nikon a souhaité mettre en lumière le travail de Bénédicte Kurzen et rendre hommage à son engagement pour ce pays, le Nigéria, où elle a élu domicile depuis sept ans.

Pendant que se tiendra en Normandie le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, Nikon a souhaité mettre en lumière, le travail de Bénédicte Kurzen et rendre ainsi hommage à son engagement pour ce pays où elle a élu domicile depuis sept ans. Bénédicte Kurzen en 2012 a intégré l’agence Noor, et elle a remporté cette année un World Press Photo pour « Land of Ibeiji » qui explore la mythologie autours des jumeaux au Nigeria réalisé avec la photographe Sanne De Wilde, également à l’agence Noor. «Ibeji», «double naissance» et «les deux inséparables» en yoruba, signifient l’harmonie ultime entre deux personnes. D’abord installée en Afrique du Sud, Bénédicte Kurzen, s’est aussi intéressée aux conséquences de l’apartheid, de la cause des femmes et des questions liées à la maternité avant de rejoindre Lagos et de faire du Nigeria le sujet principal de ses reportages.

Durant l’été 2019, Bénédicte Kurzen a accompagné l’ONG Médecins Sans Frontières dans les États de Zamfara, au nord-ouest du pays, et de Benue au centre-est où les travailleurs humanitaires tentent de faire face aux flux de personnes déplacées. Villages incendiés, récoltes détruites, agressions et meurtres ont conduit les populations à fuir vers les quelques zones encore sécurisées. Délaissés par leur gouvernement, les nigérians s’entassent par milliers dans des camps ou dans des bâtiments abandonnées et sont victimes de malnutrition, du paludisme ou de la gale. Tout y manque : refuges, latrines et douches que l’ONG tente de construite tout en apportant un secours médical aux victimes.

Si Boko Haram a occupé une grande part de l’actualité consacrée au Nigeria, d’autres brèches de violences fissurent le pays et les populations. Accentuée par les changements climatiques, une démographie galopante et le développement des zones de non droit, la situation y est dramatique et une recrudescence d’attaques armées a été constatée depuis un an.

L’exposition de Bénédicte Kurzen, Violences au Nigeria, se tiendra au Nikon Plaza, 99 boulevard Raspail à Paris, du 1er octobre au 2 novembre. https://www.nikonclub.fr/