Sexe Education

Sex Education : La série qu’il faut regarder avec un préservatif sur la tête, pour ne rien voir et ne rien entendre.

Sex Education est une série sur le sexe, où on en parle que de manière négative et sournoise, et où il n’y pas le moindre sexe, même de nuit et par temps de brouillard. Dans cette série banale à mourir, la totalité des rôles ne sont basé que sur la mièvrerie, le racolage et même souvent sur la pure et simple connerie. Cette série doit être surement coproduite par le Vatican.

Asa Butterfield (Otis Milburn) est à lui tout seul l’être le plus con de la planète, tout ce qu’il dit ou entreprend se retourne systématiquement contre lui. Incapable même d’avoir une relation sexuelle avec sa copine, il bande cependant en permanence et il est obligé de se soulager n’importe ou et n’importe comment. Je pense que Asa Butterfield va finir sa vie très rapidement en psychiatrie, tellement son rôle pourrait le traumatiser à jamais. A noter qu’il est aussi consultant en sexologie dans son bahut ! Seule sa mère, Jean Milburn (Gillian Anderson), sexologue  de profession donne une peu de richesse et de sérieux à toutes ces histoires à dormir debout. Deux autres rôles sont aussi intéressants celui du meilleur ami de Otis, Eric (Ncuti Gatwa) qui incarne le gay intrépide avec humour et légèreté, mais malheureusement filmé avec tous les clichés possibles, et Maeve (Emma Mackey) qui est la force de frappe de cette série, mais à qui tous les malheurs du monde, lui arrive en permanence, et c’est bien dommage.

Ce matin en lisant la revue de presse qui concernent cette série, j’ai découvert que celle-ci était salué par la presse française. On a pas du voir la même !

Basé sur le tape à l’oeil et la pudibonderie, cette série britannique à les mêmes symptômes que tout le cinéma anglo-saxon. C’est à dire autour d’une communication des plus organisées, de mettre dans un même scénario tout ce que l’on peut trouver de glauque et de malsain, afin d’en faire un produit fini et commercialisable. Et surtout ne rien montrer qui puisse choquer le monde des bien-pensants. Qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’impression de l’ivresse. Et là-dessus, ces messieurs dames de (l’intelligentsia) cinématographique sont très fort, pour vendre leur soupe au plus offrant.

Il serait très intéressant d’avoir une version française de ce “Sex Education”. A l’heure où dans le monde, le sexe est souvent présenté par certain comme la pire des choses, nous avons aussi des gens de grande qualité qui nous parle de sexe de la meilleure façon.

Certain parle d’humour britannique, mais la série de ­Laurie Nunn va à contre sens de la réalité. Et ce n’est pas avec de grosses ficelles et avec plus ou moins de bons acteurs que l’on fait, quoi qu’il en soit, un bon sujet. Tourné dans un lamentable ridicule, destiné d’autant plus à un public d’adolescent, c’est mettre une fois de plus le sexe et la sexualité dans le moche et le monstrueux. Je ne m’imagine pas en tant qu’ado, comprendre quoi que cela soit à ma sexualité dans cette série, qui ne soit pas qu’à la fin préjudiciable au plus grand nombre.

Le Petit Manuel Sex Education

Netflix qui a demandé à la photographe belge Charlotte Abramow d’élaborer un Manuel d’éducation sexuelle. Un guide gratuit, pour un public jeune, mais dans lequel les plus expérimentés pourront aussi apprendre certaines choses. Là, on est plus que ravi, on touche le plafond de verre.

A lire sur artsixMic notamment :Le Sexe selon Maïa : Et si on décomplexait notre sexualité ?