Médiapart : bilan de l’indépendance

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A l’occasion des 7 ans de Médiapart, le site a invité la presse pour exposer son bilan de l’année écoulée, ses ambitions ainsi que son litige avec le FISC.

A l’initiative d’Edwy Plénel et lancé en 2008, Médiapart est un journal sur internet proposant chaque jour des articles d’investigation à ses abonnées. Présenté comme une alternative à la presse traditionnelle, Médiapart a misé sur un modèle payant et une totale numérisation. Cette conversion au numérique permet, d’après Edwy Plénel « une souplesse et une diversité avec nos lecteurs ».
Concernant ses finances, Médiapart est à ce jour, un journal en bonne santé, sans aucune dette. Avec plus de 100 mille abonnés, Médiapart compte plus de 9 millions d’euros de chiffre d’affaire. Profitable depuis 4 années, ce Pure Player investi son bénéfice dans le développement du journal notamment dans le multimédia et le photojournalisme, dans le renforcement de sa trésorerie et dans la construction de son indépendance. Ainsi, le site internet affiche une forme remarquable en pleine crise de la presse.

Concernant ses ambitions, l’objectif pour Médiapart est d’être totalement indépendant d’ici 2017. Le journal est déjà libre de toute pression politique ou publicitaire, n’a aucune subvention et souhaite, en plus, se détacher de ses actionnaires afin de donner le contrôle à l’équipe éditoriale.
Aussi, Médiapart a pour objectif de développer ses collaborations. Pour Edwy Plénel, le plus important est « d’être disponible et ouvert au partenariat à la condition d’avoir le même modèle économique ». L’objectif de Médiapart n’est pas de se décliner à l’international, mais de créer une relation durable avec ses partenaires et d’accompagner les journaux qui sont dans la même ligne éditoriale.
Enfin, la grande nouveauté pour le journal est sa nouvelle version pour mobile compatible avec iPhone et Andoid qui sera lancée en milieu d’année.

photo edwy plénel

crédit photo : facebook officiel

Même si le ton est positif et optimiste, le site fait l’objet d’un redressement fiscal. Le FISC français demande à Médiapart plus d’un million d’euros pour avoir appliqué un taux réduit de TVA, bien avant que la loi l’autorise. Le journal se bat pour avoir les mêmes droits qu’un journal papier et soit protégé de la même façon, comme le souligne son fondateur qui réaffirme que Médiapart « se battra jusqu’au bout ».