Barbara Polla - Femmes hors normes
Barbara Polla - Femmes hors normes

 Barbara Polla, est l’une de ces femmes qui vous inspire la vie, vous donne envie d’en savoir davantage. Barbara Polla, féministe et humaniste, mais surement beaucoup plus encore.

La normalité dans l’absolu n’intéresse personne, quel intérêt d’être dans la norme, d’être dans les normes, d’être normal. Et pourtant depuis que le monde est devenu société, la norme, les normes sont venues établir leur lois de vie, mais aussi de mort sur les individus, individualistes que nous sommes. Les normes ont avalé pratiquement toutes les formes de vies humaines existantes sur notre planète. Alors, pour en savoir davantage, j’ai tapé sur internet : « qu’est ce que la normalité ? »

Wikipédia a aussitôt volé à mon secours, m’expliquant que, si la notion demeure vague et diffère selon la personnalité de chacun,  la normalité c’est l’habitude, ce qui ne surprend pas ni ne dérange, c’est en quelque sorte une règle à suivre, et comme l’a si justement résumé Fernand Ouellette :  « La normalité demeure une question relative à une époque et à une civilisation. Or chaque culture a tendance à croire que son équilibre est la norme universelle. » La normalité une question relative à ce que l’on est mais peut être pas à ce que l’on aimerait être.

Moi j’aime voyager et rencontrer du monde, des gens, des personnes qui me racontent des histoires, parfois à dormir debout, parfois grandioses et génialissimes. Un jour donc, j’ai rencontré une femme, une femme qui pouvait me parler de tout sur tout avec un sens de du récital tellement élevé que j’aurai pu rester à l’écouter pendant des heures.  Une femme multilingue parlant aussi bien en anglais qu’en allemand, qu’en Italien qu’en …galeriste, directrice, commissaire d’exposition, écrivaine, et….

Cette femme Barbara Polla, est l’une de ces femmes qui vous inspire la vie, vous donne envie d’en savoir davantage. Barbara Polla, féministe et humaniste, mais surement beaucoup plus encore.

Barbara Polla se donne tous les droits dont elle besoin, celui de comprendre, d’entreprendre, de dire, de faire, d’expliquer, de revendiquer, de vivre à sa manière, d’écrire, de disserter, de rencontrer, d’aimer, ou de ne pas aimer. Barbara Polla est une femme libre et elle le vaut bien.

Vivre libre c’est se donner les moyens d’exister et de faire ou ne pas faire ce dont on a envie ou pas envie. Elle agit et rédige notamment en 2016 et  avec d’autres une Eloge de l’érection aux Editions la Mouette. Comme elle a aussi écrit Tout à fait femme, chez Odile Jacob en  2012 et Tout à fait homme, toujours chez Odile Jacob, 2014. Cela la montre et démontre la grande jouissance qu’elle tire d’être une femme qui ne soucie pas de ce qu’elle aurait du être selon les normes !

Barbara est une exploratrice de son temps, elle mène sa vie en se passionnant de l’existence des autres, mais bien sûr de pas tous les autres. Elle aime ceux qu’elle pourra rendre beau. Le futile et le calibré ne l’intéresse pas.  Elle adore les hommes et le sexe pour dire m… à tous les normés que ce monde porte et supporte. Ne pas être dans la norme ne veut pas dire être que dans la provocation. Pourquoi ne pas être dans le désir et dans l’envie ? Pourquoi se fermer au lieu de s’ouvrir et de s’épanouir, de s’émanciper ?  Pourquoi l’âge doit-il être un couperet mortel lorsque que l’on vieillit. Pourquoi doit-on avoir des enfants si l’on en veut pas ? La solitude n’est pas un pêché mais un enseignement, une discussion personnelle avec son soi.

Barbara nous livre dans son dernier livre une somme de réponses à des dizaines de questions que tant de femmes se posent et se reposent tout au long de leur existence. Elle parle vrai sans détours, sans enfantillage, sans habillage. Elle redonne de la vie là où elle a peut-être pour certaine disparue.

La normalité monstrueuse pousse notre monde dans de multiples impasses qui jour après jour nous enferme encore davantage dans des vies incertaines, pleines de doutes et de souffrances alors que…. Rencontrer des femmes telles que Barbara, ces femmes hors normes qui font que ce monde reste encore lumineux et vivable prouve que tout est possible dans le respect des autres de vivre dans un monde sans normes normées. Un livre à lire pour vivre sans modération dans un monde de brut normés ! Un livre pour toutes les femmes et pour tous les hommes qui n’ont pas encore compris ce qu’est une vie hors normes.

