Piscis Lagoena est un projet artistique de Bibi

0
2374
Bibi : Piscis Lagoena
Bibi : Piscis Lagoena

Piscis lagoena de Bibi est la réunion du squelette d’un poisson et d’une bouteille en plastique. Piscis Lagoena est tout à la fois un cabinet de curiosités, une lubie de navibotelliste, une sculpture, une installation d’Art Contemporain, une démarche.

Piscis Lagoena de BIBI, est un projet artistique mettant en scène 2 phénomènes : la disparition accélérée de nos écosystèmes, la multiplication exponentielle de notre production d’emballage plastique et de leurs déchets.

En 2050 on estime qu’il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons. Depuis l’an 2000, le monde a produit autant de plastique que toutes les années précédentes combinées. Et les humains ne sont pas épargnés : une étude récente sur l’eau embouteillée a révélé une contamination microplastique dans 93 % des bouteilles, provenant de onze marques différentes réparties dans neuf pays.

Le poisson bouteille de l’artiste, était de nommer cette nouvelle espèce Piscis lagoena et l’urgence aussi de la décrireet de la faire plus encore découvrir. L’installation présente un ban de Piscis Lagoena accompagné d’une bande son. L’objet Piscis lagoena est la réunion du squelette d’un poisson et d’une bouteille en plastique. Le regard de Bibi est alors celui de l’observateur, du naturaliste scrupuleux.

Piscis Lagoena est tout à la fois un cabinet de curiosités, une lubie de navibotelliste, une sculpture, une installation d’Art Contemporain, une démarche. Par convergence ou par dépit, le poisson est ainsi devenu bouteille, image de la Nature transfigurée. Bibi réalise depuis 25 ans des installations d’Arts Plastiques. Nombre de celles-ci mettent en scène des poissons en plastique lumineux. Piscis Lagoena illustre le revers – le côté caché – de ce travail.

Les animaux emplastiqués

La pollution due aux déchets plastiques croît parallèlement à sa production, qui est exponentielle. Dans un rapport, le WWF alerte sur cette « catastrophe écologique » et propose des pistes pour la limiter, comme d’enchérir lourdement le coût du plastique afin de rendre le recyclage intéressant.

« L’enchevêtrement dans des débris de plastique entraîne souvent des blessures aiguës et chroniques ou la mort des animaux affectés », écrit le WWF dans son rapport. Au moins un millier de tortues marines meurent ainsi chaque année. Autre problème, plus de 240 espèces animales différentes ont été répertoriées comme ayant ingéré du plastique.

Lire le rapport POLLUTION PLASTIQUE : À QUI LA FAUTE ?
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2019-03/20190305_Rapport_Pollution-plastique_a_qui_la_faute_WWF.pdf

PISCIS LAGOENA

Musée ethnographique de l’Étang de Thau 
Exposition du 1er juin au 29 septembre 2019

Musée de site gallo-romain Villa-Loupian
Exposition du 5 octobre au 30 novembre

https://patrimoine.agglopole.fr/

Le poisson-bouteille