Écho une autre figure majeure de la mythologie
Écho une autre figure majeure de la mythologie

Vanasay Khamphommala : Écho une autre figure majeure de la mythologie

Rejetée par Narcisse, la nymphe Écho est condamnée à répéter les cris de désespoir des amant·e·s malheureux·ses. Comment mettre un terme définitif, irréversible et universel au chagrin d’amour, afin qu’elle puisse enfin mourir tranquille ? Drôle comme un suicide raté, Écho interroge notre rapport ambigu au désespoir érotique, entre sublime et grotesque, tragédie et sitcom, opéra et chanson d’amour.

Vanasay Khamphommala revisite le mythe d’ÉCHO, figure incontournable du chagrin d’amour, en rassemblant autour d’elle trois artistes singulières : Caritia Abell, Natalie Dessay et Pierre-François Doireau. Ensemble, “ielles” font du plateau un espace pour toutes les transformations, où sa propre transition de genre résonne avec les métamorphoses d’un monde dont les bouleversements politiques, écologiques, et culturels annoncent la révolution érotique à venir.

Écho, dans Les Métamorphoses d’Ovide, est une figure incontournable du désespoir amoureux, soeur symbolique de Cléopâtre, Didon, Phèdre, Traviata… et tant d’autres beautés abandonnées, anonymes ou célèbres, dont l’histoire nous bouleverse. Mais cette émotion, pour être bien réelle, n’en est pas moins suspecte. Que signifie cette valorisation, cette esthétisation d’une souffrance amoureuse, de préférence féminine, blanche et hétérosexuelle?

Punie pour sa bavardise, la nymphe Écho est privée de parole. Incapable de parler par elle-même, elle ne peut que répéter ce que d’autres ont dit avant elle. Fuyant sa malédiction, elle se réfugie dans une forêt et rencontre Narcisse dont elle tombe éperdument amoureuse. Sans pouvoir lui déclarer son amour, elle répète les cris de désespoir que le jeune homme pousse pour lui-même. Elle se laisse dépérir, se transforme en rocher, et meurt — — et ressuscite lorsqu’on vient soupirer d’amour près d’elle.
Et meurt — — et ressuscite lorsqu’on vient soupirer d’amour près d’elle.
Et meurt — — et

La compagnie Lapsus chevelü

La compagnie Lapsus chevelü a pour projet de “transphormer” le monde. Elle s’intéresse donc à tout ce qui, dans le monde, déstabilise les repères établis pour créer des beautés nouvelles. Revendiquant sa nature parasitique, convaincue qu’il n’y a de beauté que monstrueuse, elle s’efforce de comprendre les systèmes pour les faire disjoncter en beauté. Parmi ces systèmes qu’elle détourne passionnément : les récits, les genres, les grammaires, les orthographes. Lapsus chevelü affiche crânement son identité trans : transculturelle, transdisciplinaire, transgénérationnelle, transcendentale surtout. Tout se transforme est pour elle un moyen autant qu’une fin.

ÉCHO : création Vanasay Khamphommala

  • Du 19 au 24 septembre 2022 aux Plateaux sauvages — Paris
  • Du 4 au 7 octobre 2022 au Théâtre Olympia – CDN de Tours
  • Du 18 au 22 octobre 2022 au TnBA – Bordeaux
  • Du 6 au 7 décembre 2022 à la Halle aux Grains – Scène nationale de Blois
  • Du 13 au 14 décembre 2022 à la MCA – Scène nationale d’Amiens

LA(RA)MENTO DELLA NINFA / Vanasay Khamphommala