Hannibal Volkoff : Identification d’un masque : nous avions ri des prophéties, et dansé sur leur linceul

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    Hannibal Volkoff

    Du 26 juin 2012 au 4 septembre 2012, la Galerie Hors-Champs présente les clichés générationnels du jeune photographe Hannibal Volkoff. Après Larry Clark, Gus Van Sant et Nan Goldin, malgré le poids des références, Hannibal Volkoff trouve sa place, auprès de ses modèles / congénères qu’il dépeint en une variation maniériste, entre sextape, réseaux virtuels, et clins d’oeil aux grands maîtres…

    Rapsodie sur une jeunesse actuelle

    L’exposition « Identification d’un masque : nous avions ri des prophéties, et dansé sur leur linceul » compose ce que l’on pourrait appeler une variation générationnelle, autour de ces sphères définies par l’insouciance, le sexe, la fête. Elle s’attarde sur leur aspect initiatique, l’assimilation simultanée des codes sociaux et de ce que peut son corps, du pouvoir qu’a son corps contre ces codes. La culture et la contre culture comme un jeu de test, de dosage de la sphère, la liberté des pulsions comme un tâtonnement fragile et impatient des identités.

    Culte du corps / culte de l’image

    L’adolescence que Hannibal Volkoff photographie réclame qu’on la voit, qu’on la prenne en photo. Attitudes provocatrices, looks improbables, expérience des limites, les poses sont des messages au sein d’une société du culte de l’image, du «quart d’heure de célébrité», de l’immédiateté la plus virtuelle. Il ne fait pas des mises en scène de corps, mais prends en photo des corps qui se mettent en scène.

    Les sens en éveil

    Hannibal Volkoff est toujours attentif à la texture, à « une peau de l’image » granulée, scrutant et sculptant ce qui, dans ces parenthèses culturelles, est intemporel – la vitalité de la jeunesse, l’érotisme, l’éphémère. Son travail plastique est souvent onirique, mais parvient à ne jamais contredire l’instantané, au contraire pour mieux mettre en valeur l’essentiel d’un instant.

    L’essentiel, c’est à dire les sens en éveil, les masques qui parlent, les énergies qui se sécrètent et que son travail de l’image déploie pour leur rendre l’échappée belle.

    Hannibal Volkoff est né en 1986 à Nantes, et vit et travaille à Paris.

    Après des études d’art appliqué à l’école Pivaut puis une excursion dans le cinéma en tant que réalisateur et assistant réalisateur, Hannibal Volkoff se consacre à la photographie à travers ses recherches plastiques et ses reportages communautaires. Il expose son travail depuis 2010 en province et à Paris dans des lieux tels que la Galerie Le Simoun, l’Espace Pierre Cardin, ou encore en collaboration avec Gaspard Yurkievich. Il est par ailleurs directeur artistique de la Galerie Hors-Champs (75003), ouverte en 2011.

    La Galerie Hors-Champs fête sa première année d’ouverture. Située dans le Haut-Marais, elle est née du désir de Bernard Pegeon (galeriste) et d’Hannibal Volkoff (directeur artistique) d’explorer l’état actuel de l’art contemporain dans ses multiples facettes, tout en privilégiant un « art de l’expérience ». Un art de la transgression, de l’impact physique, permettant au discours de s’épanouir hors du champ des cadres établis.

    Au cours du vernissage, la Galerie Hors-Champs présentera une création d’Igor Micelli, « Des Poses / Instantanés Permanents », pièce pour alto solo interprétée par Chiai YAJIMA, et composée dans le cadre de l’exposition de Hannibal Volkoff.

    Galerie Hors Champs