Congo in Conversation
Congo in Conversation - Conscience noire by Pamela Tulizo

Congo in Conversation de Finbarr O’Reilly est un reportage collaboratif, avec la coopération étroite de journalistes et photographes congolais, qui traite des défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte aujourd’hui.

La 11e édition du Prix Carmignac du photojournalisme se propose d’explorer avec un optimisme prudent l’avenir de la République démocratique du Congo, en documentant les dures réalités qui freinent l’essor d’un pays exploité depuis des générations. Avec la pandémie de coronavirus, le projet se focalise sur la manière dont les Congolais affrontent cette crise sanitaire mondiale alors que le pays émerge à peine d’une épidémie dévastatrice d’Ebola et de la pire flambée de rougeole au monde.

Avec un réseau de journalistes et contributeurs travaillant dans le respect de l’éthique et des standards journalistiques professionnels, le projet «Congo en conversation» a pour vocation de documenter les atteintes aux droits humains et à l’environnement en offrant des analyses inédites, des instantanés de la vie et des luttes quotidiennes dans cet immense pays au moment où il affronte une crise sanitaire sans précédent. Basé sur un site Internet créé pour l‘occasion, et relayé sur les réseaux sociaux du Prix Carmignac, « Congo in Conversation » propose une production inédite d’écrits, de reportages photos et de vidéos qui documente les défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte aujourd’hui, dans le contexte d’une crise sanitaire sans précédent.

Il offre à des voix congolaises une tribune pour contribuer à la conversation mondiale. Cette pandémie est déjà en train de confronter les nations les plus pauvres du monde au plus grand défi économique depuis des décennies. Près de la moitié des emplois en Afrique pourraient être perdus, selon l’ONU, et les citoyens vivant sous des régimes faibles ou répressifs courent le risque majeur d’être exclus de la course mondiale aux médicaments et aux respirateurs. Un autre virus – celui de la rougeole – ravage déjà la RDC. Depuis janvier 2019, plus de 6 500 enfants en sont morts et 335 000 autres ont été infectés, selon les dernières données de l’OMS. Le tout dans un pays toujours en guerre avec lui-même, où des dizaines de groupes armés s’affrontent régulièrement dans les provinces de l’Est et où, ces derniers mois, d’obscures milices ont massacré des centaines de civils. Un reportage collaboratif produit par le lauréat du Prix Carmignac Finbarr O’Reilly.

Avec la coopération de :

Arlette Bashizi est une photographe indépendante basée à Goma qui couvre la musique, la culture et la vie quotidienne. Elle est membre du @collectifgomaoeil et du Réseau des femmes photographes du Congo.

Kinshasa en confinement
Justin Makangara : Kinshasa en confinement

Justin Makangara est un photojournaliste et blogueur indépendant basé à Kinshasa. A travers ses reportages, il se concentre sur des sujets peu médiatisés tels que la justice, la politique, la musique et la vie quotidienne. Il est membre de la Fédération Africaine sur l’Art Photographique et boursier de la VII academy.

Al-Hadji Kudra Maliro est un journaliste et caméraman indépendant basé à Beni qui couvre le conflit, l’épidémie d’Ebola et l’actualité locale. Il est le correspondant pour l’Est du Congo de l’Associated Press.

Baron Nkoy est un journaliste basé à Kinshasa, réalisateur de films documentaires. Son travail explore la pauvreté dans les communautés locales et les efforts déployés pour provoquer des changements positifs. Il est membre de la Fédération internationale des journalistes agricoles et de l’Union nationale de la presse congolaise.

 L’économie informelle du Congo
Moses Sawasawa : L’économie informelle du Congo

Moses Sawasawa est un photographe indépendant basé à Goma, qui couvre les questions humanitaires, la culture, la santé et la vie quotidienne. Il est le cofondateur de @collectifgomaoeil, qui promeut une représentation positive du Congo.

Pamela Tulizo est une artiste et photographe documentaire basée à Goma. Son travail se concentre sur les questions sociales et l’image des femmes dans son pays. Motivée et inspirée par son histoire personnelle – sa famille et sa communauté ne l’ont jamais acceptée en tant que photographe, censément un métier d’homme. Elle réside actuellement à Bruxelles en attendant que les frontières de la RDC s’ouvrent à nouveau. Elle collabore également à l’Agence France Presse.

Ley Uwera est une photojournaliste indépendante basée à Goma et correspondante de la BBC en République Démocratique du Congo. Elle est titulaire d’un diplôme de journalisme de l’Université de Cepromad. Elle réalise des reportages sur les conflits et documente l’évolution sociale et culturelle de la partie orientale du continent Africain, avec un intérêt particulier pour le Congo. Ley est contributrice d’Everyday Africa et est membre de la Fondation Internationale des Femmes dans les Médias.

Bernadette Vivuya est une journaliste-réalisatrice basée à Goma, dans l’Est de la RDC. Elle travaille sur les questions de droits humains, d’environnement, d’exploitation des matières premières, et porte un intérêt tout particulier pour les sujets qui témoignent de la résilience de la population de cette région touchée par de nombreux conflits.

Steve Wembi est un journaliste d’investigation basé à Kinshasa qui a travaillé comme correspondant pour le New York Times, Al Jazeera et Xinhua. Il est titulaire d’un diplôme en criminologie de l’Institut d’Etudes sur la Justice Pénale du Kenya.

Conscience noire

Les images de Pamela Tulizo sont tirées de son projet Conscience noire. Cette enquête sur notre conception des femmes et de la beauté africaines lui a permis d’explorer le territoire de notre estime personnelle et de notre confiance en soi. Ces images dénoncent la pression sociale qui nous pousse à éclaircir notre peau, à porter des perruques ou des tresses, à lisser nos cheveux. Je l’ai fait moi-même en croyant m’embellir. Puis j’ai compris que je me colonisais.

Les modèles dans les images présentées ici ont la tête rasée. Je voulais les montrer entièrement au naturel, sans perruques ni produits capillaires, comme à la naissance. Même leur maquillage est inhabituel : en exagérant les lèvres et les traits du visage, il va à l’encontre des canons traditionnels de la beauté.

Pamela Tulizo milite pour un retour à l’authenticité et à la nature. La peau éclaircie chimiquement, les perruques et les tresses n’ont rien à voir avec la beauté. La beauté consiste à nous affirmer, à être naturelles et bien dans notre peau.

Le site Congo en conversation : https://congoinconversation.fondationcarmignac.com/fr/