L’artiste congolais Kiripi Katembo est décédé hier, mercredi 06 août 2015 à Kinshasa. Il est parti hier à 36 ans, emporté en quelques jours par une malaria cérébrale. Kiripi Katembo faisait partie de la génération montante des photographes issus du continent africain. Né à Goma, il a un temps rêvé d’être pilote de ligne mais se trouvera finalement plus à l’aise à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. D’abord attiré par la peinture, il se tourne vers la photographie et la vidéo à 27 ans. La plateforme « Afrique in Visu », le décrivait comme « l’un des artistes à suivre de près dans le futur ». Ces clichés sont actuellement exposés à la Fondation Cartier, à Paris, dans le cadre de l’exposition “Beauté Congo“, rétrospective de l’art congolais de 1926 à 2015. Les œuvres de Kiripi Katembo Siku ont été aussi remarqué à la Biennale de Venise, à la Berlinale, aux Rencontres de Bamako, aux Rencontres de la photographie d’Arles (sud de la France) ou au festival d’Avignon, dont il avait réalisé l’affiche pour la 67e édition. Il a joué dans pays un grand rôle dans l’organisation en décembre de la première biennale culturelle de Kinshasa, Yango, où ont été exposées ses fameuses photos utilisant comme des miroirs les flaques d’eau qui parsèment les chaussées défoncées dressent un portrait original de la ville de Kinshasa.
“Kiripi disait: “on doit vivre notre temps, parce que dans dix ans, on va nous demander qu’est-ce qu’on a fait'”, raconte Cédric Nzolo, qui était directeur adjoint de Yango. Ce qu’a laissé son ami défunt ? Un regard sur Kinshasa “en dehors de tous les clichés possibles”.
Photo © Thomas Salva Lumento
