Moving Image : “G Comme Gender” à la Gaîté Lyrique

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    G COMME GENDER

    Pour la septième lettre de son abécédaire, MOVING_IMAGE vous propose de découvrir le regard et le questionnement d’artistes autour des notions de genre et d’identité. Avec la projection de vidéos de Marina Abramovic & Ulay, Jakob Gautel, Ane Lan, Cabello/Carceller, Erik Moskowitz & Amanda Trager, Nicolas Jenkins, Mariah Garnett, Zackary Drucker et Juliette Bineau.

    MOVING_IMAGE est un cycle de séances mensuelles de projection à la Gaîté Lyrique, un espace laboratoire de découverte et de réflexion dédié aux pratiques contemporaines de l’image en mouvement. Œuvres vidéos, filmiques et multimédias sont présentées sous forme d’abécédaire. Chaque séance propose un éclairage critique et prospectif sur ce domaine aux frontières mouvantes, où convergent à la fois un questionnement esthétique, social et politique de notre époque, et des enjeux liés à l’évolution des modes de production et de diffusion. La forme de chaque séance sera elle-même questionnée, définie avec les artistes présentés, afin d’explorer d’autres possibilités de relations avec le public présent ou en ligne, la possibilité d’autres modes de réception et d’expérience collective des œuvres. Transversales et ouvertes, les séances se déroulent en présence d’artistes invités qui parlent de leur travail et de leurs recherches, ainsi que d’intervenants qui apportent un regard singulier sur la séance.

    MERCREDI 10 AVRIL 19H30

    “G COMME GENDER”

    Marina Abramovic et Ulay sont nus à l’entrée d’un musée et se font face. Pour entrer dans l’exposition, les visiteurs doivent passer entre eux deux, ainsi confrontés à leur nudité. Jakob Gautel réalise un autoportrait à partir de centaines de photos où il porte différents vêtements, du costume d’Adam au costard-cravate, du sarong indonésien au manteau d’hiver, des tenues les plus publiques aux tenues les plus privées. Ane Lan incarne à la fois le peintre et son modèle, interroge la représentation féminine et le regard de l´homme dans la peinture classique. Cabello/Carceller déconstruisent l’idéal masculin de l’anti-héros, ici interprété par une femme philippine, et le/la place dans les lieux originaux du film « Apocalypse Now », tourné en 1970 par Francis Ford Copp! ola aux Philippines et non au Vietnam, examinant ainsi les processus d’identité de cette période postcoloniale. Erik Moskowitz, Amanda Trager dressent le portrait fantasque d’un couple-artiste, répondant à une invitation à « décrire la voix queer ». Nicolas Jenkins filme Genesis P-Orridge et sa partenaire Lady Jaye au moment d’opérations de chirurgies plastiques visant à éliminer leurs différences physiques. Mariah Garnett adapte 3 scènes d’une pièce interdite de Fassbinder. Un couple, la prostituée et son maquereau, se dispute à propos d’argent. Les rôles sont tenus par l’artiste et sa demi-sœur. Zackary Drucker postule la beauté et la peur comme éléments indissociables des paysages américains. Des moments contemplatifs sont ponctués par des fragments de récits de cha! sse aux sorcières, de crimes et de violences psychologi! ques. Juliette Bineau filme une utopie androgyne, décline l’union et la séparation sous forme d’un diptyque.

    En présence de Juliette Bineau et de Jakob Gautel.

    LA GAÎTÉ LYRIQUE

    • 3 bis rue Papin – 75003 Paris
    • Tarif plein 5 euros / tarif réduit 3 euros
    • Entrée libre pour les adhérents
    • Sur le site web de la Gaîté lyrique: RÉSERVATION | MOVING_IMAGE