Niki de Saint Phalle - Adam et Ève
Niki de Saint Phalle - Adam et Ève, 1985 Polyester et fibre de verre peinte 154 x 185 x 158 cm | 60.6 x 72.8 x 62.2 in

Niki de Saint Phalle, pseudonyme de Catherine Marie-Agnès de Saint-Phalle ! Niki de Saint Phalle : Artiste féministe engagée !

Artiste féministe et engagée, Niki de Saint Phalle (1930-2002) appartient au groupe des Nouveaux Réalistes, qu’elle rejoint en 1961 suite à sa rencontre avec Jean Tinguely. Tout au long de sa carrière, elle n’a de cesse d’intégrer au sein de ses œuvres des épisodes de sa propre vie. Paradis retrouvé est en ce sens un jardin fantastique imaginé par Niki de Saint Phalle, habité de créatures et de personnages représentatifs de son environnement.

Le parcours à la galerie Opera Gallery Paris, s’articule autour de figures puisant dans l’iconographie religieuse, faisant référence au jardin d’Eden, notamment avec l’imposante sculpture d’Adam et Ève et la récurrente et iconique image du serpent, ainsi que celle de l’arbre de vie. Passionnée par l’ésotérisme et pratiquant la chiromancie, Niki de Saint Phalle puisait aussi son inspiration dans le tarot divinatoire. Nombre d’œuvres en sont des symboles phares, tels que le soleil, à l’image de Sun God. L’exposition établit ainsi un parallèle avec le célèbre Jardin des Tarots, un ensemble de sculptures réalisé en Toscane entre 1979 et 1993, et qui reconstitue à plus petite échelle son onirisme.

Autre œuvre centrale, la majestueuse Nana en marbre peint de 1993, est une femme-déesse géante, forte, mais légère puisque libérée de tout carcan. La femme est au cœur de la création de Niki de Saint Phalle depuis ses débuts. Ses Nanas, réalisées à partir des années 1960, restent ses œuvres les plus iconiques et sans aucun doute les plus connues. Après avoir vu l’une de ses amies enceinte et épanouie, elle décide de créer des femmes aux couleurs éclatantes, à la facture naïve et aux formes voluptueuses, ornées de cœurs, de soleils ou de fleurs. Ces figures conquérantes respirent la joie de vivre et évoquent la liberté, l’émancipation des femmes, leur pouvoir et l’expression de leur corps.

Opera Gallery Paris vous propose une expérience immersive dans l’imaginaire de cette artiste exceptionnelle, audacieuse, et dont les œuvres vous feront voyager au sein d’un jardin aux multiples facettes et aux couleurs chatoyantes.

Niki de Saint Phalle – Paradis retrouvé
Exposition du 21 octobre au 30 novembre 2022

Opera Gallery Paris
62, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris

Niki de Saint Phalle - Sida : La mort n'existe pas ©Dimitri-Angelini

Niki de Saint Phalle à Toulouse,  pour la première fois, l’exposition se consacre aux années 1980 et 1990 de l’artiste.

Si les années 1960 et 1970 ont rendu Niki de Saint Phalle célèbre, grâce à ces emblématiques Tirs et Nanas ou encore avec sa proximité avec le Nouveau réalisme, il est temps de regarder ce qu’on appelle faussement « la deuxième partie » de sa carrière.

Si l’indépendance est le maître mot qui entoure la création de cette œuvre d’art globale à même la nature et l’habitat qu’est le Jardin des Tarots, commencé en 1978, les années 1980 et 1990 sont aussi celles de la poursuite de l’engagement.

Engagée avec les minorités et ceux et celles mis au ban de la société, l’artiste qui avait développé une conviction féministe précoce et soutenue, à la fois profondément contemporaine et à l’avant-garde, poursuit ses prises de position avec le même humanisme. Ses luttes englobent celle auprès des malades du sida, dont elle est un soutien précoce, la cause noire, ainsi que le réchauffement climatique. Ses prises de positions publiques passent par l’écriture du livre dans lequel elle révèle l’inceste de son père, invitant, presque d’elle-même, à relire aussi une partie de son œuvre.

La liberté de parole accompagne nombre de ses œuvres notamment par une place de plus en plus importante des mots et une calligraphie caractéristique, que ce soit dans les estampes, les affiches, les livres d’artiste mais également dans l’important travail d’écriture qui marque ses dernières années.

L’exposition prend pour point de départ l’année 1978 lorsque Niki de Saint Phalle lance le Jardin des Tarots et se finit en 2002 au décès de l’artiste.

Niki de Saint Phalle : Les années 1980 et 1990. L’art en liberté jusqu’au 5 mars 2023

Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse
76 allées Charles de Fitte – 31300 Toulouse

Une maison, un artiste S1 06 Niki de Saint Phalle, de l'autre côté du miroir

ARTICLES CONNEXESPLUS DE L'AUTEUR