Alexandra Mas
Alexandra Mas by Alexandra Mas

Alexandra Mas, exploratrice des temps modernes, artiste militante, elle est une femme hors normes ! Voyage en interview au cœur de l’atelier d’une artiste féminine.

Alexandra Mas est une poète des temps modernes, une illustratrice de ce monde qui nous entoure, mais aussi  nous désole, c’est aussi une aventurière, une exploratrice d’un univers prestigieux, où l’art et la création en sont les maîtres mots.

Alexandra est une touche à tout, c’est une productrice exceptionnelle de choses issues de son imaginaire, d’un extraordinaire imaginaire qui vous emporte loin, loin loin devant, où peu de créateurs osent aller.

Elle est à la fois créatrice et matière de sa création. Elle se met en scène et se donne sans retenue, à ce qui la fait vivre pleinement et durablement. Alexandra est une militante, qui déploie ses ailes pour dénoncer ce qu’il y a de plus moche en nous, terrien. Femme, elle se dévoile pour affirmer sa fraternité féminine avec les femmes et pour dire aux hommes qu’elle est belle jusqu’au bout des ongles. Grande voyageuse, elle nous rapporte en permanence des souvenirs, les plus beaux, pour nous emmener, nous aussi en exploration.

Elle est née Roumaine, mais elle est maintenant devenue universelle, vue et reconnue par ses pairs, et elle ne vous laissera jamais en plan, car elle est hors normes !

A mon amour préconçu
A mon amour préconçu by Alexandra Mas

Alexandra Mas by artsixMic

artsixMic : Tu es une artistes multitâche, mais pourrait-on dire aussi, que tu es une exploratrice des temps modernes ?

Alexandra Mas : L’art est une exploration, autant dans ma propre âme que dans les liens que je forme avec l’extérieur et dans mes émotions. Cette recherche, ce chemin permanent, définit, pour moi, le processus créatif. Je suis une exploratrice de l’invisible, de l’impalpable. Je cueille des mots et des non dits. Je pose des questions qui ne seront pas répondues mais ressenties. Je me considère comme une une “explorartiste”.

artsixMic :  Tu es véritablement une artiste militante, notamment pour la défense de la nature et de la biodiversité ? Qu’en est t-il ?

Alexandra Mas : En 2012 j’ai enfin trouvé une galerie qui s’est intéressée au travail “écologique” alors qu’à l’époque, personne ne comprenait mon besoin de retranscrire cette inquiétude dans une forme d’art visuelle. C’est la galerie C.BORTONE, installée rue Mazarine à Paris qui avait présenté Aurore des Temps, sous la plume du critique Jean DEULCEUX. Certaines pièces ont été par la suite exposées au Salon D’automne du Grand Palais et au Musée des Beaux Arts de Saint Petersbourg. Entre le consumérisme critiqué dans Vanitas Nostrum, et la pollution du plastique à usage unique dans No, an ugly story, j’ai la chance de pouvoir explorer et pointer ces problèmes. Je peux témoigner de l’évolution extraordinaire de l’opinion publique sur ces sujets. Aujourd’hui c’est devenu une “mode” dans l’art de s’emparer de la pollution et du réchauffement, et tant mieux. Il le faut. Je construis avec SHIM Art Network une plateforme où je vais pourvoir accueillir les artistes qui travaillent sur l’écologie. Shim Eco (logical) verra le jour bientôt.

artsixMic : En fait tu es partout dans le monde de la création, il n’y a pas, semble t-il, un jour ou tu ne créées pas quelque chose, une œuvre, une performance, dont souvent aussi, tu en es le sujet principal. A quoi, Alexandra marches-tu, qu’est ce qui fait que ton imaginaire, ton imagination soient en perpétuel mouvement ?

Alexandra Mas : Depuis 2017 j’ai la chance d’être accompagnée dans mes travaux par Marco TASSINI, photographe et réalisateur, qui m’apporte un soutien technique. Beaucoup de mes performances et de mes films sont impossibles à faire seule. Je prends le risque d’incarner les sujets, sujets qui ne sont pas moi. Que cela soit le démiurge Atoum, ou bien une femme dans un monde postindustriel (Mystic Lands), ou ce monstre de plastique, je me trouve à la croisée du travail de création et d’interprétation. Mas Tassini Studio réalise la production de ces oeuvres et collabore avec des professionnels de l’esthétique, comme Anne ARNOLD ou Harold JAMES ou bien avec l’école de mode IFA Paris. L’échange avec cette académie internationale m’ouvre des horizons nouveaux. J’ai eu la possibilité de porter No, an ugly story à Art Miami, dans le cadre du calendrier officiel, comme sur la scène du Carnaval de Venise, au Pinta, le salon officiel de l’art sud Américain, et bientôt dans le Musée d’Art Contemporain de Liverpool, et Desert X, si les contraintes sanitaires nous le permettent.

artsixMic : Tu fais aussi dans l’expérimental avec comme par exemple « Préconçue » , un voyage au cœur de l’atelier d’une artiste féminine.

