Florence de Ponthaud-Neyrat : Exposition “Sculptures métamorphiques”

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1913
“Le lièvre et la tortue” Hommage à Jean de la Fontaine – (h 140 x 100 x 350 cm, 3 socles acier 15 x100 x100 cm) – bronze P.U. juillet 2011

Après un parcours académique aux Beaux Arts de Paris, disciple de CÉSAR, ETIENNE-MARTIN, CARDOT et un passage dans l’atelier de Nino BRUSCHI à Carrare, Florence de Ponthaud-Neyrat découvre l’art puissant de Germaine RICHIER, sa quête incessante de l’équilibre, la force du vide sculpté. C’est cependant après avoir rencontré Robert COUTURIER, son père spirituel, que l’artiste changera de dimension et de matériau, ouvrant une nouvelle voie à sa création.

Ainsi, depuis une douzaine d’années, Florence collecte branches, écorces et feuilles glanées dans la nature et métamorphose son « trésor » en un bestiaire de bronze, réaliste, authentique et magnifié par une poésie toute personnelle.

Dans son atelier, exclusivement concentrée sur sa création, elle tord, courbe, imprime le mouvement au fil de fer et au fil d’aluminium, structure et équilibre ses études. Fébrile à la fonderie, nourrie de « ses » artistes, Florence ébarbe, cisèle ses bois brûlés, assemble son « trésor », choisit telle branche arrondie pour former un muscle fessier, tel gland pour sculpter un oeil, soude l’espace… en un jeu de bascule, poids et contrepoids.

Florence joue avec l’ombre et la lumière, les vides et les pleins, les transparences, entremêle sa nature échouée jusqu’à obtenir des pièces uniques de bronze. La métamorphose d’une nature en quête d’éternité.

Accueillies dans l’écrin de la Propriété Caillebotte, les sculptures de Florence de Ponthaud-Neyrat témoignent de sa passion profonde pour la nature, de son besoin profond de sacré, de reproduire, de recréer. Le miracle de la création.

Installés dans le parc ou déposés dans l’Orangerie, en hommage à Robert COUTURIER et à Jean de La Fontaine, les grands animaux « Brame du cerf », « Anémone », « Lièvre chef d’orchestre », « Cheval au pré », « Cheval d’orgueil », « Le corbeau et le renard », « Le lièvre et la tortue », ou encore les nombreux discours d’animaux, « Madame grue patte en l’air », « Lune, Bain de soleil »… Le bestiaire de Florence est vrai, vivant, joyeux et libre.

Ils font écho aux dernières oeuvres sur le thème plus intime et sacré cher à l’artiste, la douleur de l’absence : « Le souffle du serpent », « Adam et Eve au Paradis », … A l’occasion de cette exposition, Florence de Ponthaud-Neyrat construira une Arche de Noé en bambou avec l’aide des jardiniers de la Ville d’Yerres et créera avec les enfants des écoles des animaux, à partir d’éléments végétaux qu’ils auront ramassés.

Propriété Caillebotte