Journée internationale des femmes 2021
Journée internationale des femmes 2021- Credit: UN Women/Yihui Yuan.

Journée internationale des femmes 2021 : Pour les droits des femmes et un futur égalitaire partout dans le monde !

Le thème de la Journée internationale des femmes ce 8 mars 2021 sera « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ».

Le confinement qui a accentué le recul de la représentation des femmes dans les médias. Qu’il s’agisse de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou encore du numérique, les stéréotypes de genre ont regagné en force face à l’urgence de la crise sanitaire. C’est en tout cas ce que montrent les études récentes réalisées par l’INA (Institut national de l’audiovisuel), le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) et le gouvernement, qui a rendu son rapport sur le sujet à la rentrée 2020. Lire : https://www.csa.fr/Informer/Collections-du-CSA/Observatoire-de-la-diversite/La-representation-des-femmes-dans-les-medias-audiovisuels-pendant-l-epidemie-de-Covid-19

On y apprend que, malgré le fait que les femmes représentent 52% de la population française, seulement 41 % ont été présentes sur les antennes et les ondes durant la période du confinement.

En revanche, elles ont été surreprésentées parmi les témoins (55%) pour parler de la façon dont elles vivaient la crise sanitaire, le confinement ou l’école à la maison. De plus, elles ont été une nouvelle fois assignées aux métiers dits du « care » (aides-soignantes, infirmières) ou de première ligne (caissière). Au contraire, les hommes ont été omniprésents dans les médias (57% de prise de parole en moyenne et jusqu’à 80 % pour certaines chaînes de télévision) pour intervenir en tant qu’experts en virologie, en économie ou en relations internationales.

Ce phénomène d’invisibilisation des femmes est concret : le soir en moyenne, si vous regardez la télévision de 21h à 23h, vous verrez et entendrez pendant 1h30 des hommes ! Cette sous-représentation dans les médias n’est qu’un pan d’une société globalement inégalitaire. On constate en effet le même problème chez les entrepreneurs.

Ainsi, la quatrième édition de l’Index Mastercard des femmes entrepreneuses, classement analysant les progrès réalisés par 58 pays pour faire augmenter le nombre de femmes entrepreneures, a positionné la France en 18ème position. Une place qui témoigne des efforts devant encore être réalisés pour visibiliser les femmes dans le monde économique.

A contrario, dans un communiqué de presse de France Télévisions indique que la place des femmes dans la société, la culture, l’histoire… irrigue toute l’année les programmes de France Télévisions.

Mais également que la journée du 8 mars reste aujourd’hui d’une brûlante actualité, aussi bien en France que dans le monde : il y a encore tant à accomplir pour faire progresser l’égalité et les droits des femmes.

Alors que faut-il faire, attendre chaque année le 8 mars ou faire en sorte que l’on finisse d’opposer en permanence deux sexes qui sont ce qu’est notre monde, c’est à dire un homme et une femme. Le principe d’égalité est l’élément de base sur lequel se fondent les droits des femmes : l’homme et la femme sont égaux en droits et devoirs. La notion de parité constitue le fondement des politiques de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes. La loi consacre un principe d’égalité entre les hommes et les femmes et « garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ».

Dans un rapport de Anne Châteauneuf-Malclès sur le site de : http://ses.ens-lyon.fr/,  elle indique qu’en 2017, les femmes constituent 52% de l’électorat français. Mais aussi  que la parité a progressé dans les assemblées locales qui comprennent aujourd’hui entre 40 et 50% de femmes. Les Françaises sont également bien présentes au Parlement européen. Mais les femmes restent sous-représentées au Parlement et dans les fonctions exécutives. Relativement aux autres pays de l’OCDE, la France accuse encore un retard en matière de représentation des femmes dans les assemblées parlementaires nationales.

Selon, l’ONU Femme, la représentation politique des femmes dans le monde a doublé ces 25 dernières années. Toutefois, cela ne représente qu’environ une femme sur quatre parmi les parlementaires aujourd’hui. En conséquence, plus de trois quarts des sièges sont occupés par des hommes. Les femmes continuent d’être largement sous-représentées aux plus hauts postes politiques. En octobre 2019, on ne comptait que 10 femmes cheffes d’État et 13 femmes cheffes de gouvernement dans 22 pays, contre quatre femmes cheffes d’État et huit femmes Premières ministres dans 12 pays en 1995. La participation pleine et équitable des femmes dans tous les éléments constitutifs de la société est un droit humain fondamental.

Les femmes parlementaires
Source: Union interparlementaire (données du 1er janvier 2020) ; Rapport du Secrétaire général des Nations Unies E/CN.6/2020/3

Toujours selon l’ONU Femme, s’agissant de l’égalité des sexes dans les médias d’information, les progrès ont pratiquement stagné. Selon la plus grande étude sur la représentation, la participation et l’implication des femmes dans les médias d’information couvrant 20 années et 114 pays, seulement 24 pour cent des personnes qui sont entendues, citées ou vues dans des journaux, ou dans les nouvelles télévisées ou radiodiffusées sont des femmes. Les femmes reporters sont également confrontées à un plafond de verre dans les articles de journaux et les reportages de bulletins de nouvelles, où 37 pour cent des sujets avaient été couverts par des femmes en 2015, ce qui montre que rien n’a changé en une décennie, etc… et la question   que l’organisation pose est : Encore combien de générations devront se succéder avant que les femmes et les filles puissent réaliser leurs droits ? Voir : Génération Égalité

Les femmes dans l'actualité
Source : The Global Media Monitoring Project (données de 2015) ; Rapport du Secrétaire général des Nations Unies E/CN.6/2020/3

Comme le rappel une étude réalisée par des lycéens Alsaciens :  “La représentation de la femme a le plus souvent été le fait des hommes, tant du point de vue des exécutants que des demandeurs.” Hors aujourd’hui en 2021 nous en sommes encore et toujours là dans ce débat incessant qui aurait du finir il y a bien longtemps. Pour que chaque jour qui passe soit la journée des femmes et des hommes en toute égalité !