Les propositions du Spiil pour la présidentielle de 2022
Les propositions du Spiil pour la présidentielle de 2022

Les propositions du Spiil lors de la présidentielle de 2022 pour une presse robuste, indépendante et plurielle !

1) Créer un Centre national de la presse

Le Spiil ne peut que constater la fragilité croissante et la désunion du secteur de la presse et invite à dresser un bilan de l’intervention de l’État dans le secteur : inefficacité des systèmes d’aides, dispositifs manquant de transparence, absence d’analyse d’impacts. Lire la suite

2) Faire reconnaître la liberté de la presse en tant que principe constitutionnel et réintégrer tous les délits d’opinion dans la loi de 1881. 

La liberté de la presse est un droit fondamental dans une démocratie. Or, cette liberté ne fait pas partie en France des droits fondamentaux définis dans la Constitution et ne bénéficie pas de la protection suprême accordée par ce texte. Ainsi, nous assistons depuis quelque temps à une remise en cause régulière de la liberté de la presse. Lire la suite

3) Refondre les aides à la presse au service du pluralisme de l’information

es aides à la presse tirent leur légitimité d’un nécessaire pluralisme : le citoyen doit avoir accès à une diversité de regards sur l’actualité pour exercer ses droits, à partir d’informations vérifiées par des professionnels respectueux de la déontologie journalistique. Cependant, l’impact réel des aides actuelles au pluralisme n’est pas évalué, comme le regrette d’ailleurs régulièrement la Cour des comptes. Le Spiil propose de mettre en place des indicateurs de mesure de l’impact des aides sur le pluralisme pour veiller à leur efficacité. Lire la suite

4) Lutter contre la désinformation grâce au renforcement des politiques d’éducation aux médias et à l’implication des plateformes

En 2018, le rapport d’information parlementaire rédigé par Bruno Struder dans le cadre de la mission d’information sur l’école dans la société numérique a pointé le caractère hétérogène de l’accès à l’éducation aux médias et à l’information dans l’enseignement, de l’école élémentaire au lycée. À ce jour, il n’existe pas de socle minimal d’heures d’éducation aux médias et à l’information. Les projets d’éducation aux médias et à l’information sont lancés sur la base du volontariat par les établissements, avec les professeurs et le concours du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi), qui organise notamment la semaine de la presse à l’école. Lire la suite

5) Remplacer les différentes définitions de l’IPG par une appellation unique, plus lisible

Le Spiil considère que l’actuel statut IPG est inadapté à l’ère numérique. Il crée des distorsions de concurrence problématiques : certains acteurs, les uns disposant du statut IPG, les autres non, se retrouvent aujourd’hui sur un même marché. Sur Internet, les contenus d’une rubrique « emploi » d’un quotidien généraliste concurrence les mêmes contenus publiés par un journal spécialisé sur l’emploi. Lire la suite

6) Permettre l’accès aux données publiques et documents administratifs

La transparence sur les données publiques et les documents administratifs constitue une condition incontournable du fonctionnement démocratique d’une société. Par ailleurs, la bonne information du public contribue à la prévention des fausses informations. Pour les journalistes, la mise à disposition de ces données constitue un matériau indispensable pour faire un travail d’information documenté. L’ouverture des données et des documents administratifs a donné lieu à des législations dans ce sens dans de nombreuses démocraties, y compris en France. Lire la suite

7) Encadrer la communication territoriale

L’audience de la communication territoriale, via les bulletins municipaux et autres canaux de communication, a dépassé depuis une dizaine d’années celle de la presse indépendante locale, selon les baromètres de la communication locale publiés régulièrement par l’association Cap’Com. L’écart se creuse même de plus en plus puisqu’en moyenne, les habitants indiquent s’informer à 71% via les bulletins municipaux contre 55% via leur quotidien régional. Cette situation est préoccupante car ces médias ne sont pas indépendants. Leur ligne éditoriale reflète celle de l’exécutif, du choix des sujets à la manière de les traiter. L’information indépendante et son pluralisme constituent pourtant un enjeu démocratique, inscrit à l’article 34 de la Constitution. Il est urgent d’encadrer cette communication. Cela passe par une distinction claire entre l’information de service public, la promotion des élus et les autres types d’information des médias institutionnels locaux. Il convient aussi de veiller aux conflits d’intérêt entre presse indépendante et élus locaux. Le Spiil défend trois propositions en ce sens. Lire la suite