Elizabeth Garouste
Elizabeth Garouste

La Galerie Polad-Hardouin a choisi pour clore son année artistique, d’immerger son public dans les jardins secrets de la designer Elizabeth Garouste. Décoratrice et créatrice de mobiliers et objets évoluant entre pièces uniques et design de produits industriels iconiques, l’artiste nous avaient fait découvrir ses dessins à l’encre lors d’une première exposition en 2013, et deux ans plus tard, ses « Chimères » se déploient en 3 dimensions dans toute la gamme des matériaux éclectiques tel métal peint, fer battu, terre cuite, miroir, toile et encre, sur lesquels repose sa recherche artistique.

C’est sous un trait décidé que pensées mystérieuses et rêveries automatiques se concrétisent ici, nous révélant les facettes créatrices d’Elizabeth Garouste qui s’aventure sur de nouveaux territoires. Ses chimères, personnage et animal, animal et végétal, masques à plusieurs faces, figures à miroir, évoluent entre profusion, métamorphose, régénérescence et mouvement, envahissant l’espace de la galerie où elles s’animent, telle cette tête double montée sur un mât de fer qui offre ses multiples visages en fonction de l’angle à partir de laquelle on la regarde

Côté dessins, réalisés à la mine de plomb et à l’encre, les compositions se recentrent sur des portraits imaginaires, qui à la manière des “têtes composées” d’Arcimboldo, juxtaposent ou enserrent des éléments végétaux et animaux et des créatures anthropomorphes en pleine transformation. Des tapisseries faites de pièce de toiles multicolores peintes et cousues sur un fond imprimé de toile de Jouy, seront également exposées pour la première fois.

Les œuvres d’Elizabeth Garouste, révèle avant toute chose la liberté de l’artiste et de la femme. Elizabeth Garouste donne vie à un ensemble qui fait sourire autant que frissonner, qui parle de libido autant que de démons, de la vie et de la mort, de la transformation, du couple et de la féminité. Noir et blanc épuré, fer battu, miroir, terre peinte, tapisseries brutes et étoffes de couleurs créent un ensemble de pièces dont la fonctionnalité est rarement totalement absente, mais toujours détournée pour laisser le champ libre à l’interprétation. Elizabeth Garouste expose chez Ralph Pucci à New York et a rejoint la Galerie Polad-Hardouin en 2012.

Photo : Sirène, 2015. Une série de tapisseries sur toile de Joy provoque au premier abord une jubilation chromatique. Ici L’Eau. Mi humaine, mi animale, mi végétale, cette chimère est-elle bien inoffensive ? © Elizabeth Garouste 2015. Courtesy Galerie Polad-Hardouin.

Elizabeth Garouste – Chimères
Du 19 novembre au 23 décembre 2015

Galerie Polad-Hardouin
86 rue Quincampoix 75003 Paris

http://www.polad-hardouin.com