Photo Merav Ben Loulou
Pélerinage en décalage - Photo Merav Ben Loulou

Faire un pèlerinage en terre sainte, le temps d’un week-end, et tout en restant à Paris, c’est ce à quoi nous convient Kenza Aloui et Inès Weill-Rochant, les deux initiatrices de ce tout jeune festival dont nous pouvons vivre la seconde édition aujourd’hui et demain, 13 et 14 juin 2015 à la Bellevilloise.

Ces deux amies, étudiantes et tout juste sorties de Sciences-Po, ont voulu faire se rencontrer les sociétés israélienne et palestinienne, non pas pour parler politique mais pour faire se rencontrer l’art présent dans ces deux sociétés et qui sont, le plus souvent, programmés dans des circuits qui ne se croisent pas. Pèlerinage en décalage donne ainsi la parole aux artistes engagés à travers leurs arts respectifs.

Dans cette optique, pèlerinage en décalage présente, entre autres, des concerts, des projections, des tables rondes, de la danse, mais aussi de la gastronomie et de la mode…

Cette initiative, aussi unique que novatrice, mérite d’être saluée pour sa témérité et son optimisme. Pèlerinage en décalage est plus qu’un festival, c’est un geste d’entraide et de solidarité, un élan du cœur, une main tendue qui devrait être une leçon pour chacun d’entre nous. Ici pas de discours préparé et superflu, pas de phrases pompeuses et hypocrites, mais des idées échangées lors de rencontres, des projets qui deviennent initiatives, bref, que des choses positives sur tout et avec tous.

festival en décalage

La première édition avait obtenu, l’an dernier, un franc succès et s’était déroulé sans heurt :

« Pour une première édition, on a reçu 1114 personnes, raconte Inès, on ne s’y attendait vraiment pas, ça fait 500-600 par jour ! Des soirées très remplies, le forum était blindé et surtout il n’y a pas eu de violences, pas même de débat houleux alors qu’on s’attendait à ça. »

Et Kenza d’ajouter :

Cette année, trente artistes bénévoles israéliens et palestiniens sont réunis autour de huit disciplines : poésie, cinéma, musique, slam, danse, mode, photographie et sculpture.

« Nous sommes totalement indépendants des institutions gouvernementales et financés via le crowdfunding, donc les artistes ont tout de suite adhéré au projet ! »

Un festival du cœur à encourager coûte que coûte !

Donc, c’est ce week-end, les samedi 13 et dimanche 14 juin 2015, 11h à 23h puis 12h à minuit. Et c’est à La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer Paris 20e.