Juliette Duquesne et Pierre Rabhi

Les Carnets d’alerte de Juliette Duquesne et de Pierre Rabhi décryptent en profondeur de grands sujets de société, qui nous concernent tous !

Un carnet sert à dire, à écrire, à dessiner, à noter mais il peut servir aussi pourrait-on dire à alerter. Les “Carnets d’alerte” réalisés à quatre mains par la journaliste Juliette Duquesne et Pierre Rabhi nous rappellent que l’eau, la faim, les semences, la finance, sont au coeur de nos vies et de nos sociétés, et sont des thématiques vitales de nos futurs. Ces carnets destinés au plus grand nombre et accessibles à tout public, décryptent des sujets de notre univers, pour informer plus encore aujourd’hui les consciences de chacun.

Pour ce faire, Juliette Duquesne réalise sur plusieurs mois une vraie et véritable enquête en profondeur et interroge de nombreux acteurs de la société civile, des chercheurs, et des politiques. Toutes les informations, à travers les notes, sont sourcées. Pierre Rabhi, philosophe, paysan, écrivain et pionniers de l’agroécologie en France, présente et poétise à sa manière ces sujets. Deux approches qui se complémentarisent pour le meilleur.

Informer mais aussi apporter des réponses plausibles à ces problématiques, avant qu’il ne soit trop tard. C’est aussi de mettre en avant des acteurs de la société civile qui sont peu présents dans les médias, comme notamment les chercheurs qui font souvent un travail remarquable. C’est aussi de créer le débat dans les écoles sur des thèmes, qui devraient être enseignées aux plus jeunes, leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences sur ces enjeux primordiaux à la continuité de leurs existences et des nôtres.

L’eau, la faim, les semences, la finance :

Comment justifier qu’aujourd’hui des enfants, des femmes et des hommes meurent encore de faim ? Et surtout, comment mettre un terme à ce délit collectif insoutenable ?

Trois quarts des variétés de semences ont disparu en un siècle. Comment et pourquoi ce bien si précieux, qui devrait appartenir à tous, a-t-il été privatisé ? Quelles sont les conséquences d’une telle logique ? Quels risques fait-elle courir à la nature, dont l’être humain est lui-même une composante.

Les excès de la Finance ou l’art de la prédation légalisée. Bourse ou la vie ! Peu d’injonctions caractérisent mieux notre époque. Déficits, subprimes, fonds de pension, produits dérivés, trading haute fréquence… Autant de termes, souvent opaques, qui ont envahi notre quotidien et conquis la planète, non sans ravages.

« Vous êtes et nous sommes tous de l’eau », répond souvent Pierre Rabhi aux journalistes qui l’interpellent sur cet élément vital. Chaque jour dans le monde, près de mille enfants de moins de 5 ans meurent d’avoir bu de l’eau insalubre. Objet des convoitises de sociétés multinationales, l’eau est un bien commun qui nécessite une gestion collective. Comment la consommer de façon plus sobre, écologique, équitable et locale ?

Autant de questions qu’abordent ces ouvrages. Édités  par les Presses du Châtelet, ces carnets se lisent facilement et vous apportent des réponses efficaces aux multiples questions que vous vous posez.

Le cinquième Carnet d’alerte “Vivre mieux sans croissance” sortira le 6 novembre 2019. Il nous parlera de notre planète qui étouffe sous l’effet des nuisances de l’humain. De la biodiversité s’amenuise. Du dérèglement climatique s’accentue. De la pollution des sols, de l’eau et de l’air qui s’aggrave… Et dans le même temps, de nos leaders qui continuent à rechercher la croissance à tout prix, comme s’il s’agissait d’une panacée, alors qu’elle inflige à la nature et aux ressources vitales des dégradations irréversibles. Le consommateur, lui, n’est jamais rassasié, constamment incité à acquérir du superflu. Avec des questions telles que : La croissance à marche forcée est-elle le seul moyen d’éradiquer le chômage et de résoudre les problèmes de la dette? D’autres modes d’existence sont possibles, sans que nous soit pour autant imposée une dictature verte.

Aujourd’hui et depuis longtemps notre monde à perdu la boule. Edgar Morin dit dans Le Parisien du 18 octobre: «Le courage, c’est résister à tout ce qui va trahir nos idées». Résister et ne pas faillir, des femmes et des hommes alertent mais aussi apportent et proposent des solutions aux maux de notre temps. Il serait plus que courageux de les écouter !

Lancer l’alerte c’est tirer le signal d’alarme et c’est avant tout protéger l’intérêt général. Lancer l’alerte c’est la publier, la délivrer à la population. Passer de l’alerte à la lettre, c’est l’invitation du salon “Des Livres et l’Alerte“, 3 journées de rencontres en novembre autour du lancement d’alertes.

Juliette, Pierre, Edgar et beaucoup d’autres, veulent en nous parlant en nous informant donner du sens à nos vies. Ne rien faire c’est condamner notre mère la Terre, celle qui nous supporte depuis la nuits des temps, celle qui nous fait vivre et nous a fait prospérer.

Pour en savoir davantage artsixMic est allé à la rencontre de Juliette Duquesne.

Juliette Duquesne : Carnets D'Alerte - Interview