L'UE face à une poussée de l'extrême droite
L'UE face à une poussée de l'extrême droite

L’UE face à une poussée de l’extrême droite ! Réveillons-nous ! Le danger est à nos portes ! 

Non vous ne rêvez pas, après le ralliement de l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri, puis de l’essayiste Malika Sorel à la deuxième place derrière Jordan Bardella, de l’ancien avocat de la Manif pour Tous Alexandre Varaut, c’est donc au tour de l’ancien policier Matthieu Valet de rejoindre le RN pour les prochaines européennes.

Jordan Bardella qui poursuit sa campagne sans prendre de risques. Esquivant les deux premiers débats télévisés où il estime avoir tout à perdre, le candidat d’extrême droite, en tête des sondages, était samedi en terre conquise, dans le Nord.

«J’ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et Jordan Bardella», a déclaré ce mardi matin sur Europe 1 Matthieu Valet. «Ce grand mouvement populaire […] est le seul parti qui a le courage de défendre tous les Français de cœur et d’esprit», a-t-il notamment affirmé insistant dans cette première interview politique sur ses origines modestes et son parcours.

Le parti lepéniste, ralliant sans aucune honte des profils de personne qui leurs servent d’abord  de faire valoir.

Européennes 2024: le compilateur de sondages du HuffPost. Moyenne pondérée des intentions de vote dans les dernières enquêtes d’opinion. Au 8 avril 2024. Seules les listes créditées d’au moins 5% sont affichées dans ce graphique. Voir le sondage : https://flo.uri.sh/visualisation/16015346/embed

Européennes 2024: le compilateur de sondages du HuffPost
Européennes 2024: le compilateur de sondages du HuffPost

 

Et, selon les dernières études en la matière, c’est le Rassemblement national qui séduit de plus en plus dans les rangs de la police. D’après une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), réalisée en mai 2021, 60 % des policiers avaient l’intention de donner leur voix au RN pour l’élection présidentielle de 2022. Cette évolution est d’ailleurs sensible depuis l’élection de François Hollande en 2012, peut-on lire dans l’étude du Cevipof.

Les citoyens de l’Union européenne se rendront aux urnes, entre le 6 et le 9 juin, pour élire leurs eurodéputés, le RN et ses alliés européens partent à la conquête des institutions européennes pour mieux les affaiblir. Un appétit conforté par leur percée dans presque tous les pays de l’UE. Ces dernières années, l’Italie, la Hongrie, la Slovaquie ou les Pays-Bas ont rejoint la liste des pays où l’extrême droite est sortie victorieuse des législatives locales.

Les extrêmes droites, bien qu’issues d’histoires très diverses, se sont fortement développées dans la décennie 2010. Les chercheurs préfèrent d’ailleurs à “extrême droite” le terme “droite radicale populiste”. “Il permet de regrouper les droites populistes jouant le jeu parlementaire, en les différenciant des groupuscules d’extrême droite”, explique Nonna Mayer, chercheuse en sciences politiques au Centre d’études européennes de Sciences Po.“Cela englobe des partis comme le RN, qui a une tradition d’extrême droite, comptant parmi ses fondateurs des anciens Waffen-SS, des collaborationnistes, des nostalgiques de Vichy, des partisans de l’Algérie française, des anciens poujadistes et des partis venus de la droite parlementaire comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas, venu du parti libéral VVD, reprenant la ligne islamophobe du parti de Pim Fortuyn”, complète la chercheuse.

La PopuList offre aux universitaires et aux journalistes un aperçu des partis populistes, d’extrême gauche et d’extrême droite en Europe de 1989 à 2022.  Lire : https://popu-list.org/

Les partis nationalistes de 9 États pourraient arriver en tête aux élections européennes !

Ainsi, les partis de droite nationaliste de neuf États membres pourraient arriver en tête en juin prochain : l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, la France, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne et la Slovaquie. Ils pourraient également arriver en deuxième ou troisième position dans neuf autres pays : l’Allemagne, la Bulgarie, l’Estonie, la Finlande, l’Espagne, la Lettonie, le Portugal, la Roumanie et la Suède. Le groupe de droite radicale Identité et Démocratie (ID), dont fait partie le Rassemblement national, pourrait ainsi passer de 58 à 98 sièges, et s’imposer comme la troisième force du Parlement. Lire sur le Figaro : https://www.lefigaro.fr/international/virage-brutal-a-droite-les-partis-nationalistes-de-9-etats-pourraient-arriver-en-tete-aux-elections-europeennes-20240124

L’important n’est pas de gagner, mais de battre son voisin. En France, l’ambition du RN est d’être en tête largement au-dessus du parti macroniste (à 30%?) et, encore mieux, de voir Reconquête s’effondrer à moins de 5%, le seuil d’éligibilité.  Même s’ils sont rarement au pouvoir (Hongrie, Italie, Finlande, Slovaquie), ces partis s’installent dans le paysage politique de plusieurs États. C’est le cas en Pologne, en Suède, aux Pays-Bas, et évidemment en France, où le Rassemblement national (RN) a réussi sa conversion en crédibilité dans son discours permanent de faiseur de haine. Lire sur Slate: https://www.slate.fr/story/265771/tribune-elections-europeennes-juin-2024-defis-extreme-droite-parlement-europeen-rassemblement-national

Réveillez-vous, Réveillons-nous !