Le blog de Barbara : https://barbarapolla.wordpress.com/

L'interview de Barbara Polla dans son intégralité

En détail :

Hors Normes

H et le Sexe - F et l'Amour

Lettre de ma fille

La Normalité Monstrueuse

l'Amour

Alexandra David Néel

l'Age d'Or

la Peur

Femmes hors normes

Le pitch : Dans cet essai tout à fait singulier, Barbara Polla, féministe et humaniste, montre à toutes les femmes comment s’émanciper des normes qui leur sont trop souvent imposées par la société : l’obligation de devenir mère, la nécessité d’être en couple, le devoir de concilier avec succès vie professionnelle et vie familiale…

Sortir du cadre donné, s’il ne nous convient pas, et nous définir nous-même pour notre propre équilibre et notre propre bonheur au quotidien, tel est l’objectif de Barbara Polla dans ce nouveau livre. Pour que chacune de nous devienne un être unique et irremplaçable.

  • Broché: 227 pages
  • Editeur : Odile Jacob
  • Collection :OJ.PSYCHOLOGIE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2738135730
  • ISBN-13: 978-2738135735

18 Commentaires

  1. “Hors normes, citoyens et citoyennes!” chapitre I. Barbara ne s’adresse pas qu’aux femmes donc. Je poursuis… “il s’agit avant tout de résister et de soustraire au pouvoir insidieux de l’entourage normatif moral, familial, social, religieux, économique, médiatique ou autre. Il s’agit d’être soi.”
    “La réussite “hors normes” est une réussite le plus souvent invisible – si ce n’est par ce rayonnement particulier qu’irradient les individus en accord avec eux-mêmes.”

    Dans cet ouvrage, Barbara Polla nous parle par le biais des mots, de plaisir sexuel, de solitude – “une réalité, une nécessité, un chemin vers soi et vers l’autre” – d’Artemisia Gentileschi, de Séraphine de Senlis et de Leila Alaoui, de la peur sous toutes ses formes, de pouvoir, d’éducation, d’amour… L’auteure ne conceptualise rien, elle raconte des histoires au fil des pages, se livre de temps à autre, nous guide, me transcende.

    Après la dernière page, je suis retournée le lendemain à la librairie pour commander plusieurs exemplaires à offrir à mes amis hors normes…

  2. Sur papier ça donne envie effectivement, ttefois aimerais bcp connaître son positionnement sur le voile en France, le racisme car malheureusement ces thématiques sont souvent l’angle mort des féministes blanches – Cf Simone Veil, paix à son âme. À suivre…

    • Chère Bamiwill merci de vos questions… oui vous avez raison, ce ne sont pas les thématiques que je mets en avamt dans le livre, notamment le racisme. Parce qu’il sort du sujet en réalité je crois, et non par manque d’intérêt ; je travaille sur cette question là plutôt dans le domaine artistique, avec l’artiste marocain mounir fatmi notamment, qui s’y intéresse beaucoup par l’intermédiaire de tout un travail sur John Griffin – mais aussi, en général, sur la couleur noire. Ce printemps j’avais présenté une exposition sur ce thème dans le cadre d’une carte blanche que m’avait donnée le FIFDH (Festival international de film et Forum sur les droits humains), intitulée UNDER THE SKIN. Je vous joins un poème que j’avais écrit pour l’exposition, peut-être une forme de réponse à votre question… et sur le voile je vais essayer de répondre dans le message suivant

      Under the skin the human soul
      Under the skin the body the organs
      Under the skin the colors faint
      
In red like blood and pink like flesh

      Under the skin we all look black
      Black as in Brodsky’s poems
      
Inside us he says it is black I believe
      Black like me

      John Griffin who are you?

      Your ID doesn’t tell

      Immigration I guess some centuries ago
      Welcome to darkness memoir of blindness

      Blinding light changed the colors
      Black and white white like me
      Inverted mirror shows me faint
      Without you I would have died

      Shadowless surgical light
      
Red like blood and pink like flesh
      Graft a leg graft a soul

      Under the skin the human soul

      Barbara

    • Chère Bamiwill
      Sur la question du voile, je vous invite à lire cet extrait du livre (tout au début,. dans l’introduction) – certes cela ne répond pas à toutes les questions mais cela donne une idée de ma position.

