Corine Borgnet - La-Guêpière
Corine Borgnet, Amours éternelles - La Guêpière, 2018, os de volailles, 50 x 45 cm

Je suis le résultat de mes bons et mauvais choix : Trois femmes artistes, se complètent, se répondent, et s’interrogent l’une l’autre à travers la sculpture, le dessin et la peinture !

Au coeur de l’exposition “Je suis le résultat de mes bons et mauvais choix“,  trois femmes artistes, trois femmes de tête et de visions de la femme se complètent, se répondent, et s’interrogent l’une l’autre à travers la sculpture, le dessin et la peinture. Dans un dialogue audacieux, Corine Borgnet, Maryline Terrier et Natacha Ivanova souhaitaient évoquer des visions de la femme aussi osées que complémentaires.

Je suis le résultat de mes bons et mauvais choix” est une citation de la chanteuse Madonna, une sorte de pied de nez aux définitions trop fixes, une porte ouverte à la réflexion sur qui nous sommes, sur ce que nous sommes en tant que femmes, sur ce qui nous détermine mais, plus généralement, une réflexion sur l’humain et le libre arbitre.

Le nom de la chanteuse sied également parfaitement à une exposition sur les femmes en général, madones ou pas. Maryline Terrier, pour l’une de ses premières expositions, présente trois dessins dont la technique est aussi impressionnante que les sujets et Natacha Ivanova, l’artiste russe, fait son grand retour à Paris avec plusieurs huiles sur toile de grand format. Corine Borgnet expose la toute dernière œuvre de sa désormais, célèbre série, « Histoire d’Os ».

Corine Borgnet
Corine Borgnet : Fashion Victim, 2017, graphite sur jesmonite, manequin, 170 x 60 x 50 cm – Vanity shoes: The last dance, 2020 , os de volaille , 30 x 30 cm (sous vitrine) -Fashion vicitm 3/3, 2020, gouache sur gravure de Raphael, 50 x 40 cm

 

« C’est le concept même du libre arbitre qui théologiquement, philosophiquement, psychanalytiquement voire juridiquement n’est pas sans fondements contradictoires. C’est ce même “ Libre arbitre “ qui a permis aux inquisiteurs de brûler nos « sorcières ». C’est aussi ce “ Libre arbitre “ qui a permis le combat féministe. “ Free will “ est une notion très en vogue aux Étas-Unis, pays capitaliste et catholique par essence. En Occident, les femmes libérées et libres comme peut l’être une Madonna dans un pays, somme toute, démocratique peuvent se construire sur des choix personnels et ponctuels. Paradoxalement, elles n’ont d’autres choix que de se construire par elles-mêmes. Après réflexion, il n’est, en fait, pas si évident que nous soyons toutes le résultat de nos bons et mauvais choix : savoir choisir ou simplement pouvoir choisir est un privilège qui ne nous est pas toujours accordé et est loin d’être accordé aux femmes sur tous les continents. Chérissons-le et prenons en soin, nous les femmes. » Corine Borgnet

H Gallery est particulièrement heureuse et fière de pouvoir présenter la Guêpière de Corine Borgnet, qui est une pièce majeure dans son travail, une chaussure en cheveux et également la toute dernière chaussure de sa série en os. Des œuvres arborant le motif « pied de poule » complèteront l’ensemble.  Élégantes et raffinées, les œuvres de Corine, faites de matières organiques (cheveux, os) fascinent et repoussent à la fois. Objets de contraintes, de beauté, de désir mais aussi vanités, memento mori, preuve que rien ne se perd mais que tout se transforme. A travers leur prisme, les différentes facettes de la femme se démultiplient.

Natacha Ivanova
Natacha Ivanova : Prayer II, 2013, oil on canvas, 162 x 130 cm – Drink Me Eat Me, 2017, oil on canvas, 160 x 160 cm – Lonely Knight in the Black Forest, 2020, oil on canvas, 60 x 80 cm

 

Natacha Ivanova est une artiste russe aussi douée pour les installations que pour la peinture.  Ses œuvres sont influencées par les écrits de C.G. Jung sur la philosophie, l’inconscient collectif et le pouvoir du subconscient. Très différentes esthétiquement, ses œuvres répondent pourtant à celles de Maryline Terrier et de Corine Borgnet : elles combinent l’histoire, la mythologie et des souvenirs personnels afin de permettre une nouvelle appréhension de la réalité.

Maryline Terrier
Maryline Terrier : Judith, 2020, crayon graphite sur papier, 70 x 50 cm – La Conversion de Paula, 2020, crayon graphite sur papier, 70 x 50 cm

 

Maryline Terrier est une jeune artiste qui produit des dessins étonnants, des trompe l’œil qui semblent plus des encres sur papier ou des photographies que du graphite sur papier. Dans sa série Les Équarisseurs, elle interroge la place des femmes et de l’humain à travers de grandes figures du sacré, de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui sont également devenues des iconographies classiques prépondérantes de l’histoire de l’art : Judith, Salomé, la conversion de Saint Paul. ? Comme Madonna, les artistes passent leur vie à s’interroger sur leurs capacités et leur compréhension du monde pour conquérir leur liberté. En transposant le passé dans le présent, Maryline Terrier ausculte les images du passé pour tenter de comprendre l’impact de cet héritage culturel sur son comportement et sur celui de ses contemporains.

Je suis le résultat de mes bons et mauvais choix : Corine Borgnet, Maryline Terrier et Natacha Ivanova
Exposition jusqu’au 6 février 2021, du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous.

H Gallery
90, rue de la Folie-Méricourt
75011 Paris

www.h-gallery.fr