Tomás Saraceno - Aerocene -
Tomás Saraceno - Aerocene - Photo by Dario J Lagana

Vers l’ère de l’Aerocene avec Tomás Saraceno et Ruinart. L’artiste utilise la puissance du soleil, en illustrant la dépendance de l’élaboration du champagne envers la nature.

Dans le cadre du compte à rebours vers les 300 ans de la plus ancienne Maison de Champagne, Ruinart a invité l’artiste Tomás Saraceno pour une performance exceptionnelle au coeur de son vignoble historique, à Taissy, sur la Montagne de Reims.

Il y a réalisé un vol d’Aerocène, sculpture gonflable uniquement mue par l’air, le soleil et le vent sans utiliser d’énergie fossile.

Il faut seulement 1°C de différence entre l’air ambiant et l’air emprisonné dans la sculpture pour la faire s’envoler puis dériver dans un « océan d’air ». En Champagne, au cours des 30 dernières années, le changement climatique s’est traduit par un réchauffement moyen annuel de 1,3 °C.

Un seul degré de température supplémentaire suffit à faire s’envoler une sculpture gonflable aérosolaire, de la même façon que le réchauffement d’un degré du climat champenois perturbe chaque année la maturation du raisin…

Tomás Saraceno
Tomás Saraceno – Photo by Dario J Lagana
Comment créer en harmonie avec notre environnement ?

Immatérielle, l’œuvre conçue par Tomás Saraceno utilise la puissance du soleil tout en illustrant la dépendance de l’élaboration du champagne envers la nature. Baptisée Movement, sa sculpture aeroglyphique laisse dans le ciel une empreinte artistique.

L’oeuvre évolue au rythme de la nature pour créer une expérience restituée par la technologie, une oeuvre dématérialisée.

En proposant un point de vue esthétique sur l’importance de l’air pour le développement de la vie sur terre comme dans le vignoble champenois, l’artiste argentin nous rappelle combien l’équilibre de l’écosystème terrestre est fragilisé par l’activité humaine.

Si la performance est éphémère, l’Aerocene est équipé d’un capteur GPS qui permet ensuite de matérialiser digitalement le tracé du voyage de l’œuvre, en réalité virtuelle. Les visiteurs pourront visualiser l’œuvre in situ, en réalité augmentée, grâce à l’application Aerocene.

Elle constituera la signature d’un manifeste pédagogique en faveur d’une meilleure cohabitation entre les espèces et avec la nature.

L’œuvre collective “Aerocene” initiée par Tomás Saraceno fait écho à l’ère anthropocène, qui se définit par l’impact des activités humaines sur la biosphère.

La Fondation Aerocene fédère une communauté internationale et pluridisciplinaire d’artistes, de chercheurs, d’activistes, de philosophes et de citoyens engagés pour imaginer de nouvelles manières de vivre et de se déplacer dans les airs sans énergie fossile.

Par extension, le terme d’Aerocene désigne également les sculptures gonflables aérosolaires que Tomás Saraceno fait voler selon un principe thermodynamique. Leurs évolutions invitent à penser un monde de transports aériens totalement décarboné. Combinant art et science, ce projet artistique en mouvement, propose une prise de conscience de la force des éléments naturels.

« Cette performance requiert beaucoup de patience. Si le temps est trop nuageux, ou s’il y a trop de vent, la structure ne pourra pas s’envoler… À l’heure du réchauffement et du dérèglement climatique nous devons apprendre à vivre avec ces contraintes mais aussi tout mettre en œuvre pour sauvegarder un équilibre. » Tomás Saraceno

Movement sera visible par tous les visiteurs à l’occasion des vendanges 2021.

Tomás Saraceno et Ruinart
Tomás Saraceno et Ruinart

Tomàs Saraceno with Aerocene for Ruinart