Le CMN créé en 2018 son incubateur de start-ups

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start-ups au CMN
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Le Centre des monuments nationaux prévoit d’accueillir une première promotion d’environ cinq start-ups en mai 2018 pour une durée d’un an.

Le Centre des monuments nationaux, engagé depuis plusieurs années dans des actions et des expérimentations numériques, souhaite renforcer cet axe de sa politique, en créant un incubateur de start-ups. Cette structure d’accompagnement de jeunes entreprises permettra au CMN de construire avec elles des projets numériques innovants pour le patrimoine en cohérence avec ses valeurs de solidarité et de service public. Aujourd’hui, après avoir collaboré ponctuellement avec une vingtaine de start-ups qui lui ont permis de répondre à des objectifs variés (confort des visiteurs, médiation, accessibilité…) et mesuré l’intérêt d’une logique partenariale, le CMN marque sa volonté d’être au plus près de l’innovation en créant un incubateur, un tiers lieu lui permettant de rester réactif face à l’émergence permanente de nouveaux concepts qui arrivent à maturité de plus en plus rapidement.

Le CMN sera assisté dans cette démarche par Creatis, l’incubateur et résidence d’entrepreneurs culturels porté par le groupe Scintillo. Après une période de préfiguration permettant de mieux définir les contours de l’incubateur (comprenant une étude de marché pour mieux connaître les attentes des start-ups ou encore la mise en place d’une méthodologie de recrutement), le CMN prévoit d’accueillir une première promotion d’environ cinq start-ups en mai 2018 pour une durée d’un an. Le CMN investit 120 000 euros sur ces dix-huit premiers mois, comprenant la phase de préfiguration, la campagne de recrutement et l’accompagnement de la première promotion de start-ups.

Pour Philippe Bélaval, président du CMN, « la création de cet incubateur s’inscrit dans le droit fil de sa stratégie d’innovation au service de l’accès du plus grand nombre au patrimoine et à la culture. En s’associant étroitement au travail créatif des start-ups, il consolide sa position d’opérateur de référence dans le secteur patrimonial et il donne, suivant en cela les orientations gouvernementales, un nouvel élan au service public de la culture, qui pourra bénéficier tout entier des retombées positives de l’incubateur ».

Le CMN et Creatis accompagneront ces entrepreneurs dans la création et le développement de leur société dans le domaine du numérique patrimonial, avec de larges champs d’application (médiation, accessibilité, relation avec les visiteurs, confort du public, commerce, marketing, formation, conservation… par exemple). Ils mettront notamment à leur disposition des espaces ainsi que du matériel de travail, et leur proposeront un programme de formation complet et des séances de coaching collectives et individuelles. Ils pourront également leur fournir un soutien juridique, administratif, ou encore comptable et les mettre en relation avec des investisseurs et des partenaires publics et privés.

Au cours de cette année d’incubation, le CMN offrira aux start-ups un terrain d’expérimentation riche grâce à la diversité de taille, d’histoire, de typologie, d’aire géographique, de notoriété, de fréquentation, de contexte touristique… des cent sites qu’il ouvre à la visite ainsi qu’un potentiel de généralisation des solutions mises en œuvre à travers ses nombreux monuments. Le contact avec les différents publics du CMN et les équipes du siège et des monuments sera une source d’enrichissement mutuel. Par ailleurs, l’établissement mettra à la disposition des jeunes entreprises la compétence de ses équipes sur les montages de projets innovants. Il donnera à ces start-ups l’opportunité d’avoir une expérience de travail avec des acteurs publics dans le secteur culturel, et plus particulièrement patrimonial. Enfin, le CMN et les monuments qu’il gère constituent une vitrine prestigieuse, tant pour les jeunes entreprises que pour les dispositifs qu’elles sont amenées à y expérimenter.

L’accompagnement des start-ups pour faciliter la concrétisation de leurs projets doit également agir comme un levier de transformation pour l’établissement. En effet, cela permettra au CMN de tester dans les monuments de nouvelles offres au service des visiteurs. Ces innovations pourront ensuite être mises en place dans d’autres monuments du réseau. Propriétés de leurs créateurs, elles ont aussi vocation à être développées dans les établissements qui en feront la demande aux start-ups.

Le CMN veut renouveler son offre culturelle. Attirer de nouveaux publics, grâce à des applications de visite et des jeux en ligne, est l’un des objectifs de l’établissement : les alignements de Carnac, le château de Coucy, l’abbaye de Cluny, le château d’Azay-le-Rideau, le château de Vincennes et le château de Pierrefonds ont profité de la nouvelle usine à application du CMN mise en place en 2016. Des visites sont également enrichies grâce à des reconstitutions virtuelles et de la réalité augmentée, comme à la villa Cavrois avec l’application « Cavrois numérique », et à la Conciergerie avec l’HistoPad. Un parcours digital cohérent avec une expérience complète prolongée par les livres d’or numériques a été expérimentée aux châteaux de Vincennes et d’Oiron, à l’abbaye de Montmajour, à la maison de George Sand à Nohant et dans les tours et remparts d’Aigues-Mortes. Ces dispositifs permettent d’engager un nouveau dialogue avec les publics de l’établissement. Ses champs de réflexion actuels vont de l’intelligence artificielle à la réalité mixte avec de nouvelles expérimentations en cours.

Le site du CMN : https://www.monuments-nationaux.fr/