Savoir (Re)faire
Yann Arthus-Bertrand : Savoir (Re)faire

SAVOIR (RE)FAIRE : Yann Arthus-Bertrand en immersion en Champagne !

Pendant un an, la Maison Ruinart a ouvert ses portes à l’équipe de Yann Arthus-Bertrand. Il a exploré l’adaptation des savoir-faire viticoles et œnologiques en Champagne, à l’heure du changement climatique.

Parcourant le vignoble de Taissy, vignoble historique et terre d’innovation de la Maison Ruinart, allant à la rencontre des experts et des acteurs de terrain tels que les vignerons, les vendangeurs, le chef de caves, les oenologues, les cuvistes et les cavistes, le photographe, réalisateur et activiste environnemental, Yann Arthus-Bertrand a pu suivre le processus de création du champagne Ruinart Blanc Singulier. Avec sa vision artistique et engagée sur les défis auxquels fait face la production de champagne, il invite à un voyage à la découverte de la tradition et de l’innovation. Le film rend hommage à la singularité et l’histoire du champagne ainsi qu’aux particularités de ce terroir, à son savoir-faire.

Intitulé SAVOIR (RE)FAIRE, le documentaire de Yann Arthus-Bertrand et Jérémy Frey, rend hommage à la singularité et l’histoire du champagne, ainsi qu’aux particularités de ce terroir, à son savoir-faire.

« Ce projet est avant tout l’histoire d’une rencontre entre Yann Arthus-Bertrand et la Champagne. Nous avons été heureux de lui ouvrir nos portes et l’avons laissé libre de tout découvrir. Il n’a pas hésité à questionner notre relation au Vivant. Cela a été une expérience très enrichissante pour toutes les équipes, et nous sommes heureux de la partager avec le grand public. » Frédéric Dufour, président

INTERVIEW DE YANN ARTHUS-BERTRAND

Au coeur de votre film, il y a l’idée du savoir-faire. Qu’est-ce qui vous a motivé à venir filmer en Champagne ?

Yann Arthus-Bertrand : Les conséquences du changement climatique sur l’agriculture en France concernent tout le monde. En champagne, les vendanges sont réalisées près de deux mois plus tôt que par le passé. Nous devons avoir une réflexion là-dessus. Avec mon équipe, nous avons souhaité interroger les gens qui travaillent sur le savoir-faire pour comprendre comment tous ces artisans travaillent et ce qui change dans leur travail. J’ai été surpris par la quantité de travail manuel dans les vignes comme en cave, parce qu’il y en a énormément.

Quelle forme prend votre film ?

Yann Arthus-Bertrand : C’est un documentaire, qui s’efforce de montrer ceux qui font le champagne, plus d’une centaine de personnes en ce qui concerne Ruinart ! Vous savez cette vision du changement climatique et le problème de la perte de biodiversité, c’est devenu vraiment majeur pour tous les gens qui travaillent le sol. Pourquoi faut-il des haies ? Pourquoi faut-il des insectes ? Pourquoi faut-il des oiseaux ? C’est quelque chose qui est assez nouveau en fin de compte.

Avez-vous l’impression que les actions mises en oeuvre par la Maison Ruinart pour la protection de la biodiversité sont efficaces ?

Yann Arthus-Bertrand : Quand on échange avec Louise Bryden, oenologue en charge des projets en faveur de la biodiversité dans le vignoble de Taissy, elle a un discours engagé. « Est-ce que je suis fier de ce que je fais, est-ce que mon travail est utile ? » Tout le monde se pose ces questions. Quand j’ai parlé aux gens de chez Ruinart, à tous les niveaux, j’ai vraiment ressenti cette vision. Rien n’est parfait, mais ça existe, c’est là. Derrière la communication, je pense qu’ils sont fiers d’avancer. Bien sûr, ce n’est pas encore parfait, mais si je n’avais pas senti chez eux une vraie détermination, je n’aurais pas fait le film.

Il existe chez les champenois un vrai attachement au sol, au terroir. L’avez-vous ressenti pendant le tournage du film ?

Yann Arthus-Bertrand : Mon film parle de passion et d’amour du métier, des sentiments. Quand Ruinart a envisagé de déménager dans les années 1960, j’ai appris qu’il y avait eu une grève du personnel pour conserver cet endroit. Les gens de Ruinart ont un vrai attachement à leur maison. Et je ne le dis pas pour les flatter, Ils sont tous fiers de travailler à l’élaboration des différentes cuvées.

À qui s’adresse le film ?

Yann Arthus-Bertrand : Je pense que ça peut intéresser tous les gens qui travaillent dans les vignobles par exemple, ça représente quand même des centaines de milliers de personnes, où même tous les gens qui travaillent la terre, tous les gens qui aiment les champagnes. Mais aussi tout simplement des gens comme moi, qui ne connaissaient peut-être rien au vin et qui découvrent que faire du champagne ce n’est pas si facile et que c’est un vrai métier compliqué avec des centaines de personnes impliquées.

SAVOIR (RE)FAIRE
29 minutes 23 secondes
Réalisateurs : Jérémy Frey et Yann Arthus-Bertrand
Tournage : janvier 2022 – février 2023