Maïa Barouh
Maïa Barouh

Maïa Barouh : “Suis moitié comme toi et moitié pas toi un pied ici l’autre pas loin de Chine. Je donne de la voix et des fois j’aboie, la reine des bâtardes c’est moi la queen.

Chanteuse, musicienne, auteure, flutiste, Maïa Barouh casse les barrières culturelles et sociétales. Dès la première fois que j’ai regardé l’un de ses clips,  écouté une de ses chansons, j’ai pensé : Ouahhhhhh J’adore ! Quelle femme ! Quelle folie ! Quelle poésie ! Quelle maîtrise du son et de la scène ! Quelle harmonie ! Quel Humour !

Une mère antiquaire et peintre, un père artiste jusqu’au bout des ongles, lui ont appris le voyage, la tolérance, le goût de la liberté et de la création. J’ai eu beaucoup du mal à préparer cette interview, tant il y avait, de choses à dire et à écouter, à découvrir chez cette artiste. Ce fut un voyage dans le temps, dans le chant, dans les chants, dans un univers d’une grande humanité, et de flûte !

Son rapport à la tradition japonaise dit-elle, est un juste milieu entre le « pas trop in » et le « pas trop out », ma chance est de parler mes deux langues couramment et de les écrire.

Sa chanson contre le racisme “chinXoise” « Non je ne suis pas chinoise ! » parle de nos différences et de nos identités multiples, “Je ressens au quotidien plus le racisme asiatique que le sexisme. Ma mère japonaise en a été victime en France, moi ainsi que mes filles à l’école qui se sont souvent fait traiter de petites Chinoises. Rien que dans ton cas, trois générations l’ont vécu“. Ce qui est bien sur complètement inacceptable et c’est bien de le crier aussi haut et fort, de dénoncer le racisme anti-asiatique qu’elle vit au quotidien, comme toutes les formes de racisme qui existe dans ce monde !

Suis moitié comme toi et moitié pas toi un pied ici l’autre pas loin de Chine. Je donne de la voix et des fois j’aboie, la reine des bâtardes c’est moi la queen.

chinXoise qui apparaît dans son dernier album “Aïda“. Aida qui veut dire « entre » en japonais. Entre la France et le Japon, entre sons modernes et ancestraux, en passant du français au japonais, en travaillant la langue comme on travaille un son, elle invente, sa propre danse, son propre chant. Elle nous raconte ses rêveries d’un temps passé. Elle nous parle la force des femmes, et nous rappelle à quel point nous sommes des êtres multiples et singuliers. Elle a partager du temps avec la rappeuse Elea Braaz pour faire que AIDA soit un trait d’union, une envolée lyrique : Avance! Vibre! Vit ! Tout est super bon chez Maïa Barouh ! Merci, Maïa Barouh d’avoir bien voulu prendre le temps de répondre à mes questions.