Grasse met les femmes à l'honneur
Grasse met les femmes à l'honneur

Le musée FRAGONARD de Grasse met les femmes à l’honneur

A Grasse, depuis quatre générations, la culture du parfum se mêle à la passion pour l’art et font la spécificité de la Maison Fragonard. Eugène Fuchs s’installe en 1926 dans une ancienne tannerie de la ville pour y ouvrir son usine de parfum qu’il nomme du nom du célèbre peintre grassois, Jean-Honoré Fragonard (1732-1806). Il eut l’idée géniale d’ouvrir les portes de sa distillerie pour initier les curieux aux secrets de fabrication de ses parfums.

Près de 100 ans plus tard, les trois arrières-petites filles du fondateur, Anne, Agnès et Françoise Costa ont repris les rênes de la fabrique historique devenue musée vivant et emblème de la marque. Elles perpétuent une politique d’acquisition active et contribuent au dynamisme de leurs trois musées grassois et trois musées parisiens, notamment par l’organisation d’expositions temporaires annuelles.

Je déclare vivre de mon art – Du 10 JUIN au 8 OCTOBRE 2023

Le musée Jean-Honoré Fragonard consacre son exposition de peinture à la redécouverte des sœurs LEMOINE & leur cousine CHAUDET, une fratrie de femmes artistes hors du commun aussi brillantes que mystérieuses. Carole Blumenfeld, la commissaire de l’exposition intitulée « Je déclare vivre de mon art », a dû se prêter à un véritable jeu de piste pour retrouver et obtenir le prêt de nombreux tableaux conservés tant dans les collections publiques qu’au sein de collections particulières. Énigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les sœurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Élisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine, Jeanne-Élisabeth Chaudet (1767-1832), filles de maîtres perruquiers parisiens, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d’artistes très en vue, protégées par une kyrielle de personnalités choisies, s’imposèrent sur la scène artistique parisienne grâce aux seuls mérites de leurs pinceaux et à leur émulation respective.

Le parcours personnel de ces filles de maîtres perruquiers parisiens est en effet digne d’un conte de leur amie Félicité de Genlis. Élevée à quelques encablures du Palais Royal, elles furent choyées par deux femmes de têtes, la princesse de Lamballe et la duchesse d’Orléans, mais aussi de nombreuses personnalités hautes en couleurs qui les accompagnèrent pendant plusieurs décennies. Marie-Victoire bâtit un terreau fertile de création au sein de sa propre famille en encourageant Marie-Élisabeth, Marie-Geneviève, Marie-Denise et Jeanne-Élisabeth à suivre sa voie. Tout en les aiguillant avec brio, elle se nourrit elle-même de leurs expériences et de leurs recherches. Et en faisant le choix d’exposer les portraits tantôt de l’une, tantôt de l’autre, mais aussi en multipliant les autoportraits, Marie-Victoire, Marie-Élisabeth, Marie-Denise exprimaient leur fierté mutuelle mais aussi le plaisir de former un groupe bien identifiable.

Faisant fi des conventions, elles formèrent un panel d’exception dont les réussites artistiques rejaillirent sur le reste de leur famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l’étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.

Comment les photographes se sont emparés de l’icône de Sainte Agathe ? Du 10 JUIN au 8 OCTOBRE 2023

Le rez-de-jardin du musée, traditionnellement réservé à la photographie, présentera #SiamoAGATA* Les tétins de la Résistance. L’exposition réunira des œuvres de plusieurs photographes ayant travaillé sur sainte Agathe. Souvent représentée dans la peinture classique tenant deux seins sur un plateau (elle fut torturée jusqu’à l’amputation de ses seins par le Consul de Sicile à qui elle s’était refusée) sainte Agathe est vénérée depuis sa mort en 251 après J.C. et continue, à l’heure de #Metoo, d’inspirer les artistes contemporains. Alors que la parole de la femme se libère, sainte Agathe fait aujourd’hui figure de pionnière, et règne en Sicile comme le symbole de la résistance féminine. Patronne de la ville de Catane, elle la protège des forces telluriques de l’Etna. Souvent représentée dans la peinture classique tenant deux seins sur un plateau (torturée jusqu’à l’amputation de ses seins par le Consul de Sicile à qui elle s’était refusée) sainte Agathe est vénérée depuis sa mort en 251 après J.C. et continue d’inspirer les artistes contemporains. Avec des oeuvres de d’Edigio Liggera, de Gaetano Gambino, de Carmen Cardillo, de Tvboy.

Nous sommes Agathe »

Païsan.o Paysan.nes – Du 8 AVRIL au 8 OCTOBRE 2023

Le costume populaire paysan sera mis à l’honneur au Musée provençal du costume et du bijou avec Païsan.o Paysan.nes, célébrant les récoltes, les moissons, la nature et la vie rurale en Provence de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle. Le musée exposera les vêtements de travail et accessoires mais aussi ceux des jours de fêtes. Une étude détaillée des matières et des couleurs employées dans la vêture populaire sera également présentée.

« Nous avons voulu déconstruire le folklore et exposer des pièces usuelles et intemporelles rarement montrées telles que la chemise en chanvre, avec une scénographie mettant en miroir les silhouettes historiques à des mises en scènes photographiques ou des tableaux de l’École de peinture Provençale du XIXe siècle » expliquent Eva Lorenzini et Clément Trouche, les commissaires de l’exposition.

Toutes les informations sur : https://usines-parfum.fragonard.com/