Colloque international Albert Camus et la Poésie à la Saline Royale

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Albert Camus : Colloque international 'Camus et la poésie' à la Saline Royale
Albert Camus : Colloque international 'Camus et la poésie' à la Saline Royale

Le colloque international « Albert Camus et la Poésie », se propose de mettre en lumière l’émergence puis l’importance de la poésie dans toute l’œuvre de Camus. 

Le colloque internationale “Albert Camus et la Poésie” se propose de mettre en lumière l’émergence puis l’importance de la poésie dans toute l’œuvre de Camus. Celui-ci s’est très tôt intéressé à la poésie, ayant côtoyé ce style et ses auteurs par le biais de son métier de lecteur et de directeur de collection chez Gallimard. Ce colloque s’accompagne, du 28 septembre au 15 octobre, de l’exposition « Jacques Ferrandez, l’œuvre de Camus en Bande Dessinée ». Albert Camus naît à Mondovi, en Algérie, en 1913. Pendant la seconde guerrre mondiale, il intègre un mouvement de résistance à Paris, puis devient rédacteur en chef du journal «Combat» à la Libération. Romancier, dramaturge et essayiste, il signe notamment «L’étranger» (1942) et «La Peste» (1947), et reçoit le prix Nobel de littérature en 1957. Il meurt en 1960 dans un accident de voiture.

3 Journées de poésie et de musique

Trois journées entrecoupées d’intermèdes musicaux, se succèderont autour de la table de nombreuses personnalités universitaires qui s’attacheront à mettre en lumière les liens complexes et riches qui ont unis – et unissent encore ! – Camus aux poètes. Toujours lu aujourd’hui, Camus a su traverser l’histoire de la littérature pour nous apparaître ici plus contemporain que jamais.

Jacques Ferrandez, l’œuvre de Camus en Bande Dessinée

Jacques Ferrandez est né en 1955 à Alger, dans le quartier Belcourt, qui est aussi celui d’origine d’Albert Camus. « En somme, je vais parler de ceux que j’aimais », écrit Albert Camus dans une note pour l’œuvre à laquelle il travaillait au moment de sa mort. Il y avait jeté les bases de ce que serait son récit de l’enfance : une odyssée temporelle et émotionnelle à travers ses souvenirs, un récit qui, sous couvert de fiction, revêt un caractère autobiographique exceptionnel. À la recherche de ses origines, il y évoque avec une singulière tendresse son univers familial, le rôle des femmes, celui de l’école, la découverte du monde extérieur… En filigrane, on découvre les racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité, la genèse de sa pensée, les raisons de son engagement.  Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère.

« Voilà longtemps que je fréquente Camus. Comme lui, je suis né en Algérie, comme lui, j’ai tenté de raconter les liens complexes entre la France et l’Algérie, d’abord à travers mes Carnets d’Orient, puis à travers l’exploration de son œuvre.

« L’hôte » tout d’abord, cette courte nouvelle issue de l’Exil et le royaume qui aborde les principaux thèmes camusiens, l’absurde, la révolte, la fraternité et au –delà, les notions de choix, de justice, de responsabilité, tout en mettant au centre du récit le vaste paysage algérien des hauts-plateaux en hiver. L’Etranger ensuite, ce monument de la littérature, dont la principale difficulté d’adaptation a été de donner un visage de Meursault et de le faire vivre sous le soleil d’Alger. Enfin, Le premier homme, roman posthume et inachevé qui aurait pu ouvrir un nouveau cycle, celui de l’amour ou de la fraternité, dans lequel, j’ai retrouvé à travers la simplicité et la lumière de Camus le quartier de Belcourt à Alger où je suis né et où mon père et mes grands –parents ont vécu. Mettre en images l’œuvre de Camus, c’est tisser des fils invisibles qui me relient à lui et mieux comprendre ce que cette histoire commune signifie au plus profond de moi. » Jacques Ferrandez

Colloque international « Albert Camus et la Poésie »
Les 28, 29 et 30 septembre 2018 à la Saline Royale d’Arc-et-Senans

Organisé par Danièle Leclair (Université de Paris Descartes et UMR 7172 Thalim – CNRS / Sorbonne nouvelle) & Alexis Lager (Société des études camusiennes) Avec la collaboration d’Agnès Spiquel, en partenariat avec la Saline Royale.

http://www.salineroyale.com/