Anne-Flore Cabanis chez Esther Woerdehoff

Pour Anne-Flore Cabanis, tout part du dessin. Sur certaines oeuvres, l’artiste dilue progressivement la couleur, gradation subtile d’une teinte à l’autre sur toute la surface du papier. Sur ses peintures, elle utilise la réserve des pinceaux pour poser la couleur dans un mouvement vertical, une teinte à la fois, dans cette même recherche du geste qui créé l’oeuvre dans le temps et la répétition.

Tout est performance dans l’oeuvre d’Anne-Flore Cabanis, un lent mouvement progressif et répété qui fait naitre la forme, le volume, la couleur et invite à l’introspection et à une réflexion sur la circulation du corps, du regard et de la pensée. Au stylo et à main levée, d’une seule ligne qui ne se croise pas et progresse sur la feuille pendant plusieurs heures, jours, parfois semaines, jusqu’à créer des formes organiques à partir d’un tracé géométrique. Performances, pièces sonores, collages in situ au ruban adhésif et installations en volume de lignes tendues, les interventions in situ d’Anne-Flore Cabanis jouent avec l’architecture de lieux privés ou publics.

Son exploration du dessin se spatialise par des installations in situ en rubans adhésifs ou en volumes de lignes élastiques tendues. Ses projets l’ont récemment amenée à intervenir au Centquatre à Paris, dans le quartier d’Ixelles à Bruxelles en Belgique, dans un collège d’Aubervilliers (93), à la gare de Metz, à la Filature (scène nationale de Mulhouse) et à l’étranger dans la ville de Taipei, Taïwan.

Le 5 septembre, la Galerie Esther Woerdehoff s’offre une échappée hors de la photographie, en présentant des peintures et des dessins d’Anne-Flore Cabanis. La cour de la galerie accueillera l’une de ces installations, exceptionnellement conçue pour l’exposition.