Aujourd’hui, on soupçonne que le coronavirus est apparu dans un marché de Wuhan où des animaux exotiques étaient vendus vivants. Mais ! Des choses se sont passées qu’on ne sait pas !
“Des choses se sont passées qu’on ne sait pas“, Emmanuel Macron a émis des doutes dans une interview donnée jeudi au quotidien financier britannique, le Financial Times (Voir la vidéo) sur ce que l’on sait de la façon dont la crise sanitaire du coronavirus a été gérée en Chine. Voir la carte de la Johns Hopkins University : https://coronavirus.jhu.edu/map.html
Aux Etats-Unis Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, jeudi, expliquait avoir lancé une enquête pour faire la lumière sur l’origine du virus, pointant notamment du doigt les mesures de sécurité dans un laboratoire de Wuhan. “Ce que nous savons, c’est que ce virus est né à Wuhan, en Chine (…) Ce que nous savons, c’est que l’Institut de virologie de Wuhan n’est qu’à quelques kilomètres du marché de rue“. Donald Trump, mercredi de son côté avait laissé planer le doute : “Je peux vous dire que nous entendons de plus en plus cette histoire. Nous allons voir.”
Aujourd’hui, on soupçonne que le coronavirus est apparu dans un marché en plein air de Wuhan où des animaux exotiques étaient vendus vivants. D’origine animale et proche d’un virus présent chez des chauves-souris, il aurait pu s’y transmettre à l’Homme et muter. Bien que très controversé, le professeur Luc Montagnier, lui, accuse des biologistes d’avoir créé le coronavirus. Tandis que d’autre, comme le virologue Étienne Simon-Lorière de l’Institut Pasteur à Paris déclarait cette semaine, à l’AFP que la théorie du coronavirus lié au VIH “n’avait pas de sens”.
Le Royaume-Uni déclarait jeudi la Chine qu’elle devrait répondre à des “questions difficiles sur l’apparition du virus, et pourquoi il n’a pas été stoppé plus tôt”. Tandis que le président russe Vladimir Poutine qualifiait jeudi, au cours d’une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, de “contreproductives” les accusations visant Pékin.
Hier, après ces diverses mises en doute, la Chine démentait toute dissimulation sur le nombre de victimes du coronavirus. “Il n’y a jamais eu aucune dissimulation et nous n’autoriserons jamais aucune dissimulation“, a assuré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, en revoyant tout de même, ses chiffres à la hausse.
Voulu et mis sur pied avec l’aide de la France, le laboratoire de virologie P4 de Wuhan qui fait aujourd’hui l’objet de beaucoup de spéculations a peu à peu échappé au contrôle des scientifiques français. De compromis en compromis, et après des coopérations franco-chinoises qui se sont elles, totalement étiolées. Décidés par Jacques Chirac en 2004, les travaux ne commenceront qu’en 2010, sous le règne de Nicolas Sarkozy et le laboratoire sera inauguré que le 31 janvier 2015. Ce sont des entreprises chinoises qui ont assuré l’essentiel de la construction, ce que n’ont pas vraiment digéré les français, notamment en terme de sécurité. La mise en exploitation du labo a lieu en janvier 2018, mais après plusieurs démarrages ratés de coopération entre chercheurs français et chinois et contrairement aux promesses initiales, les Chinois finiront par travailler sans nos chercheurs français.
En 2019, le Président chinois Xi Jinping demande à l’un de ses vice-présidents, d’imaginer ce que pourrait être un bouclier sanitaire pour la province du Yunnan. De créer un centre de surveillance sur la grande région qui préviendrait le développement de nouveaux virus. De mettre en place un réseau sentinelle qui réunirait les Instituts Pasteur France, avec des antennes de la fondation Mérieux au Laos, au Cambodge, et au Bangladesh. Mais durant l’année 2019, la peste porcine est arrivée en France, et les éleveurs font pression pour pouvoir continuer à exporter en Chine. Le bouclier sanitaire fut donc une nouvelle fois, remisé.
A lire sur franceinter.fr le dossier sur l’Enquête sur le P4 de Wuhan
A ce jour, la barre des 150.000 morts a été franchi dans le monde. Les Etats-Unis ont franchi vendredi la barre des 700.000 cas recensés de coronavirus, selon le comptage en temps réel de l’université Johns Hopkins qui fait référence. Le pays compte désormais 700.282 cas de contamination au Covid-19 et 36.773 morts, avec 2000 morts supplémentaires recensés pour un quatrième jour consécutif ce vendredi. La France a déploré vendredi la mort de 18 681 personnes depuis le 1er mars . 418 nouveaux décès liés au coronavirus ont été enregistrés en milieu hospitalier, 343 en Ehpad. Le cap des 1 000 morts a été dépassé en Afrique.
Nous ne saurons jamais si ce sont nos cochons français et la peste porcine, qui sont à l’origine de cette catastrophe. Nos cochons élevés salement, en batterie, sont-ils la cause de ce dernier compromis entre la France et la Chine, qui a fait que cette collaboration entre chercheurs ne se fassent pas ?
Qu’allons nous retenir de cette folie humaine qui pour un rien, est prête à sacrifier tant de choses sur l’hôtel de cette bestiale mondialisation.
Ecouter sur France Culture, la chronique “RADIOGRAPHIES DU CORONAVIRUS” :
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