Patricia Evangelista laureate du prix Kate Webb de l’AFP

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La journaliste philippine, Patricia Evangelista, le 3 juillet 2014 à Manille afp.com/Noël Celis

C’est pour son courage et sa ténacité à couvrir durant trois semaines l’insurrection musulmane qui a opposé l’armée philippine et les rebelles musulmans, ainsi que pour son sujet consacré au typhon Haiyan et aux nombreux dommages qu’il a provoqués, que Patricia Evangelista vient de recevoir le prix Kate Webb décerné chaque année depuis 2008 par l’AFP.

A 28 ans, Patricia Evangelista est journaliste texte et vidéo pour le portail d’information philippin Rappler et pour le magazine Esquire.

“Patricia mérite cette récompense car, tout comme Kate Webb, elle s’est fixé comme objectif de couvrir des évènements dangereux et périlleux avec courage et en gardant un point de vue nuancé. La qualité de ses reportages et l’étendue de ses compétences démontrent sa détermination à raconter “l’histoire vraie” de façon claire à travers l’ensemble des médias” a déclaré Gilles Campion, directeur de l’AFP pour la région Asie-Pacifique.

Patricia Evangelista, cinquième lauréate du prix, a déclaré :

“Kate Webb était une journaliste qui prenait la parole pour faire entendre la voix de ceux qui, au cœur des conflits, en sont privés. Le journalisme est une récompense en soi, mais je suis honorée d’être saluée pour mon travail qui s’inscrit dans son sillage.”

Kate Webb, grand reporter néo-zélandaise, a été une légende du journalisme en Asie; durant trente ans, elle a couvert tous les conflits qui ont mis à mal cette partie du monde; elle fut l’une des premières correspondantes de guerre et assista à de nombreux événements majeurs: la victoire des Khmers rouges au Cambodge en 1975, le soulèvement contre la dictature de Ferdinand Marcos en 1986, l’occupation soviétique de l’Afghanistan de 1979 à 1989, l’assassinat de Rajiv Gandhi en 1991, la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, la fin de l’occupation indonésienne au Timor oriental en 1999.

C’est donc un honneur et une reconnaissance de se voir décerner ce prix en sa mémoire.