Affiche de l’exposition « Serge Gainsbourg, le mot exact » © Christian Simonpiétri / Sygma via Getty Image
Affiche de l’exposition « Serge Gainsbourg, le mot exact » © Christian Simonpiétri / Sygma via Getty Image

Maître dans l’usage des mots, à l’écoute de son époque, le personnage de Serge Gainsbourg s’est construit à travers une multitude d’identités !

De Lucien Ginsburg à Gainsbarre, Guimbard sur ses faux papiers pendant l’occupation, en passant par Julien Grix (ou Gris) le temps de quelques chansons restées inédites en 1955, le personnage de Serge Gainsbourg s’est élaboré à travers une multitude d’identités.

Maître dans l’usage des mots, à l’écoute de son époque, Serge Gainsbourg a su accompagner toutes les avant-gardes. Il débute en 1954 en tant que pianiste à Saint-Germain-des-Prés, il rencontre alors Boris Vian, il naître alors chez Gainsbourg un vrai goût pour la composition. Serge Gainsbourg compose son premier disque qui sort quelques mois plus tard sous le nom de “Du chant à la une !“, et de son titre “Le poinçonneur des Lilas“. Malgré des critiques sévères, l’album obtient en 1959 le Grand Prix de l’Académie Charles Cros. Puis il commence à écrire beaucoup pour les autres, et en particulier pour Juliette Gréco, qui le choisit pour renouveler son répertoire. En 1965, il invente et écrit pour une toute jeune chanteuse, France Gall les célèbres “Sucettes à l’anis“, alimenté de double sens et d’allusions érotiques. Il entre alors dans les hit-parades et concurrence les plus gros tubes de l’époque.

En 1968, il partage l’affiche avec Jean Gabin, dans le film de Georges Lautner, “Le Pacha“. La même année, “Harley Davidson“, “Comic strip” ou le duo de “Bonnie and Clyde” sont immortalisés par une Bardot alors au sommet de sa notoriété. Gainsbourg qui écrit aussi un titre qui va engendrer un énorme scandale, “Je t’aime moi non plus“. Il rencontre Jane Birkin en 1968 sur le tournage du film Slogan. Puis à Londres avec Jane Birkin, il enregistre, “L’anamour“, “69 année érotique“, “Jane B“, mais surtout une nouvelle version de “Je t’aime moi non plus“.

Les années 1970 le consacrent poète lucide, aux influences souvent littéraires, anglo-saxonnes et métissée, es passions féminines lui inspirent ses titres cultes. En 72, Gainsbourg collabore avec le chanteur Jacques Dutronc, puis écrit à nouveau pour Régine et pour France Gall. Il enregistre le tube “Sea, Sex and Sun” pour le film “Les Bronzés” en 1978.

Les années 80 deviennent le début des années Gainsbarre. Il enregistre les albums “Love on the beat” (1984) et “You’re under arrest” (1987). En 1990, il signe les paroles de l’album de Vanessa Paradis : Variations sur le même t’aime. Il rencontre l’actrice Jane Birkin en 1968 sur le tournage du film Slogan.

Auteur-caméléon, il s’est adatpé au style de ses interprètes comme aux couleurs musicales en vogue. Sur les 550 chansons signées par Serge Gainsbourg, les deux tiers ont été écrits pour ses interprètes. Un an après la victoire de “Poupée de cire, poupée de son” à l’Eurovision, l’auteur consacré dresse un constat lucide : «Je fais douze titres, moi, sur un 33-tours de prestige, jolie pochette, des titres très élaborés, précieux. Sur ces douze titres, deux passent sur les antennes et les dix autres sont parfaitement ignorés. Quand je fais douze titres pour douze interprètes différents, les douze sont tous des succès.»

De son vrai nom Lucien Ginsburg, il est né le 2 avril 1928 à Paris. Parolier, compositeur, interprète, réalisateur, photographe et romancier, Serge Gainsbourg fut profondément influencé par la littérature et la poésie. Il était aussi collectionneur de petits papiers, autographes et paperolles, qui témoignent de son rapport quotidien, à l’écrit. Penadant toute sa vie, il gardera également un lien étroit avec le cinéma, composant de nombreuses bandes originales. Il meurt le 2 mars 1991 à Paris.

Serge Gainsbourg, le mot exact !

L’exposition “Serge Gainsbourg, le mot exact“, du 25 janvier au 8 mai 2023, à la Bibliothèque publique d’information au Centre Pompidou, présente en quatre décennies de carrière et avec plus de 500 chansons, une plongée inédite dans le travail de parolier de Serge Gainsbourg et sa recherche du mot exact.

Serge Gainsbourg dans son bureau rue de Verneuil en 1979 © Christian Simonpiétri / Sygma via Getty Images
Serge Gainsbourg dans son bureau rue de Verneuil en 1979 © Christian Simonpiétri / Sygma via Getty Images