Shaka Ponk - Photo by Jean Marc Lebeaupin
Shaka Ponk - Photo by Jean Marc Lebeaupin

Trois albums, trois succès !

Le groupe, qui a collaboré notamment avec Bertrand Cantat, s’est indubitablement fait un nom, de par sa singularité et sa fraîcheur. Shaka Ponk, ou l’art de mettre le feu sur scène, mêlant effets visuels et exaltations sonores, un événement mémorable en cette année de changement à la Fête de l’Humanité où ils font leur première apparition. Interprétation de leurs plus célèbres refrains, mais aussi partage d’un répertoire inédit, le groupe électro rock, qui s’est affirmé au fil des années, saura faire vibrer la foule avec des performances scéniques pétillantes.

Le projet est à l’initiative de Frah qui était webdesigner et CC, guitariste, qui ont rencontré Stan, un hacker qui vivait à Los Angeles. Stan enrichit le projet d’une mascotte, Mr Goz – abréviation de «  ghost  » – singe virtuel à l’aspect parfois spectral, renforçant le graphisme survoltant des prestations scéniques du groupe. Sam, Mandris, Ion et Steve vont ainsi s’intéresser aux idées mélangeant ingénieusement rock’n’roll et électro. Polyglottes, leurs chansons sont en langue anglaise, espagnole, ou encore française. Aux Victoires de la musique 2010, ils sont nommés dans la catégorie révélation scène de l’année mais ne remportent pas la récompense.

C’est au cours de leur dernière tournée d’été, dans le bus ou avant les concerts, qu’ils enregistrent les 12 morceaux de The Geeks and The Jerking Socks avec des guitares, des ordinateurs, une batterie et une niaque de triathlètes. Douze titres en full metal jacket. Douze positions d’un kamasoutra rock’n’roll. Douze formules magiques que ces apprentis sorciers ont chipé  dans le grimoire des anciens, surpris du grabuge qu’elles sont encore capables de produire. Tout excités à l’idée d’attiser un riff façon Aerosmith à la flamme Ministry, de verser du chlorate de Ramones sur du sodium de Chemical Brothers, ils font exploser la baraque avec une joie et une insouciance contagieuses. L’important étant de faire les choses. Car comme dit si bien le proverbe « les actes parlent plus fort que les mots ». Cette philosophie, Shaka Ponk l’applique à lui-même depuis ses débuts. Elle est le thème d’une rencontre avec Bertrand Cantat dans le furibard Palabra Mi Amor, seul titre chanté en français. Elle devient l’enjeu de petites fables sur le sexe comme Let’s Bang ou I’m Picky, et fournit une morale indicative à My Name Is Stain ou à Dancing Dead . C’est encore dans cet esprit du « rien ne sert de croupir, il faut rocker à temps » qu’ils allongent le très heavy Old School Rocka avec le rappeur américain Beat Assaillant. Avec ce 3ème album intrépide, torride, irrésistible,  Shaka  Ponk, groupe à la folie disciplinée, prouve encore une fois que le seul respect qu’on puisse témoigner à cette musique c’est d’en voler le feu pour allumer son propre bûcher.

L’interview :

My Name is Stain (THE GEEKS AND THE JERKIN’ SOCKS)

Voir aussi sur artsixmic : Shaka Ponk ! Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres !!!!!

Photo by Jean Marc Lebeaupin