Alexandra Mas : Oui, j’ai présenté « Préconçue » grâce à Dominique Raymond, féministe et militante, qui avait dédié ses murs à ce travail, et qui le représente toujours dans son espace parisien. J’étais lasse de devoir argumenter à chaque fois sur mes origines russes, ma naissance en Transylvanie et mon audace d’avoir travaillé comme mannequin pour payer mes études puis mes projets artistiques.

Je cumule tellement de stigmatisations de la part de certains que j’ai dû les exprimer, je dirais même les expier à travers une oeuvre. Mais je n’ai pas voulu m’arrêter à un cri égocentrique, j’ai alors exploré ces questions chez d’autres femmes, et finalement je me suis retrouvée avec plus de 50 témoignages sur les jugements superficiels. Une partie ont accepté aussi de se faire photographier pour l’exposition. Chaque label choisi, touche au moins dix entre elles, entre nous. Tous mes moi est une installation son et autoportraits qui parle de la manipulation physique de la beauté et du lit de Procuste infernal de la société. Préconçue mérite des nouvelles explorations. Récemment j’ai présenté, sous la curation de Gwenael Billaud, Enveil. Une performance sur la critique acharnée et l’étouffement de l’extravagance féminine. Sous l’impulsion de Paul Ardenne, j’ai présenté une oeuvre en réalité virtuelle, Elles, dans l’oeil de Clouzot, celui qui avait porté un regard à la fois violent et émerveillé sur la femme. .

artsixMic :  Alors, féministe ou féminine ? Ou les deux ? Femme sans aucun doute !

Alexandra Mas : J’ai été élevée par une féministe, une femme déterminée, indépendante qui n’avait jamais connu le compromis, dans la société violente et misérable du communisme et du post communisme. Je suis une féministe douce à ses yeux, rien que pour le fait de lier ma vie à un homme et de porter des robes. Elle fait partie de celles pour qui ils ne sont que reproducteurs et amis, dans le meilleur des cas. Pour ma part je lutte pour la féminité, je suis adepte acharnée du Nipple Free. J’ai eu la chance de grandir avec un concept de la nudité libérée des préceptes monothéistes et je ne peux pas accepter la vulgarisation du corps humain. Le “rétrogradisme” d’aujourd’hui me fait mal au coeur…Il reste beaucoup à faire pour l’émancipation des femmes du regard de certains.

artsixMic : Comme le dirait une de mes amies écrivaines, tu es une femme Hors Normes ?

Alexandra Mas : C’est vrai qu’avec mes 183cm, je suis une grande artiste! Non, plus sérieusement, c’est mon héritage russe et européen, ma vie hors cadres qui me sert de socle.

artsixMic :  Aujourd’hui bien sûr tu es vue et reconnue , mais il y a t-il encore des choses que tu aimerais vivre, expérimenter, connaître etc…En résumé quelles sont et seront, tes prochaines aventures.

Alexandra Mas : Reconnue et même vue, je ne sais pas. Il me semble avoir encore tellement à donner, à faire, à réaliser. Pour beaucoup je suis encore une jeune artiste, et je n’ai pas peur de passer dans l’ombre pour faire la direction photographique d’un documentaire de démocratie éclairé, comme SUMUS, produit par Helene Molinari et Gilles Trichard et réalisé par Marco Tassini, ou de créer autour des pièces de haute couture pour des éditoriaux de mode. Je m’approche de nouvelles matières pour moi, comme le verre; je parfais mon travail à la feuille d’or et je me suis mise à la soudure. Ma poésie, mes métaphores et mes symboles prennent de nouvelles formes, mais elles retrouvent aussi le passé et se mélangent. Mon art est en mutation permanente. Seuls les sujets restent les mêmes. Je travaille en ce moment une autre sculpture cumulative où l’on peux découvrir des mondes secrets. Avis à ceux qui savent regarder au delà du masque.

Vanitas Nostrum
Vanitas Nostrum by Alexandra Mas

Le site officiel d’Alexandra :  https://www.alexandramas.com/ et pour offrir, ou vous offir, l’une de ses créations, il y a le art shop, pour des petits cadeaux à petits prix : https://www.alexandramas.com/art-shop

All of Me - Tout de moi

NO an ugly story