L'eau - La Sorgue
L'Eau - Photo by Jean Marc Lebeaupin

Le changement climatique et la jeunesse. Les jeunes générations devront, plus que jamais, faire face aux défis de l’eau liés au changement climatique !

Les jeunes générations devront, plus que jamais, faire face aux défis de l’eau liés au changement climatique. Le changement climatique, l’épidémie de COVID-19 et d’autres chocs systémiques compromettent les progrès relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD).

Il est devenu évident qu’une approche holistique et multilatérale des enjeux planétaires est indispensable à la construction d’une autre vision. Le dérèglement climatique est un phénomène global et sans frontières mais qui a des impacts localement différenciés sur l’eau. Le dérèglement climatique est un phénomène global, qui met en jeu un bien public mondial qui s’appelle la Vie. Comment nourrir, chauffer, éduquer, loger la population humaine avec des ressources qui sont d’ores et déjà en surexploitation ?

L’eau est incontournable dans toutes les existences sur terre, car outre les questions immédiates d’accès à l’eau potable et à l’assainissement elle est aussi l’un des éléments fondamentales de nos vies ! L’eau sert notamment, et il faut le rappeler, à fabriquer le sang qui apporte l’oxygène dans nos organes. Elle sert à fabriquer l’urine et la transpiration qui nettoient le corps de nos impuretés. Pour une personne de 70 kg, la quantité d’eau contenue dans le corps est d’environ 45 litres !

La gouvernance de l’eau, mais aussi la société dans son ensemble et ses aspirations doivent servir à éradiquer durablement et définitivement la pauvreté. Un monde respectueux de l’eau doit se faire par l’engagement de tous !

Le monde est à un point où les crises de l’eau et la compétition pour l’eau ne sont plus des risques, mais une grave réalité pour tout le monde. La Semaine mondiale de l’eau de Stockholm, qui se tiendra du 23 au 27 août est organisée par le Stockholm International Water Institute (SIWI). Elle est le principale événement sur les problèmes mondiaux de l’eau et en 2021.

Le changement climatique et la jeunesse ?

Premier enseignement transverse : les plus jeunes classes d’âges (18-24 ans et 25-34 ans) interrogées dans le baromètre CIEAU – Kantar 2020 « Les Français et l’eau » affichent des convictions plus contrastées que ce à quoi l’on pourrait spontanément s’attendre, en termes de risques induits par le changement climatique dans le domaine de l’eau et de comportements d’adaptation.

Certes, les plus jeunes des Français se montrent particulièrement inquiets de l’avenir de leurs ressources en eau.

  • 77% des 18-24 ans et 74% des 25-34 ans craignent de manquer d’eau dans leur région à l’avenir, significativement plus que la moyenne nationale (66%)

Même s’ils ne sont pas, pour autant, plus nombreux à considérer que l’eau est une ressource limitée dans le monde (89% en moyenne nationale) ou en France (73%).

Les 18-24 ans sont également plus pessimistes que la moyenne nationale quant à l’évolution future des ressources en eau : 70% (vs 63% en moyenne) estiment qu’elles continueront à se dégrader.

Au quotidien, les jeunes Français ne semblent pas plus franchement concernés par les comportements de préservation de l’eau (89% des Français, au global, sont attentifs aux quantités d’eau qu’ils consomment).

Cependant, l’attention portée par la jeunesse aux enjeux planétaires se retrouve lorsqu’il s’agit des motivations inspirant ces comportements d’économies d’eau.

Pour les plus jeunes, modérer sa consommation d’eau, c’est d’abord contribuer à la sauvegarde de la planète (cité comme motivation par 43% des 18-24 ans et 41% des 25-34 ans, vs 27% pour l’échantillon national).

C’est ensuite pour :

  • Réaliser une économie financière 32% des 18-24 ans et 35% des 25-34 ans (vs 40% pour la moyenne nationale)
  • Contribuer à la préservation des ressources en eau en France 25% 18-24 ans et 24% des 25-34 ans (vs 33% pour l’ensemble de la population)

Et lorsqu’il est question d’adopter concrètement des gestes d’économies, les 18-24 ans comme les 25-34 ans paraissent plutôt légèrement moins impliqués :

  • 81% des 18-24 ans et 25-34 ans vs 90% en moyenne se déclarent attentif aux éventuelles fuites d’eau.
  • 86% des 18-24 ans et 84% des 25-34 ans vs 92% affirment prendre une douche plutôt qu’un bain.

Assez paradoxalement, ils sont, a contrario, plus disposés que l’ensemble de la population à payer l’eau du robinet plus cher pour améliorer la préservation des ressources naturelles : 77% des 18-24 ans et 73% des 25-34 ans, contre 59% pour la moyenne nationale.

Lorsque l’on se penche spécifiquement sur leur vision des impacts du changement climatique sur l’eau, les 18-35 ans dans leur globalité ne se distinguent pas de l’ensemble de la population française.

Eux aussi y voient des risques en termes :

  • De manque d’eau et de sécheresses (86% des Français)
  • D’inondations (83%)
  • D’augmentation du niveau de la mer (81%)
  • De dégradation de la qualité des ressources en eau (80%)
  • De dégradation de l’eau du robinet (70%)

Conscience de l’urgence de nouveaux comportements ou confiance plus affirmée dans les innovations technologiques ?…

Les plus jeunes se singularisent quand il s’agit d’adopter de nouvelles façons de consommer l’eau, en particulier celles liées à la réutilisation des eaux usées :

  • 84% des 18-24 ans et 84% des 25-34 ans seraient prêts à consommer des légumes arrosés avec des eaux usées dépolluées (vs 78% en moyenne).
  • 90% des 18-24 ans et 88% des 25-34 ans accepteraient d’utiliser pour les usages domestiques (hygiène, sanitaire, nettoyage…) une eau du robinet issue du recyclage des eaux usées (proportions similaires à la moyenne).
  • Surtout 73% 18-24 ans et 71% des 25-34 ans, boiraient une eau du robinet issue du recyclage des eaux usées (vs 55%).

Les Français sur l’eau et son service (baromètre Kantar/C/I.eau)