Anouk Grinberg
Anouk Grinberg

La galerie GNG présente des pastels, encres, aquarelles et broderies d’Anouk Grinberg.

Comédienne et auteure, Anouk Grinberg est également peintre et depuis les années 2000, elle multiplie également les pistes créatives : mises en scène, expositions de ses œuvres picturales, dialogue avec l’art brut et publication de livres, avec un conte adapté et illustré par elle, un recueil de lettres de Rosa  Luxemburg, une anthologie de textes d’art brut, une enquête sur le cerveau des  comédiens mêlant neurosciences et témoignages d’acteurs, et une monographie de son œuvre picturale. La galerie GNG présente cette année à Paris une quarantaine de ses pastels, encres, aquarelles et broderies, offrant un panorama complet sur cette œuvre habitée, qui cherche à révéler ce qui échappe à nos premiers regards. Impossible pour Anouk Grinberg de démêler la rage de la joie de vivre, ce sont les deux yeux avec lesquels elle regarde le monde et se comprend elle-même. L’artiste a exposé l’année dernière ses dessins et ses toiles à Arles, dans la Chapelle du Méjan, et réunit son oeuvre dans le livre Mon Cœur, aux éditions Actes Sud  accompagné des textes de Sarah Moon, Tzvetan Todorov et Ernest Pignon Ernest. Cet ouvrage est le premier consacré à l’œuvre plastique d’Anouk Grinberg. Réunissant près de 200 œuvres, encres, pastels, gouaches, broderies…, il révèle l’univers à la fois puissant, sensible, poétique et complexe d’une artiste aux multiples talents.

Les images d’Anouk semblent se déposer sur les feuilles comme en direct de la  pensée, en direct du rêve, du cœur ou des tripes, en direct, sans passer par la main. ”  Ernest Pignon-Ernest

« J’ai commencé le théâtre et le cinéma à 13 ans, mais j’ai toujours dessiné en secret, dans les loges, les coulisses, à la place des bavardages, et surtout pour les enfants dont je me sentais faire partie. Avec le temps, ça s’est aggravé. Les dessins ont sérieusement envahi ma vie, ma tête, et ils sont devenus plus âpres, moins civilisés. C’est à ce moment-là que Robert Delpire (ancien directeur du Centre National de la Photographie), Louis Deledicq (commissaire qui a notamment exposé Giacometti, Michaux, Dubuffet), Germain Viatte (ancien directeur de Beaubourg) m’ont fait l’immense honneur de s’intéresser à mon travail ; et leurs bons regards a constamment contribué à le libérer de ce qui le lestait. Puis Gilles Naudin (propriétaire de la galerie GNG) est arrivé, et avec lui a commencé une histoire de fidélité, exigeante. » Anouk Grinberg

 

Anouk Grinberg soutient Charlotte Arnould

Ce jeudi 12 octobre, Anouk Grinberg a décidé de révéler le comportement de Gérard Depardieu envers les femmes, elle qui a été témoin de ses mots et gestes déplacés. La comédienne raconte des mots crus dits par Gérard Depardieu qui l’ont outrée. Pendant longtemps, Anouk Grinberg s’est tue sur les agissements de Gérard Depardieu, et de soutenir publiquement Charlotte Arnould qui accuse le comédien de viols et pour lesquels il est mis en examen depuis 2020, même s’il reste présumé innocent.

Alors que Gérard Depardieu dit qu’il n’a jamais agressé de femme, Anouk Grinberg sorts de ses gonds. “Je l’ai vu le faire pendant tout ce temps. Verbalement et physiquement“, indique t-telle. Et de préciser : “Je l’ai vu mettre des mains aux fesses à des femmes, leur toucher les seins, le sexe tout en blaguant. Je l’ai entendu parler toute la journée de leur moule, de comment il aimerait les sucer. appel aux ” parcelles d’humanité que [Gérard Depardieu] avait en lui “.

C’est aussi parce qu’elle a vu ses “moments de gentillesse, de poésie” qu’Anouk Grinberg “espère, pour lui, qu’il puisse retrouver le chemin de son humanité et demander pardon” à toutes celles qui l’accusent.

Alors que Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 à la suite des accusations de viols de Charlotte Arnould et qu’il a été accusé d’agressions sexuelles par une dizaine d’autres femmes, qui ont dénoncé dans la presse des violences sexuelles de sa part : mains aux fesses, aux seins, sur le sexe, agressions verbales, harcèlement, le monde du cinéma est aujourd’hui, resté silencieux, quant il s’agit de condamner le comédien. Jusqu’à cette lettre ouverte inattendue, “Je veux enfin vous dire ma vérité“, publiée dans le Figaro le dimanche 1er octobre, où Gérard Depardieu, qui reste présumé innocent, y clame son innocence.