Le culte de la minceur
Le culte de la minceur - Photo : DR

83% des Françaises jugent le culte de la minceur trop présent !

Durant ces prochaines semaines, plusieurs millions de Françaises et de Français profiteront des plaisirs de la plage. Comme chaque année en amont de cette période dédiée au farniente, les recettes amaigrissantes et autres routines « Summer Body » ont fleuri comme autant d’injonctions à offrir au regard des autres un corps le plus parfait possible.

S’ils jugent très majoritairement que le culte de la minceur est toujours trop présent, nos concitoyens entretiennent un rapport ambivalent au surpoids et à l’obésité. Comme le montrent les résultats de l’enquête menée auprès de 1 000 d’entre eux par l’agence spécialisée dans les statistiques FLASHS pour le site de voyages NYC.fr, nombreux sont celles et ceux qui ont été victimes ou témoins de « fat shaming ». Pour autant, une part non négligeable considère que les personnes en surpoids sont principalement responsables de leur situation et que le « body positivisme » les encourage à le rester.

La pression de la minceur

Si les trois quarts (76%) des personnes interrogées dans cette enquête estiment que le culte de la minceur est trop présent dans les médias, cette pression s’exerce avant tout sur les femmes. Elles sont en effet 83% à le dire contre 68% chez les hommes.

Ces derniers sont par ailleurs plus nombreux à penser qu’il faut être mince pour se sentir bien dans sa tête et dans son corps (31% contre 26% chez les femmes).

Grossophobie : un tiers des Françaises et Français concernés

La grossophobie et les moqueries liées au poids – que les Anglo-Saxons nomment « fat shaming » – scandent la vie quotidienne de millions de personnes, qui plus est lorsqu’elles sont amenées à se dévêtir partiellement à la plage ou à la piscine. Ainsi, 35% des personnes interrogées disent en avoir été témoins ou victimes, dont 12% indiquent que cela leur est souvent arrivé.

Dans le même temps, une proportion proche de Françaises et de Français (37%) estiment que les personnes obèses ou en surpoids sont principalement responsables de leur situation tandis que 14% jugent même qu’il est normal de refuser un emploi à quelqu’un du fait de sa forte corpulence.

Body positivisme : un jugement contrasté

S’opposant aux diktats de la minceur, le « body positivisme » milite pour accepter et vivre sereinement son corps tel qu’il est. Pour 66% des Françaises et des Français, ce phénomène favorise une meilleure estime de soi. Mais à peine la moitié (51%) pensent qu’il permet de combattre efficacement la grossophobie et près d’un tiers (30%)  y voient un encouragement pour les personnes obèses ou en surpoids à le rester.

Le tabou du surpoids

Pour la moitié (52%) des répondants, obésité et surpoids restent des sujets tabous dans notre société. Et plus de 6 sur 10 (61%) estiment qu’il est difficile d’en parler avec des personnes directement concernées.

 

Enquête réalisée par FLASHS pour NYC.fr du 24 au 26 février 2024 par questionnaire auto-administré auprès d’un échantillon de 1 000 Français, représentatif de la population âgée de plus de 18 ans.