Pornographisme revient dans une version Deluxe

Pornographisme, affiches à caractère typographique revient dans une version Deluxe.

La première édition de Pornographisme, affiches à caractère typographique étant épuisée, elle revient dans une version Deluxe.

Le 26 juin 1974, avec la sortie du film érotique Emmanuelle, le cinéma français connaît l’un de ses plus gros succès cinématographiques avec quelque 45 millions de spectateurs dont 9 millions en France. Le cinéma de fesses connaît alors une croissance exceptionnelle, profitant du flou artistique entourant la législation.

Avec des moyens souvent limités mais la volonté de transgresser les interdits pour attirer un public de néophytes, ces films rivalisent d’audace. Le sexe non simulé devient monnaie courante. Les salles proposant ce genre de spectacle ont pignon sur rue et se développent beaucoup plus rapidement que les cinémas traditionnels. Ces derniers vont même jusqu’à proposer des séances spéciales le samedi soir pour un public averti que l’on décrit alors assez éclectique. De quoi faire grincer les dents des conservateurs et réveiller finalement des messieurs au plus haut sommet de l’État.

Le président Valéry Giscard d’Estaing et son jeune premier ministre Jacques Chirac à qui l’on reproche un certain laxisme sur la question, ne sont pas pour une interdiction aveugle. Plus pernicieux, ils proposent une taxation sur le genre. La classification X voit ainsi le jour et elle est introduite par le décret du 30 octobre 1975 puis par les articles 11 et 12 de la loi du 30 décembre 1975. Cette législation prévoit une taxation plus lourde pour le cinéma porno que celle qui est fixée pour le cinéma dit traditionnel. Il ne peut également prétendre à aucune subvention publique, tout comme les salles qui le diffusent. Le profil bas étant de rigueur, les affiches sur les devantures des cinémas ne peuvent plus présenter d’images trop explicites. Les producteurs et les distributeurs troquent alors les formes généreuses de leurs actrices contre des titres tapageurs usant d’un lexique d’un autre temps, portés par des jeux typographiques inoubliables et bien ancrées dans leur époque.

Ce sont ces affiches qu’ils ont décidé d’exhumer le temps d’un bel ouvrage qui se veut un hommage à tous ces réalisateurs, producteurs et distributeurs qui, s’ils n’avaient pas toujours de gros moyens, ne manquaient pas d’idées…

C’est en exhumant un fonds considérable d’affiches de films X des années 70 / 80, que Mickaël Draï et Christophe Chelmis décident de monter une exposition où le graphisme se frotte au mauvais goût, avec une caution morale empreinte de censure politique et de bonnes mœurs. C’est le succès de l’événement qui les pousse à la réalisation d’un recueil de ces œuvres picturales.

Plus qu’une révolution avortée, Mai 68 fut le reflet du bouleversement social qui animait la société française. Une période qui voit vaciller l’ensemble du monde occidental, en remettant en cause ses valeurs et ses mœurs.

Fort d’une première édition écoulée à 3000 ex. Pornographisme revient dans une version deluxe. Il est toujours question d’affiches de films X des années 70-80 mais dans un format un peu plus grand, avec une couverture plus rigide et agrémenté d’une vingtaine de pages. L’occasion de découvrir une page de notre histoire sociale et politique peu connue du grand public. Avec pour sommaire :

  • Cinéma, orgasme et TVA
  • Le porno, une histoire de famille
  • Le cinéma Beverley, dernier temple du porno vintage
  • Bien au fond du petit trou
  • Filles d’affiches
  • Salope, le mot et le reste
  • Les Enfers et l’Olympe
  • Affiches à caractère typographique

Pornographisme - Edition Deluxe

  • Format : 19,5 x 28 cm — 164 pages
  • Impression : Noir + pantones fluo
  • Papiers : Freelife vellum white
  • Edition © La Brèche – Auto-édition

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Pornographisme couverture provisoire