La (HORDE) : un collectif hors norme

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(LA)HORDE
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Crédit photo : (La) HORDE

Fondé en 2011, La HORDE est un collectif artistique de quatre membres d’une trentaine d’années venant chacun d’horizons différents et à la sensibilité pluridisciplinaire hors norme.
Directeur Artistique de la Compagnie, Arthur Harel en est un membre fondateur ainsi que Jonathan Debrouwer, Marine Brutti et Céline Signoret.

Les membres de la HORDE n’aiment pas définir ou attribuer de rôle particulier au sein de leur structure. Ils évoluent ensemble, de manière hétérarchique, collégiale, et c’est de cette belle philosophie qu’est née l’idée de créer un collectif commun, au sein duquel ils travaillent non pas dans le but de valoriser le nom ou le travail de l’un d’eux, mais pour une œuvre qu’ils vont confronter et faire évoluer dans le monde artistique contemporain et vivant.
Néanmoins, sans être cantonné à un rôle précis, chacun alimente, de par sa formation et ses compétences, la richesse artistique du Collectif ; Arthur et Céline s’occupent plus de l’aspect chorégraphique pendant que Jonathan et Marine conçoivent la scénographie et les vidéos.

« On n’aime pas définir de rôle. » Explique Marine Brutti. « Quand on va voir de la vidéo dans un de nos spectacles ce n’est pas forcément Jonathan ou moi – qui sommes auteurs de la vidéo – Bien sur, on est plus calés techniquement là dessus – mais on discute toujours à quatre de l’écriture des projets. Le même va et vient se fait avec la danse car Arthur et Céline au niveau des vocabulaires sont plus pointus quand ils s’adressent à des danseurs mais dans le processus de création, on est tous les quatre ensemble… »
Céline acquiesce, « De la façon la plus honnête qui soit on apprend des autres. C’est très enrichissant ».

 

La horde

Crédit Photo : (La) HORDRE

La Horde

Crédit Photo : (La) HORDE

Contrairement à de nombreux auteurs issus du milieu de l’art contemporain qui cherchent à s’affirmer en construisant leur propre identité, la HORDE, elle, a des envies d’ouverture. Ce collectif est pour eux un moyen d’échanger, de sans cesse se questionner pour mieux se réinventer .

« Car quand on a une identité de collectif on peut oser plus facilement les choses » disent-ils.
Travailler ensemble leur a offert une grande liberté – une liberté de ton, une liberté de choix , de format, de médium, de lieu – dans lesquels ils font vivre et évoluer leurs spectacles qui, par l’ouverture de leur champ d’action, se meuvent en performances, en échanges et en rencontres avec leur public.

[vc_text_titles title=”« Des spectacles sous acide »” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Leur travail est inter-générationnel ; il en émane une énergie positive et palpable, une réelle envie de radicalité.
Selon les représentations, les interprètes sont soit des étudiants, soit des séniors (de 50 à 84 ans) qui se côtoient sur la même scène. La HORDE est allée jusqu’à importer une pratique de rue dans ses oeuvres et notamment dans « Avant les gens mouraient » : Le Jump Style, danse qui a vu le jour il y a une vingtaine d’années, essentiellement transmise et diffusée sur youtube. Il n’y a pas d’école pour l’apprendre, les amateurs se filmant eux-même.
Ils ne se connaissent pas, ne se voient pas mais s’affrontent par le biais de vidéos, le but étant de créer une communauté internationale.

[vc_text_titles title=”Tout a commencé dans le spectacle « Avant les gens mouraient »” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

« On s’est dit que ça serait très intéressant de travailler avec cette nouvelle matière chorégraphique et d’assimiler la pratique à une école de danse contemporaine. On a décortiqué des mouvements qui nous intéressaient et c’est comme ça qu’on a pré-construit une chorégraphie pour la mettre en scène ».

Les danseurs issus du milieu académique se sont mis au Jump Style et à l’inverse, dans le cadre de la Biennale du Design de Saint Etienne, des jump styler ont intégré pour la première fois ce milieu.
Leur démarche est emplie de noblesse et de grandeur d’âme, le quatuor refusant le coté ascendant du maître de ballet qui apprend à ses élèves. En prenant le risque de laisser une totale liberté d’expression à ses danseurs qui intègrent la chorégraphie autrement que par un formatage, et, en bannissant tout rapport d’autorité, le Collectif a fait de cette gageure un atout sur lequel repose toute l’originalité et la diversité de leur spectacle, amateurs, professionnels ou même chanteurs lyriques, chacun contribuant par ses qualités artistiques à l’édification du spectacle.
« Quelques fois en atelier, on leur dit « vous n’êtes pas obligé de le faire.» Nous trouvons cela délicat d’avoir un corps entièrement disponible pour nous, on travaille ensemble, ils nous aident à créer une image qu’on a en tête, mais qu’ils ne doivent pas oublier qu’ils sont là, qu’ils sont eux-même. On a tendance à essayer de révéler les individualités de chacun. On n’aime pas trop l’idée d’avoir une image un peu globalisée du corps qui est disponible pour nous, et dans lequel on va projeter toutes nos envies, tous nos idéaux.»

[vc_text_titles title=”La HORDE créée des objets autonomes…” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]
La horde

Crédit photo : (La) HORDE

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Crédit photo : (La) HORDE

Le collectif a donc un répertoire protéiforme fait de pièces chorégraphiques, d’ installations, de vidéo et de performances, mais celles-ci ne lui appartiennent pas, elles sont la propriété aussi bien des spectateurs que des interprètes.

« Ce qu’on crée ne nous appartient pas, on a envie de défendre cette notion qui est pour nous une des découvertes de la saison dernière. Lors de la première du spectacle « Void Island » nous étions séparés et reliés avec des micros pour organiser l’orchestration de la pièce. Il y a eu un énorme silence dans les retours casques et l’un de nous 4 a dit : « je crois que ce n’est plus notre pièce à partir de maintenant ».

 

Certes La HORDE, par son questionnement sans cesse renouvelé des codes de la danse, est un Collectif aussi unique qu’original, mais par sa démarche et son ouverture d’esprit, il a ouvert une nouvelle voie qui prouve que dans la confiance et la liberté nous pouvons donnés le meilleur de nous-mêmes.

[vc_text_titles title=”Mois de mai très chargé” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

5 mai : une rencontre avec le public sera organisée dans le cadre du programme La Fabrique des Pépinières aux PépinièresEuropéennes pour Jeunes Artistes le mardi 5 mai 2015 à 20h à la Maison de l’Arbre, 5 rue François Debergue à Montreuil.
8 et 9 mai : Festival Denses Journées de la Danse à la MPAA / Saint-Germain « Avant les gens mouraient »
16 et 17 mai : premières du Festival Denses Journées de la Danse MPAA : « Mummers”
Du 16 au 27 mai : Installation et laboratoires chorégraphiques au studio 13/16 au centre Pompidou.​