la Triennale de Vendôme
la Triennale de Vendôme

Faire un tour de Manège à Vendôme sera, pour vous, jusqu’au 31 octobre prochain, plus qu’un simple tour mais  un véritable voyage dans le monde de la création, dans le monde des créateurs. Permettre au grand public de s’immerger dans l’imaginaire, au travers le travail d’artistes de la région, a été le leitmotiv de la mise en place de cette 1ère édition de la Triennale de Vendôme.

De fait ,  c’est à un grand parcours en ville à la découverte de plusieurs lieux que  vous êtes invité, avec une scénographie sous forme de  labyrinthe dans le nouveau lieu d’exposition qu’est devenu l’ancien manège de l’armée française(1400 m2, près de 12 m de hauteur). La sélection transgénérationnelle et pluridisciplinaire effectuée par Emmetrop et les commissaires Érik Noulette, Nadège Piton, Damien Sausset, a voulu doté  cet événement d’une vue à 180° de la création artistique en région Centre-Val de Loire.

Ce sont donc 20 artistes, soutenus par la DRAC et la Région, qui partagent cette Triennale avec 5 autres artistes plus établis, dont notamment la présence de Saâdane Afif, natif de Vendôme, qui, bénéficiant d’une importante reconnaissance internationale, s’est installé au musée de Vendôme avec une vaste installation revisitant le ready-made Fountain de Marcel Duchamp de 1917. A noter également l’accrochage des oeuvres de Thierry-Loïc Boussard, disparu prématurément, qui traversent le Manège Rochambeau ,  lui rendant ainsi  un remarquable hommage. Les œuvres de l’artiste vidéaste Rémi Boinot sont regroupées  sous le titre générique de Parmi les hommes, au beau milieu.

En tandem, Monsieur Plume et IncoNito ont laissé leurs marques sur plusieurs parties d’un batîment longtemps abandonné, une vaste structure en béton située aux abords de la gare et qui domine de par sa présence tous les alentours de la ville. Une vaste fresque visible de loin habille le fronton principal du toit. Une visite un peu mystérieuse, après une montée des marches très en équilibre.

Nous avons aussi  apprécié le travail cinématographique de Malik Nejmi, qui imagine la possibilité de construire son histoire intime autrement et à travers les yeux de ses deux enfants.  Le teinturier de la lune, de Jérôme Poret, mis en scène dans le musée de Vendôme ; une installation très rock’n roll, une prière à la lumière d’un pleurant au milieu d’un parterre de gisant. Un questionnement sur la liaison qu’entretiennent le rock et la religion. A vous d’aller voir !

Très appréciée, la ballade que nous propose Sanjin Cosabic qui a  imaginé un univers pictural qui joue avec les possibilités du visible. Ce sont les différentes lumières utilisées qui donnent le tempo, et qui jouent avec une juxtaposition d’images faite de peinture UV, de peinture phosphorescente et de peinture thermochromique qui font découvrir aux visiteurs l’invisibilité des choses. A ne pas manquer, Marie Losier & la galerie du cartable qui partent dans un imaginaire filmé et qui sur un plateau de tournage avec de multiples trucages, réalisent en live, des scènes qui mélangent les formats, les personnages, les figures, et les décors pour de surprenantes productions cinématographiques.

Une triennale très attractive qui donne envie d’y revenir notamment en famille comme ont insisté les premiers visiteurs de la Triennale. Une belle et originale façon de découvrir  la ville de Vendôme sous un nouvel angle, où le charme des vieilles pierres résonnent au rythme de l’art très contemporain.

La Triennale jusqu’au 31 Octobre 2015

la Triennale de Vendôme : 

http://triennale-vendome.fr

le manège rochambeau

Le Manège Rochambeau avant les travaux

Crédits photographiques : CRMH (Inv. Vendôme-Quartier Rochambeau : Shat et Charpentier), François Lauginie