Violences Sexistes et Sexuelles sur les festivals
Violences Sexistes et Sexuelles sur les festivals - Photo : gece

L’institut Gece présente son bilan des dispositifs sur les Violences Sexistes et Sexuelles sur les festivals !

L’appellation Violences Sexuelles et Sexistes (VSS) regroupe les actes qui portent atteinte à l’intégrité physique et/ou psychologique des individus, en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Il peut s’agir d’attitudes irrespectueuses ou moqueuses, de propos blessants ou injurieux, de gestes inappropriés et d’agressions. Grâce à la mobilisation de victimes et d’associations, de nombreux festivals, en France et ailleurs, ont mis en place des procédures visant à lutter contre les VSS : applications d’alerte, stands de sensibilisation, mise en place d’espace d’accueil (« safe zones ») pour les potentielles victimes, campagnes d’affichage, formations pour équipes de sécurité, collaboration avec des associations spécialisées, etc.

L’institut Gece dans une étude qui regroupe les résultats d’enquêtes menées en 2022 dans trois festivals, a présenté via un webinaire organisé au mois de mai dernier, le bilan des dispositifs mis en place sur les festivals Les Vieilles Charrues, Marsatac et Les Plages Électroniques pour lutter contre les VSS.

Sentiment d’insécurité

Plus de 9 personnes sur dix ont dit s’être senties en sécurité pendant le festival. Pour celles et ceux qui ont ressenti de l’insécurité (2 à 4% seulement des festivaliers selon les festivals), c’est surtout devant les scènes que cette insécurité semble avoir été la plus présente ; ce sentiment d’insécurité pour ces personnes est principalement lié à la foule, à la présence d’individus en état d’ivresse et la peur des piqûres.

Cas de VSS

L’étude révèle qu’en moyenne, environ 3 % des festivaliers ou un de leurs proches ont subi des VSS pendant le festival.

Notoriété des dispositifs

Les festivaliers sont plutôt au courant de l’existence des dispositifs mis en place sur les festivals : c’est le cas de 65 % des personnes interrogées à Marsatac, de 77 % aux Vieilles Charrues et de 66 % aux Plages Électroniques. En général, c’est par le biais du festival que les festivaliers ont entendu parler de dispositifs de prévention, grâce à leur Safe Zone, à leurs réseaux sociaux, à leur site internet ou aux écrans d’affichage.

Utilisation des dispositifs

Fort heureusement, peu de festivaliers ont utilisé les dispositifs mis en place ; seulement 6 % des festivaliers des Vieilles Charrues et des Plages Electroniques sont allés dans la Safe Zone, et moins de 1 % sont allés voir un maraudeur. Les dispositifs ont servi principalement à s’informer.

L’application Safer

92 % des personnes qui connaissent l’application trouvent qu’elle permet de se sentir plus en sécurité, et qu’elle donne une bonne image du festival. L’étude dégage certaines limites, liées à des dysfonctionnements ou à des problèmes de réseaux

L’institut Gece a mené son étude pendant l’été 2022, en interrogeant 1 251 festivaliers de Marsatac, 9 335 festivaliers des Vieilles Charrues et 2 241 festivaliers des Plages Électroniques.