Yilian CaƱizares
Yilian CaƱizares - Photo : DR

Yilian Cañizare : “Habana-Bahia” est un témoignage de l’esprit indomptable des femmes, une incarnation rythmique de la force qui coule dans leurs veines.

Yilian Cañizares est l’une des violonistes, chanteuses et compositrices les plus intéressantes de la scène contemporaine. Sans jamais trahir ses origines, elle mélange dans un style qui lui est devenu propre des rythmes jazz, classiques et afro-cubains avec une voix qui semble venir d’un autre monde. Elle fête ses 10 ans de carrière solo. Artiste multirécompensée, iconoclaste et mystique, la voici de retour avec Habana-Bahia, enregistré à Salvador de Bahia. Yilian ouvre ici son champ des possibles avec un nouvel album essentiel, et nous offre le meilleur de sa musique pour célébrer cet anniversaire, car 10 ans, ça se fête !

Aujourd’hui, pour Habana-Bahia, elle a choisit une autre capitale des identités noires : Salvador de Bahia, et surtout un quartier en particulier, Candeal, qui concentre toute l’électricité d’une métropole, ses esprits et ses tambours.

Ce n’est pas la route des esclaves que Yilian emprunte dans son œuvre de retour aux sources ; c’est celle des divinités. Quand elle était petite, au centre-ville de La Havane, Yilian devait lisser ses cheveux, masquer toute trace de négritude. En grandissant, elle a renoué avec sa part africaine dans les temples de la Regla de Ocha, parmi des saints qui ont voyagé à fond de cale, dans toutes les colonies, de Cuba aux États-Unis, d’Haïti au Brésil.

Habana-Bahia est un témoignage de l’esprit indomptable des femmes, une incarnation rythmique de la force qui coule dans leurs veines. C’est une symphonie de voix, une danse d’unité et une tapisserie sonore tissée avec des fils de courage.

Habana-Bahia est un hymne à l’émancipation féminine qui émerge du cœur du dernier album de Yilian Cañizares. Ce titre, au rythme contagieux et à l’énergie débordante, réunit les forces de la captivante violoniste Yilian Cañizares, d’Udi Santos, l’éminente rappeuse de Salvador de Bahia et de Rolando Luna, pianiste virtuose du paysage cubain.

L’essence du message de Habana-Bahia résonne fortement tout au long de la chanson. Avec une détermination inébranlable, Yilian lance une proclamation audacieuse aux femmes du monde entier : le temps est venu, une ère dans laquelle notre élan est imparable et invincible.

Ce n’est pas la route des esclaves que Yilian emprunte dans son œuvre de retour aux sources ; c’est celle des divinités. Un jour, elle a découvert qu’elle était protégée par un esprit féminin, vêtu d’or, un esprit parfumé, de fleurs et de beauté, qui porte le nom d’une petite rivière au cœur du Nigeria : Oshun.

La musique de cette femme qui danse et pense le monde, cette musique est une odyssée à la recherche des traces que Oshun a laissées sur toutes les terres où elle a été dispersée.

En complément de cette création sonore, la création visuelle qui l’accompagne témoigne du génie créatif de Yilian. Grâce à sa collaboration avec la plateforme Afrodyssée, le clip prend vie, peint avec une palette de joie et de profondeur. Mettant en scène exclusivement des femmes “afro-descendantes”, la vidéo fait écho à l’essence même du message de la chanson : “Muchacha levanta presión”, un appel à toutes les femmes afin qu’elles se lèvent et se libèrent de leurs multiples contraintes.