La Croix, sondage Ifop-Synopia : Les Français en quête de cohésion

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En synthèse du sondage La Croix , si 86 % des Français disent que leur lien d’appartenance à la nation française est fort, les quatre autres questions révèlent une réalité plus que contrastée et préoccupante.

La Croix a publié ce lundi soir sur la-croix.com les résultats d’un Sondage commandé par le think tank Synopia à l’IFOP sur « les Français et la cohésion nationale »*. L’enquête Ifop-Synopia publiée par La Croix révèle, à quelques semaines de l’élection présidentielle, les tensions qui traversent le pays. La crise de confiance qui mine la société française n’est pas nouvelle mais, plus de vingt ans après la fameuse « fracture sociale » (1995) que Jacques Chirac voulait réduire, les citoyens semblent désespérer des politiques. Autre exemple : Si les partisans des Républicains (LR) et du Front national (FN) choisissent en premier les militaires, ceux du Front de gauche citent les militants associatifs et ceux du Parti socialiste (PS), les enseignants. Quant au positionnement des partisans d’En marche !

En synthèse du sondage, si 86 % des Français disent que leur lien d’appartenance à la nation française est fort, les quatre autres questions révèlent une réalité plus que contrastée et préoccupante.

Quelques exemples :

– 79 % des Français sondés se disent attachés à la langue française, mais ils ne sont que 32 % à se sentir rattachés à un destin commun, et 19 % par les dirigeants politiques. En revanche, 57 % le sont par leurs droits et leur passeports… devant les symboles (drapeau, hymne).

– 82 % ressentent un écart important entre les valeurs de la République et ce qu’ils vivent au quotidien.
De leur point de vue, les militaires, les maires, les enseignants et les militants associatifs incarnent le mieux les valeurs de la République. Les représentants syndicaux et les dirigeants politiques ne sont qu’à… 5 % !

– Enfin, ils ressentent de manière très importante les fractures qui traversent notre société : 62 % pour la fracture entre riches et pauvres, 61 % entre les citoyens et les élites, 50 % pour la fracture éducative ou encore 40 % pour la fracture identitaire ou religieuse. La fracture numérique n’arrive qu’à 23 % et celle entre les générations 22 %.
Une analyse plus fine montre de grands écarts selon les sensibilités politiques.

Les questions posées : 

Question 1 : Parmi les grands enjeux politiques et sociaux qui traversent notre pays, celui de sa cohésion nationale figure au premier rang. A titre personnel, diriez-vous que votre lien d’appartenance à la nation française est très fort, assez fort, assez faible ou très faible ?

Question 2 : De façon générale, ce qui forge le lien d’appartenance entre un citoyen et sa nation repose sur des symboles, des hommes, une histoire, des valeurs, une langue, des droits, etc. Pour chacune des propositions suivantes, diriez-vous qu’elles nourrissent votre sentiment d’appartenance à la nation française de façon très importante, assez importante, peu importante, pas importante du tout ?

Question 3 : Ressentez-vous un écart très important, assez important, assez faible ou très faible entre les valeurs et les principes affichés par la République (liberté, égalité, fraternité, justice, laïcité) et ce que vous vivez au quotidien ?

Question 4 : Qui, de votre point de vue, incarne le mieux les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité, justice, laïcité) ? (Deux réponses possibles)

Question 5 : En 1995, Jacques Chirac, alors candidat à la Présidence la République avait parlé d’une « fracture sociale ». Depuis, notre société paraît traversée par de nombreuses fractures (économiques, sociales, éducatives, identitaires, générationnelle, etc.). A titre personnel, diriez-vous que vous ressentez ces différentes fractures de façon très importante, assez importante, peu importante, pas importante du tout ?

Tous les résultats à lire sur la-croix.com : http://www.la-croix.com

Photos : La Croix – la-croix.com

Synopia est un think tank indépendant fondé par Alexandre Malafaye. Ses travaux « visent à améliorer l’éthique et l’efficacité des systèmes et des stratégies de gouvernance ».
Il réunit des hauts fonctionnaires civils, des responsables militaires, des dirigeants d’entreprises, des intellectuels, de jeunes actifs et des étudiants.

*Enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 3 mars 2017.

Source : lacroix.com

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