      Autonormie, anarchie et laïcité
      L’autonormie sera évidemment d’autant plus difficile à réaliser que les sociétés sont plus normées.
      Les sociétés aujourd’hui essentiellement régies par des codes religieux le sont souvent maximalement, les codes religieux devenant quasiment des lois religieuses.
      À cet égard, je tiens à préciser ici que dans mes précédents écrits dédiés aux questions
      féminines[1], je n’ai jamais abordé la question de l’islam, du voile, de la femme dans la religion musulmane. Je ne me sentais pas habilitée à parler de ce que je ne connaissais pas, que je ne connaissais pas assez, dont j’ignorais la plupart des fondements.
      Mais les choses ont changé. (j’explique pourquoi dans le livre).
      Être « hors normes », ce serait alors, par exemple, refuser de se soumettre à toute une série de normes religieuses pour qui ne les considère pas profondément comme « siennes ». Difficile, sans aucun doute, vu la puissance de la norme. Mais aucun de nous – aucune de nous – ne devrait avoir à
      se soumettre à des normes auxquelles au plus profond de soi il/elle n’adhère
      pas. C’est contraire au développement d’une humanité plus humaine.
      Et ainsi parlait l’activiste russe féministe et anarchiste Emma Goldman (1869-1940) : « Le développement de la femme, sa liberté, son indépendance, doivent venir d’elle-même et exister par et à travers elle. D’abord en s’affirmant comme une personnalité et non comme un objet sexuel ; ensuite
      en refusant à quiconque quelque droit que ce soit sur son corps ; en refusant de porter des enfants à moins qu’elle ne le désire ; enfin, en refusant d’être une servante de Dieu, de l’État, de la société, d’un mari, d’une famille etc. » Ainsi, la laïcité des États protège l’autonormie dans la mesure où elle permet à chacun de choisir, pour soi-même, sa propre religion. Sans l’imposer aux autres et surtout, sans se la laisser imposer par quiconque.

      Aussi, l’entretien avec Jocelyne Saab, formidable cinéaste libanaise, dans le livre, apporte plusieurs éléments de réflexion à défaut de réponse. Je cite aussi le livre de Fawzia Zouari, Je ne suis pas Diam’s, un plaidoyer à la fois puissant et prudent pour la liberté de penser, d’agir et d’évoluer des femmes musulmanes – une opposition à la fois théorique et très concrète au fait que la célèbre chanteuse – en réponse à ses difficultés personnelles ? – choisisse de mettre le voile et en fasse la promotion.
      … et pour la position politique, je dirais que celle de la Suisse (mon pays, où j’ai été élue politique pendant 12 ans), pour ce qui concerne l’école notamment, me semble particulièrement sensée : pas de voile pour les enseignantes (ni autre signe religieux d’ailleurs, la laïcité est la règle) ; le voile est en revanche accepté pour les élèves, qui doivent néanmoins participer à toutes les activités scolaires, y compris celles qui supposent l’absence de voile comme la natation par exemple.

      J’espère que ces éléments, et d’autres que vous trouverez dans le livre, éclairent ma position… sur un sujet qui reste quoiqu’il en soit éminemment complexe.

      Merci de vos questions et bonne lecture
      Barbara

  3. J’ai adore participer a, et lire, ce livre. Dans mon cercle d’amies, la conversation sur ce que nous, femmes, aimerions faire, versus devons faire, versus pensons que nous devons faire, est constante. Ce livre nous donne quelques paramètres et exemples en plus, et nourrit notre discussion. J’offre ce livre a toutes mes amies, surtout a mes amies qui ont elle-même des petites filles.

  4. Après l’avoir lu, j’ai offert ce livre à toutes mes amies pour que chaque jour elles osent décider par elles mêmes qui elles sont. Toutes ont commencé à avoir des débats magnifiques avec leur entourage leur permettant de s’affirmer un peu plus et de se rendre compte que ce n’est pas si facile que ça. Femmes Hors Normes nous donne des outils pour évoluer et nous questionner.
    Mes amies et moi, nous avons envie d’avoir un impact positif sur le monde, mais souvent nous ne savons pas comment faire face à l’immensité des choses qui ne tournent pas rond sur terre. Après avoir lu Femmes Hors Normes, on s’est dit que finalement, un premier pas à la porter de toutes serait de se rapprocher le plus possible de sois même, réussir à aller au delà des normes qui nous sont dictées, pour pouvoir défendre cette position de liberté le plus possible autour de nous.

  5. Livre passionnant pour toute femme refusant de se positionner en victime et pour tous les hommes qui aiment les femmes intéressantes! Comme toujours … parfaitement bien écrit avec quelques touches philosophiques personnelles; qu’on partage toutes les idées ou pas, c’est à lire!

  6. Sujet très intéressant et si VRAI! Les “petits pas de côté”, l’ouverture sur soi pour un meilleur partage avec l’autre…. Si vrai et si difficile encore à effectuer dans un monde perturbé par des normes souvent devenues inappropriées! Etre “hors normes”, c’est être “Atypique”…. Je le vis depuis de nombreuses années. Merci Jean_Marc pour cet article et hommage à Barbara Polla.

  7. Un exceptionnel moment de réconfort et de liberté en visionnant cette rencontre ! L’assurance qu’il est tout à fait normal, au final, d’être une “Femme hors normes”. Un ouvrage qui donne envie à toutes les fracturées de la vie d’enlever leur plâtre !
    À indiquer à toutes les femmes XXL ou XXS.
    Merci à toi, Jean Marc, pour ce fabuleux article et à Barbara Polka, cette bonne fée, pour ce charmant grain de folie douce.