Erri De Luca relaxé aujourd’hui des accusations d’incitation au sabotage

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Erri De Luca
« Erri De Luca-Trento Film Festival » par Niccolò Caranti

Pour tous ceux qui, dans le monde, soutiennent l’écrivain Erri De Luca, ce lundi était un jour important. Erri De Luca, a été relaxé aujourd’hui des accusations d’« incitation au sabotage » qui pesaient sur lui. Le 21 septembre dernier, le parquet de Turin avait requis une peine de huit mois de prison pour « incitation au sabotage » du chantier ferroviaire Lyon-Turin, à cause d’interviews datant de 2013, dans lesquelles lauteur avait notamment affirmé : « La Tav (nom italien du TGV) doit être sabotée ». « Le délit n’est pas constitué », a expliqué la présidente du tribunal, Immacolata Iadeluca. Parmi les 500 personnes de 20 pays différents qui ont signé une pétition en ce sens, on peut voir les noms du cinéaste allemand Wim Wenders, du trompettiste de jazz italien Paolo Fresu, de l’écrivain auteur de Gomorra Roberto Saviano, du cinéaste britannique Ken Loach, de l’éditeur français Antoine Gallimard, du peintre-sculpteur Daniel Buren, des anciennes ministres françaises Martine Aubry et Aurélie Filippetti, ou encore de l’avocat pénaliste Georges Kiejman.

Erri De Luca avait, pour sa défense indiquer, qu’il considérait « le verbe “saboter” comme noble et démocratique ». Erri De Luca se disant une nouvelle fois convaincu que « la ligne prétendument à grande vitesse en val de Suse doit être freinée, entravée, donc sabotée pour la légitime défense de la santé, du sol, de l’air, de l’eau d’une communauté menacée ».

Erri De Luca : « Je défends l’origine du mot saboter dans son sens le plus efficace et le plus vaste. Je suis prêt à subir une condamnation pénale pour son emploi, mais non pas à laisser censurer ou réduire ma langue italienne. »

Photo : « Erri De Luca-Trento Film Festival » par Niccolò Caranti Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons