Mademoiselle de Park Chan-Wook 

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Mademoiselle de Park Chan-Wook 
Mademoiselle de Park Chan-Wook 

Mademoiselle de Park Chan-Wook  : un thriller very érotique qui sent bon l’efficacité ! 

Mademoiselle : Corée. Années 1930, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…

Park Chan-wook le réalisateur d’ “Old Boy” a mis en image un thriller very érotique qui sent bon l’efficacité, il se nomme “Mademoiselle”. Le film était présenté en compétition au festival de Cannes 2016. Le thriller est inspiré du roman Fingersmith de l’auteure britannique Sarah Waters. Le réalisateur avait presque décroché la Palme d’or en 2004 avec Old Boy. Il avait été alors devancé par Nine Eleven de Michael Moore.

Park Chan-wook : « Je voulais décrire la mentalité des Coréens pro-japonais de l’époque. Souvent ils sont décrits comme des personnes assez vulgaires, qui essaient de tirer le plus d’argent possible des Japonais, qui essaient. Je pense qu’à l’époque il y avait des personnes qui sincèrement appréciaient la culture japonaise. »

Park Chan-wook est l’un des représentants les plus marquants de la renaissance du cinéma sud-coréen. Réputé pour la puissance de sa mise en scène et son dynamisme narratif, il est un cinéaste qui continue de surprendre son monde.

Comment le livre est-il devenu votre nouvea film ?

Il s’est passé la même chose qu’avec OLD BOY. Le producteur SYD LIM est tombé sur le livre, me l’a fait lire et m’a demandé ce que j’en pensais. Je suis sûr que tous les autres lecteurs ont ressenti la même chose, la première partie du roman m’a complètement pris par surprise. Non seulement ça, mais je suis aussi tombé amoureux du style précis et vif de l’auteure. J’ai surtout choisi cette histoire parce que les deux femmes au centre du récit semblaient très réelles. L’une a un passé sombre et l’autre a un présent désespéré, cependant il se dégage des deux une grande individualité et beaucoup de charme.

Dans le roman, l’histoire se déroule à l’époque Victorienne, vous l’avez transposé pendant la colonisation japonaise dans les années 1930, pourquoi ?

Pour des raisons pratiques. En réfléchissant à une société où la noblesse existe encore, ainsi que le métier de servante, où un personnage collectionne des objets rares, etc., cela semblait le bon choix. C’était une époque où certains aspects traditionnels demeuraient mais où la modernité commençait à prendre le dessus.

Vous attachez beaucoup d’importance aux décors ?

La maison est un espace important. KIM HAE-SOOK dit au début, « Même au Japon, on ne trouve pas de maison qui allie les styles occidentaux et japonais. Elle reflète l’admiration de Maître Kouzuki pour le Japon et l’Angleterre. » Donc quand des personnages entrent dans les appartements de style japonais, ils doivent retirer leurs chaussures et lorsqu’ils traversent l’aile de style occidental, ils doivent les remettre. La personnalité de la maison est un élément important. La chambre de Hideko se situe dans l’aile occidentale, par conséquent elle dort dans un lit et mène la vie d’une Lady. À l’inverse, la chambre adjacente de la servante est de style japonais – Sookee vit dans un oshiire, une sorte de placard dans lequel on range les futons et les draps.

Mademoiselle en quelques mots?

C’est un thriller, une histoire d’arnaqueurs, un drame ponctué de rebondissements surprenants et plus que tout, une histoire d’amour.

Sortie en juin dernier en Corée du Sud  avec 4,1 millions de spectateurs, Mademoiselle, le nouveau film de Park Chan-Wook, sera sur les écrans français le 2 novembre prochain. En savoir plus sur Mademoiselle : Cliquez ici

Avec Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung-Woo Ha

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