Chant pour Ulysse, Philippe Delaveau - Calligraphies de Jean Cortot et peintures originales de Julius Baltazar, 1992 Jean Cortot et Julius Baltazar © Adagp, Paris 2021 – BnF, Réserve des livres rares

Jean Cortot, amoureux des mots va s’attacher à les mettre en dessins et en couleurs tout au long de sa vie. L’exposition à la BNF lui rend aujourd’hui hommage.

Né à Alexandrie en 1925 et mort à Paris en 2018, Jean Cortot hérite de son père, le célèbre pianiste Alfred Cortot, un goût pour les arts et les lettres. Il côtoie dans sa jeunesse, au sein du cercle familial, Henri Matisse, Paul Morand, Stefan Zweig, Colette ou encore Paul Valéry dont il garde un souvenir vivace.

Grand lecteur, il se liera d’amitié avec un certain nombre d’écrivains questionnant comme lui les relations de l’écriture et de la peinture, tels Raymond Queneau, Jean Tardieu, Henri Michaux ou Michel Butor.

Jean Cortot, amoureux des mots va s’attacher a les mettre en dessins et en couleurs tout au long de sa vie. Au fil des années, il a imaginé une oeuvre graphique exceptionnelle qui place l’exploration des signes au coeur de sa création. L’exposition à la Bibliothèque nationale de France, rend aujourd’hui hommage à Jean Cortot, le peintre des mots.

À travers une sélection de livres d’artiste, correspondances, photographies et tableaux, le parcours invite le visiteur à suivre Jean Cortot dans l’intimité de son atelier où s’élabore l’alchimie de son langage pictural. Son épouse, Bébé Cortot, fait par ailleurs don à la BnF de cent vingt livres d’artistes, manuscrits et imprimés, gravés et peints, constituant ainsi le plus important fonds français consacré à l’artiste.

Quatre sections thématiques rythment le parcours de l’exposition. Après une première partie consacrée à la formation intellectuelle et artistique du peintre, marquée par les figures tutélaires d’Alfred Cortot et de Paul Valéry, l’exposition dévoile la recherche de l’artiste autour des signes et des systèmes d’écriture découverts lors de voyages ou de lectures dans les années 1950-1960 : idéogrammes, caractères oghamiques (celtiques), tifinagh (touareg), mais aussi le latin et le grec.

Elle se poursuit avec les « écritures peintes », étonnantes symbioses entre écriture et peinture, créées à partir des années 1980 en hommage aux écrivains et poètes admirés. Enfin, la dernière partie montre quelques œuvres croisées élaborées à quatre mains avec des amis artistes (Julius Baltazar, Anne Walker, Bertrand Dorny, Gérard Garouste) invités à partager l’espace ludique du livre avec le peintre, se faisant poète pour l’occasion.

Jean Cortot
Le Groupe de l’Échelle vers 1950 (Cortot est le 3e à partir de la droite) © D.R. – Coll. part.

Jean Cortot, le peintre des mots
Exposition du 21 septembre au 7 novembre 2021

Galerie des donateurs – BnF François-Mitterrand
Quai François Mauriac
75013 Paris

https://www.bnf.fr/fr/agenda/jean-cortot-le-peintre-des-mots