Action collective des mondes oubliés
Action collective des mondes oubliés

Action collective des mondes oubliés : Que faut-il faire pour exister dans ce monde sans foi, ni loi, ni respect, ni rien ?

Il y a 2 jours artsixMic a fait parvenir à plusieurs ministères ce petit texte :

Mesdames, Messieurs,

Vous avez mis en place des mesures de soutien en faveur de nombreux secteurs d’activité et c’est très bien. Cependant certains secteurs n’ont pas été référencés, notamment celui de nos petites structures de presse en ligne, qui d’ores et déjà ne sont jamais soutenues par le ministère de la culture, pour des raisons difficilement compréhensibles, et à priori une nouvelle fois oubliées aujourd’hui. Je me permets de vous contacter, pour savoir s’ il y a une quelconque action prévue en notre faveur.

Hier, artsixMic a reçu ce communiqué de presse de la part des les attaché·e·s de presse indépendant·e·s Musique et Culture, en voici ci-dessous le contenu. Que faut-il faire pour exister dans ce monde sans foi, ni loi, ni respect, ni rien ?

Rappel : Le secteur de la culture contribue 7 fois plus au PIB que l’industrie du secteur automobile, et compte 1,3 millions de travailleurs dont seulement 270.000 bénéficient du régime de l’intermittence. 25% de son chiffre d’affaire est réalisé par des TPE, dont la plupart sont oubliées par les dispositifs d’aide actuels.

Cher·e·s journalistes,

En tant qu’attaché·e·s de presse indépendant·e·s, nous sommes resté·e·s présent·e·s (malgré les incertitudes, les conditions précaires du télé-travail confiné, les rémunérations reporté·e·s voire supprimé·e·s) et le resterons tout au long de la crise économique qui suivra la crise sanitaire, auprès des artistes, des managers, des labels, des éditeur·rice·s, des producteur·rice·s de spectacles, des festivals, des salles, pour et avec lesquel·le·s nous travaillons.

Nous sommes aussi resté·e·s et resterons solidaires de nos confrères et consœurs du métier, mais également, bien sûr, des technicien·ne·s de studios ou du spectacle, des cadreur·euse·s que nous croisons à chaque tournage, des équipes qui nous restaurent, des disquaires qui nous conseillent, de tant d’autres et de vous aussi bien sûr, qui peinez dans le secteur en crise des médias.

Ces dernières semaines nous avons entamé la création de notre syndicat et eu à cœur de nous rapprocher des organisations représentatives de tous les métiers qui font vivre notre filière. Nombre d’entre eux ont communiqué via la presse, publié des tribunes, des études et des propositions, lancé des appels à l’aide et à la clarté : presque toutes ces lettres ouvertes sont restées lettres mortes.

Dimanche dernier, le 14 juin à 20h, le Président de la République s’est adressé à la Nation : la question de la Culture n’a pas été évoquée. L’ensemble des corps de métiers de la filière est resté interloqué face au silence ainsi opposé à ses questionnements légitimes. Seulement, la Culture n’a pas pour habitude de se contenter du désarroi.

Il doit y avoir un écho donné à ces adresses légitimes, il ne peut pas y avoir que le silence et l’oubli.

À situation exceptionnelle, réponse inédite : nous vous proposons dans le .pdf ci-joint un rappel non-exhaustif des dernières prises de parole des acteurs·rice·s de la filière musicale. Nous comptons sur vous pour nous aider à relayer nos luttes : la Culture concerne tou·te·s les citoyen·ne·s.

Merci,

Les attaché·e·s de presse indépendant·e·s Musique et Culture.

Consulter l’étude EY-TPLM : https://www.tplmusique.org/wp-content/uploads/EY_etude_Tous_Pour_Musique_rapport-final_18h_VF.pdf

Lire aussi : L’apport de la culture à l’économie en France – Le rapport

Lire aussi : l’Europe et le monde ont besoin de la culture pour survivre