La Mer XXL : Les Océans et vous ont rendez-vous à Nantes

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La Mer XXL
La Mer XXL

La Mer XXL : La mer s’offre une exposition xxl inédite en france. Elle est la première exposition hors norme dédiée aux océans.

Jusqu’au au 10 juillet, les français ont rendez-vous à Nantes pour la première exposition hors norme dédiée aux océans : La Mer XXL. Faire connaître, émerveiller ou encore surprendre sur la diversité et la richesse des eaux profondes ou littorales, tel est l’objectif de cet événement co-oganisé par le Pôle mer du groupe Ouest-France et Exponantes.

À l’image des expositions universelles du XIXe siècle, La Mer XXL fédère des centaines de professionnels – scientifiques, artistes, sportifs et inventeurs… – issus d’associations, de fondations, de collectivités ou d’entreprises. 3 ans 1/2 et 20 personnes auront été nécessaires à la conception de La Mer XXL. À l’origine du projet et aux commandes de l’organisation, deux passionnés de la mer partageant l’ambition commune de révéler au plus grand nombre toutes ses facettes, ses richesses et ses mystères, Jean-Marie Biette, Directeur de la filiale InfoMer Ouest-France, La singularité de La Mer XXL réside dans la diversité de ses animations, touchant à toutes les disciplines liées au monde maritime : arts, sciences, sports, gastronomie, biodiversité, technologie… Pour ne retenir que les projets les plus avant-gardistes, merveilleux, fantastiques, extraordinaires et ingénieux, l’exposition s’appuie sur un comité d’experts chargé de sélectionner les porteurs d’animation, qui une fois retenus, se voient offrir un espace. Le public pourra ainsi découvrir parmi les porteurs d’animation sélectionnés : Ifremer, Tara expéditions, La Marine Nationale, Les Peintres Officiels de la Marine Nationale, Chantiers de l’atlantique, les Phares et Balises, France Filière Pêche et beaucoup d’autres encore…

Si la mer est un lieu de ressources gigantesques, sa fragilité est à la hauteur de ce potentiel. L’activité humaine génère d’innombrables pollutions aux conséquences dramatiques. Depuis longtemps ont été identifiées ces plaques flottantes de déchets agglomérés, souvent appelé le 7ème continent… Les ravages du plastique causent la mort de plus d’un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année.

Le déversement des eaux usées et les écoulements agricoles appauvrissent l’oxygène au point de créer des zones où la survie marine est impossible et l’écosystème s’écroule : on en compte déjà 500 dans le monde. Plus proche de nous et de nos comportements quotidiens : en un an, les pailles en plastique ramassées sur les plages des côtes du monde entier représentent 270 fois la hauteur de la Tour Eiffel, tandis que les mégots pourraient contaminer 500 piscines olympiques3 . Endiguer ces fléaux passe d’abord par la prise de conscience de tous, ainsi bien entendu que par des actions réparatrices et de prévention. Ce sont ces initiatives que met en lumière le Hall 2. L’exposition pédagogique, scientifique et archéologique d’Expéditions Med retrace sur 200m² l’invasion des déchets dans les mers et les océans du globe et présente des solutions pour l’éviter.

L’avenir de l’humanité est en mer. Les molécules maritimes recèlent des solutions prometteuses dans le domaine de la santé ou des biocarburants. Côté alimentation, la flore aquatique regorge de protéines, nous permettant à terme de limiter la surconsommation de viande. Animations, rencontres, conférences, projections, spectacles… La Mer XXL, c’est aussi une programmation riche d’échanges et de découvertes qui s’adresse à tous les publics –petits et grands, amateurs ou connaisseurs, passionnés ou curieux–, pour mieux comprendre les enjeux grâce à des tables rondes et passer un moment divertissant en assistant à une projection ou un spectacle. Multiples sont les rendez-vous qui permettent aux visiteurs de saisir les mille et une facettes des océans.Forte de 11 millions de kilomètres carrés d’espaces marins, dont 97 % outre-mer, la France dispose du deuxième espace maritime mondial. Pour mobiliser une communauté unique autour de la préservation des océans, nous avons lancer le challenge “Respecte ta mer !”. Il s’agit d’une opération basée sur le compte Instagram de La Mer XXL, qui met en lumière la beauté du littoral et des eaux profondes, ainsi que les différentes manières de les préserver.

Les artistes et la Mer

Un tiers du hall 1 est consacré à la mise en avant d’œuvres d’artistes indépendants et de galeries. Peintres, photographes, sculpteurs… un océan d’artistes subliment la mer, ses paysages, sa faune et sa flore, ainsi que les hommes qui la côtoient et leurs navires. La photographie marine a également sa place dans la galerie du Hall 4 : l’exposition Hemeria, aux clichés spectaculaires et grand format, plonge le visiteur dans l’intimité des baleines.

Philippe Jouillat

Comment concevoir une exposition sur la mer, qui plus est à Nantes, sans y inviter «l’enfant du pays», qui l’a tant de fois mise en scène dans ses écrits : Jules Verne ? Philippe Jouillat, artiste contemporain et scénographe de l’événement, s’est inspiré de l’univers vernien pour concevoir une mise en scène extraordinaire invitant au rêve. Connu pour ses installations monumentales, il a décliné cinq univers dignes de Vingt mille lieues sous les mers ou du Phare du bout du monde.

Le site de La Mer XXL : https://www.lamerxxl.com/

LA MER XXL

Les français et la mer

France Filière Pêche, l’association à caractère interprofessionnel qui réunit tous les acteurs de la filière pêche française, a interrogé les Français afin de tester leur niveau de connaissances sur de la durabilité des pêches françaises. Qu’il s’agisse de ressources, de pratiques ou encore de métiers, elle a ainsi clarifié les éléments sur lesquels il est important aujourd’hui de faire plus la lumière, et ceci concerne la recherche au premier chef. À savoir : l’état de la ressource, les progrès en termes de techniques et d’équipement des appareils, et l’engagement des hommes.

70% : c’est la proportion de Français interrogés pour qui l’état des ressources marines se détériore au niveau européen. Or, entre 2010 et 2017, la biomasse, c’est-à-dire la quantité de poissons étudiés par les scientifiques en Europe, et qui représentent près de la moitié des volumes pêchés par les pêcheurs français, a au contraire augmenté de 40%. 65% des personnes interrogées l’ignorent, mais il existe des programmes de recherche scientifique qui ont pour objectif d’améliorer les connaissances de la ressource halieutique, et les techniques de pêche. D’après l’Ifremer, des baisses très importantes de la mortalité par pêche ont été observées dans l’Atlantique nord-est sur la plupart des stocks dans les années 2000-2010. Cette tendance à la baisse est plus faible ces dernières années. Parmi les stocks surpêchés en 2018, le cabillaud en mer du Nord et en mer Celtique, ou encore le bar. En Méditerranée, la situation est moins bonne globalement par rapport aux autres façades, avec plus de la moitié des stocks non évalués.

Près d’un Français sur deux pense que la proportion de pêche française sur un étal est de 45%. Pourtant, seuls 25% du poisson que nous achetons chez les commerçants proviennent de la pêche française. 8% des volumes pêchés en France sont issus de stocks de poissons exploités durablement, et 27% de stocks surpêchés. Le reste est constitué d’espèces non classifiées ou non évaluées, sachant que les évaluations concernent environ 200 stocks. Un stock est défini comme la partie exploitable d’une espèce dans une zone géographique donnée, les eaux françaises étant découpées en une dizaine de zones. Un stock est aujourd’hui considéré correctement exploité tant que la pression de pêche à laquelle il est soumis ne dépasse pas celle permettant d’obtenir le rendement maximal durable, tout en limitant le risque d’altérer ses capacités reproductrices. Cette pression de pêche est le point de référence utilisé comme objectif par la Politique commune des pêches définie au niveau européen.

Si près de 6 Français sur 10 sont en mesure de citer spontanément au moins une technique de pêche, c’est la pêche au filet qui est de loin la plus citée (37%). Pourtant, la pêche au chalut (connue de 17% des répondants) approvisionne 54% de l’offre en pêche française.

Et quand il s’agit du métier de marin-pêcheur, 58% des Français pensent qu’il gagne un salaire inférieur ou égal au Smic quand en réalité sa rémunération varie entre 2500€ et 3000€ nets mensuels !

Le site de l’Ifremer :
https://wwz.ifremer.fr/Espace-Presse/Communiques-de-presse/Bilan-2018-des-ressources-halieutiques-francaises

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ressource de la mer