Métamorphoses
Métamorphoses : Regards croisés d’Afrique

Métamorphoses, Regards croisés d’Afrique où l’homme apparaît, disparaît, se transforme…Le travail de trois jeunes artistes émergents africains, dont l’élément central de leur démarche artistique est l’être humain.

Créée en juin 2012, la galerie d’Art Contemporain Emmanuelle Rousse, travaille sur les thématiques de l’identité et du lien. Sous différentes formes d’expressions artistiques (peinture, dessin, photographie, collage, gravure, sculpture, vidéo, installation, etc.), ses artistes se réunissent autour de la figure humaine et s’interrogent sur l’identité individuelle contemporaine.

A l’occasion de l’exposition « Métamorphoses », la galerie met à l’honneur le travail de trois jeunes artistes émergents africains : Evans Mbugua, Moustapha Baidi Oumarou et Saïdou Dicko, dont l’élément central de leur démarche artistique est l’être humain. Ils présenteront des œuvres nouvelles et inédites à la galerie du 10 juillet au 23 août 2020. Un week-end de rencontres et de médiation aura lieu le samedi 25 et le dimanche 26 juillet avec Evans Mbugua et Saïdou Dicko.

EVANS MBUGUA (KENYA)

Evans Mbugua expose aujourd’hui dans les plus grandes villes culturelles, telles que Paris, New York et Londres. Il est représenté par la galerie ER depuis 2016. Il peint, photographie, filme l’espoir, la joie, la joie de vivre, l’amour, le plaisir, le partage…Peu importe l’outil de création qu’il choisit pour s’exprimer, l’humain reste au centre de sa démarche artistique. Il met en scène sa vie, celle de ses amis, d’inconnus et de moins inconnus. Ainsi la diversité nourrit sa curiosité envers le monde. Il porte un regard sur nos identités et leur face cachée. Il privilégie le portrait pour célébrer ses personnages. Il utilise le verre et le plexiglas pour sublimer ses sujets par la brillance et les reflets, tout en soulignant la fragilité humaine. Présents dans ses œuvres, les pictogrammes représentent notre environnement qui façonne, rythme notre vie et qui devient son terrain de jeu.

MOUSTAPHA BAIDI OUMAROU (CAMEROUN)

A seulement 23 ans, les œuvres de Moustapha Baidi Oumarou sont exposées dans plusieurs grandes villes d’Europe et d’Afrique. En 2019, il remporte un vif succès au salon AKAA à Paris, où il expose pour la première fois. La galerie ER le soutient cette même année et choisit de mettre sa peinture à l’honneur à l’occasion de l’exposition « Métamorphoses ». Son œuvre s’attache à promouvoir l’humain. Seules, en couple…, les figures (issues d’une nouvelle génération), aux vêtements stylés et colorés de Baidi Oumarou, s’imposent au centre de la toile. Ses personnages sont, la plupart du temps, immergés dans une végétation luxuriante, dont le traitement est épuré et ombré. Des fleurs papillonnent autour des corps et très souvent sur l’ensemble des visages, ne laissant jamais (ou presque) percevoir leur identité. Avec beaucoup de poésie, l’artiste organise des rencontres insolites et inattendues entre l’homme et la flore et nous indique de nouvelles voies de réflexion : celles des métamorphoses incessantes de la nature, de la vie… Un monde où chacun a sa place, où l’onirisme, présent dans chaque chose, rend tout possible.

SAÏDOU DICKO (Burkina Fasso)

A la fois peintre, photographe, vidéaste et réalisant des installations, l’œuvre de Saïdou Dicko est centrée sur l’individu, l’enfance, l’égalité, la liberté…Après quelques mois de pratique photographique seulement, il obtient en 2006, un premier prix à la biennale de Dakar. Depuis, il est en pleine ascension dans les villes les plus influentes, dans le domaine de l’art. La galerie ER l’expose pour la première fois cette année. Au cœur de ses compositions apparaissent de délicates figures d’enfants, prises sur le vif dans leur quotidien. Dans sa dernière série « The Shadowed People », l’artiste modifie numériquement ses sujets photographiés. Traitée comme une ombre, la peau devient monochrome. Seuls les vêtements, accessoires et éléments de décors colorés ne sont pas retouchés. Il nous invite à imaginer la silhouette qui se cache derrière ces ombres, qui, au fil de ses voyages et des expositions : « deviennent nos enfants, vos enfants, les enfants du monde… » Des symboles graphiques, issus de sa culture, sont également ajoutés. Ce jeu visuel entre des moments de vie du quotidien, les graphismes et la poésie des ombres nous invite à une réflexion entre l’image et la réalité.

Métamorphoses : Regards croisés d’Afrique
Exposition du 10 juillet au 23 août 2020

Galerie Emmanuelle Rousse
8 place de la Libération
86310 Saint-Savin

http://www.emmanuellerousse.com/