Samir Mougas
Samir Mougas

La galerie Eric Mouchet présente Imago Super Praxis, la nouvelle exposition personnelle de Samir Mougas.

Né en 1980 à Muret en Haute-Garonne, Samir Mougas vit et travaille à Rennes. Sculptures, peintures, dessins, photographies ou installation, les créations de Samir Mougas puisent dans un registre de formes minimales et géométriques issues de l’histoire de l’art autant que du graphisme, du design industriel ou de la culture populaire.

Imago Super Praxis, du 5 septembre au 4 octobre 2020, à la galerie Eric Mouchet, explore le médium de la céramique, découvert en 2018. Pour l’artiste, la céramique est un objet d’expérimentation technique et formelle (modelage, coulage, émaillage). Il réalise en terre des formes libres ou issues de ses dessins préparatoires. Les trois ensembles d’œuvres qu’il présente dans Imago Super Praxis témoignent de sa posture à la fois cool et inquiète, et de sa pratique consistant à bricoler les formes et les références en se nourrissant tout autant des grands noms de l’histoire de l’art que de phénomènes culturels de niches.

Samir Mougas : “Je travaille actuellement sur trois séries de sculptures réalisées à partir de plusieurs types de formes : des formes libres ; des formes issues de mes dessins ; et des chaussures — des baskets pour être plus précis. Je suis parti d’un modèle qui m’appartient (…) La construction s’opère de l’intérieur vers l’extérieur. À partir d’un moulage duquel j’obtiens une sorte de chausson, similaire à ceux que l’on utilise en plongée sous-marine, je viens ensuite appliquer des couches de matière selon la technique du modelage au colombin, qui se distingue du tour et consiste à assembler en les superposant, de bas en haut, des « boudins » de terre, ce qui n’est pas si éloigné du principe de synthèse additive qu’offrent la conception et l’impression 3D — la gravité en plus. Samir Mougas, Human experience: blueprints for next police II, 2020, céramique émaillée ©Samir Mougas Je me retrouve à fabriquer des plaques de terre puis à les découper, à en ajuster les formes et les proportions. Je vais venir poser successivement un renfort à l’arrière de la chaussure, une coque à l’avant, une languette sur le dessus, etc. C’est comme ça que les baskets apparaissent au fur et à mesure, non sans certains ratés et quelques fausses pistes… Je suis encore en pleine phase d’expérimentation. Autrement dit, j’arrive tout juste au stade où je peux considérer cette technique comme un médium, au sens où il me permet enfin de traduire mon propre langage plastique.” Propos recueillis par Anne-Lou Vicente

Samir Mougas : Imago Super Praxis
Exposition du 5 septembre au 4 octobre 2020

galerie Eric Mouchet
45, rue Jacob
75006 Paris

ericmouchet.com