L’équation islandaise gagnante !

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En 2007, selon l’ONU, les islandais jouissaient d’un des niveaux de vie le plus élevés au monde. Le pays ne connaîssait pas le chômage, l’économie était rythmée par une croissance de près de 5% chaque année, et le revenu moyen des ménages après impôts avait augmenté de 75% en à peine quinze ans.
Le secteur bancaire islandais, quant à lui, avait connu dans les années 2000 une croissance sans précédent avec un volume passant de 100 % du PIB à plus de 1 000 % en 2003.

La crise qui s’est abattue sur le pays en 2008 n’était pas liée, comme en Grèce, à un désordre des finances publiques, mais comme en Irlande, au système bancaire et au gonflement des bilans des banques locales dont les stratégies étaient bien trop risquées et qui se sont effondrées, plongeant l’Islande dans la faillite.

Or, sept ans plus tard, l’Islande s’apprête à dépasser le PIB le plus élevé qu’elle avait eu avant la crise, et ce résultat, contrairement aux dires keynésiens selon lesquels il faut soutenir l’économie pour l’aider à surmonter la crise, a été obtenu sans remettre en cause son système social qui induit la gratuité de la santé et de l’éducation, et sans sacrifier les dépenses du gouvernement.

L’Islande, contrairement à tous les autres pays touchés par la crise, à laisser ses banques faire faillite, y compris les étrangers qui y détenaient des capitaux, ne volant au secours que des comptes des ménages résidents. Elle a imposé des contrôles de capitaux, ne laissant pas ses citoyens investir ou placer librement leur argent à l’étranger, portant ainsi atteinte aux principes du marché libre.

L’inflation a été tolérée, provoquant une hausse des prix domestiques et stimulant les exportations.
Parallèlement, les administrateurs de Kaupthing, l’une des principales banques de la nation, ont été condamnés à amendes et peines de prison de plusieurs années….

Résultat : ça marche ! La dette nationale baisse chaque année et le taux de chômage a été divisé par deux !

Nous sommes obligés, face à un tel résultat de nous remettre en cause : les politiques économiques européennes tout comme celle des USA sont-elles adaptées voire pertinentes ?

Il nous faut également admettre que l’Islande ne faisant pas partie de l’Union européenne, elle n’a pu compter que sur elle-même pour faire face et relever ce défi…

Enfin, pourquoi notre système bancaire échappe-t-il à ses responsabilités ? Il a causé la crise, à lui d’en supporter les conséquences.

Notre société doit mettre un terme à ces privilèges selon lesquels la règle de droit n’est pas la même pour tous.

(faillite des banques) + (banquiers en prison) = retour de la croissance !