Antanas Sutkus « Lithuanian Family. Pediskiai », 1967 41,7 x 40,2cm, tirage argentique vintage de 1975

Pour photographier les gens, il faut les aimerAntanas Sutkus. Il disposait de 2 outils dans son art : un appareil photo et un coeur dont les battements se mêlent aux nôtres, déclenchant une réaction en chaîne : celle de l’amour désintéressé qu’on cherche tant …

Né en 1939, et élevé à la campagne, Antanas Sutkus photographie les villages et leurs habitants avec une telle tendresse, justesse et poésie, que ses personnages nous semblent familiers, comme cette tante Agata qui fonce sur l’objectif, ou ce garçon insouciant sur une barre, par ailleurs première photographie du jeune Sutkus.

Antanas Sutkus captait l’’amour à la fois en tant qu’homme, humaniste, photographe, patriote. Son pays natal, sa Lituanie et son peuple fier et résistant à l’invasion soviétique, lui ont inspiré tant d’amour, que chaque image le respire, l’irradie…En donne.

A cette époque où toutes les images produites sur le territoire d’URSS étaient celles de la propagande, directe ou indirecte, où les photographes s’autocensuraient, toute parole visuelle honnête était un exploit, un acte courageux.

Et plus l’image était photographiquement et humainement vraie et juste, libre de toute contrainte politique, d’arrière pensée, de soumission à la pression du pouvoir… Plus le message d’amour était fort.

Les photos d’Antanas Sutkus, non posées, non mises en scène, sont des portraits de gens concrets, de connaissances de l’artiste ou d’inconnus, rencontrés dans la rue, mais elles sont aussi avant tout des symboles intemporels. Et souvent, dans les pays différents, les gens se reconnaissent en petits enfants sur les images (comme sur la fameuse « La main de la mère » de 1964), tant Sutkus a su saisir les sentiments les plus beaux, les plus simples et les plus profonds.

Antanas Sutkus disposait de 2 outils dans son art : un appareil photo et un coeur dont les battements se mêlent aux nôtres, déclenchant une réaction en chaîne : celle de l’amour désintéressé qu’on cherche tant …

« Pour photographier les gens, il faut les aimer » Antanas Sutkus

La galerie LIZA FETISSOVA présente du 6 au 29 mars 2020JE T’AIME”, de  Antanas Sutkus, grand maître de la photographie humaniste, en partenariat avec la Galerie DUREV Events, 56 bd de la Tour Maubourg, 75007 Paris.

www.lizafetissova.com

Antanas Sutkus « University. Seeing off to the collective farm », 1959 – 35 x 49,2 cm, tirage argentique de 1989