La Chine du Geste Exquis à La Pagoda

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Geste exquis : La Chine du Geste Exquis
Geste exquis : La Chine du Geste Exquis

La Chine du Geste Exquis “1e édition” :  découvrir des savoir-faire uniques et partager l’excellence chinoise en France.

Alors que « traçabilité » et « authenticité » sont au coeur des préoccupations du secteur du luxe, le savoir-faire chinois sort de l’ombre et redore son blason. Aujourd’hui, et notamment depuis le programme « Made in China 2025 », instauré par le 1er ministre chinois, Li Keqiang, en 2015, le luxe chinois se construit non plus par l’étiquette « Made in China » mais « handmade in China ». C’est dans ce contexte que Nathalie Morin a imaginé le projet « La Chine du Geste Exquis » avec cette envie de faire découvrir des savoir-faire uniques et de partager l’excellence chinoise en France. Cet évènement exclusif est destiné aux professionnels et amateurs passionnés par le savoir-faire et le luxe chinois.

Nathalie Morin, Créatrice du projet

Le geste exquis ? :

Nathalie Morin : Tout artisanat repose sur l’intelligence de la main, du geste précis que l’on se transmet de Maître à élève, de génération en génération. Pour moi le geste exquis, en plus de la maîtrise du savoir-faire, évoque le raffinement et l’élégance de la Chine Impériale. C’est aussi un clin d’oeil à une maîtrise exceptionnelle du geste nécessaire à la calligraphie.

L’excellence du savoir faire chinois à Paris :

Nathalie Morin : Ici, nous présentons des objets « Made in China » créatifs, esthétiques, luxueux et qui renouent avec la tradition et les savoir-faire ancestraux. Il ne faut pas oublier que l’artisanat du luxe chinois a été occulté et beaucoup détruit durant la période politique du 20ème siècle mais, contre toute attente, certains ont été conservés de façon clandestine. Aujourd’hui, il est en train de renaître de façon publique et pour certain savoir-faire, entrer pleinement dans la catégorie de l’artisanat du luxe : recherche des meilleurs matériaux, apprentissage long, précisions des gestes, des procédés complexes qui se transmettent de maître à élève… Tout cela abouti à des produits extraordinaires auxquels, nous Français, pouvons être sensibles. Pourquoi Paris ? Justement parce que la France est toujours la référence mondiale incontestée en matière de luxe et d’artisanat du luxe. Réussir « l’examen de passage » parisien sera une sorte de sésame pour continuer d’ouvrir la voie à ces savoir-faire chinois.

Pourquoi avez-vous choisi ces créateurs pour cette première édition ? :

Nathalie Morin : Je reconnais que ce n’était pas facile de les trouver. Je cherchais un artisan ou une marque capable d’illustrer l’excellence d’un savoir-faire. Ce sont les premiers que j’ai rencontré, depuis d’autres ont été découverts et feront l’objet d’une seconde édition. Les tapis, la haute-joaillerie et la porcelaine que nous présentons dans cette première édition sont des mondes qui nous sont accessibles en France.

Le savoir-faire de la porcelaine est parfaitement illustré par Asianera. Mme Liu qui dirige l’entreprise met tout son coeur et toute son exigence afin de produire de la porcelaine de grande qualité. Que ce soit au niveau de la recherche esthétique, de la créativité, Mme Liu ne transige pas avec l’excellence qu’elle souhaite dans tous les domaines et qui intervient avant tout dans le choix de ses artisans.

Le savoir-faire des tapis chinois illustré magnifiquement par Muni Carpets est le savoir-faire le plus en péril et même si il est soutenu par le marché japonais, la transmission de ce savoir-faire unique est compromis par le peu d’artisans capables aujourd’hui de faire ces tapis. Mr Zhang affirme en tout cas être le seul en Chine à réaliser les vrais tapis chinois. Il s’agit de véritables oeuvres d’artisanat du luxe et très différents de la tradition des tapis chinois « folkloriques » qui existent depuis une centaine d’années car les tapis de Muni se ressourcent dans des traditions qui ont disparues bien avant la révolution culturelle. Les matériaux sélectionnés avec soin, les couleurs entièrement organiques (à base de plantes, d’écorces et de graines) dont l’indigo qui demandent des semaines de préparation, en font des tapis réellement d’exception.

Le savoir-faire de la haute-joaillerie avec les plumes de martin-pêcheur illustré brillamment par LaiWei est là aussi un savoir-faire qui a failli totalement disparaître faute de transmission à tel point que LaiWei a dû se rendre à Taiwan pour trouver le bon artisan. Cela donne de somptueux bijoux contemporains classiques traditionnels mais pas folkloriques ni ethniques. La Chine est associée au jade c’est pourquoi nous présenterons des bijoux contemporains en jade mais également en diamant rose et jaune avec un travail de sertissage universel mais avec un traitement très chinois dans le design remarquable dont nous n’avons pas l’habitude en France.

Nous avons également l’honneur de présenter plusieurs toiles de l’artiste peintre franco-chinoise, Li Chevalier. L’artiste est nostalgique d’une beauté qu’elle ne trouve plus dans un art conceptuel omniprésent et s’attache à créer des espaces de respiration pour la réhabiliter. L’esthétique qu’elle recherche n’est ni flatteuse, ni gratuite ou superficielle, mais à la fois saisissante, déstabilisante, sans fioriture ou élément anecdotique.

Et, enfin, QI Tian, le co-fondateur de DMLJ a accepté notre invitation. Fasciné par la culture traditionnelle chinoise depuis son plus jeune âge, il fonde la marque DMLJ en 2011 et se concentre essentiellement sur la conception de boîtes en bois, qu’il réalise comme des architectures. Après avoir travaillé avec de nombreux musées et collectionneurs privés, il souhaite rendre ses créations plus visibles au grand public. C’est dans ce contexte, en automne 2015, qu’il lance sa première collection de sacs à main inspirée du style de la Dynastie Tang. Son « sac à main impérial bleu et blanc à motifs de pipa » a été vendu plus de 6 000€ lors de la vente aux enchères « FirstOpen » à Shanghai organisé par Christie’s.

Made in China 2025

Nathalie Morin : « Made in China 2025 » vise surtout à permettre à la Chine de se doter de son propre équipement industriel sans être obligés d’acheter ces équipements ailleurs. Je pense par conséquent que l’impact majeur sera sur la qualité des équipements. Et de façon indirecte cela rejaillira de façon positive sur l’ensemble des produits « made in China ». La Chine s’est développée très vite et elle a du faire l’impasse sur la qualité des produits manufacturés, qui ne peut s’établir qu’au fil des années. Ce temps est révolu donc elle peut consacrer du temps à développer la qualité de ses produits. C’est visible dans beaucoup de domaines : la téléphonie par exemple, mais la Chine continue de souffrir de cette mauvaise image qui vient de ces premières années de développement. Le plan de Mr Li Kexiang est de mettre en phase les nouvelles capacités chinoises avec l’image des produits chinois. A priori pour l’instant cela ne concerne pas les objets du luxe toutefois ceux-ci peuvent en profiter : par l’augmentation du pouvoir d’achat et par la revalorisation du savoir-faire à sa source et pas par rapport à celui qui se sert de l’objet final. Les consommateurs chinois qui ont longtemps pensé qu’une chose luxueuse était d’abord une chose chère comprennent maintenant et de plus en plus et dans tous les domaines (y compris dans l’alimentation) qu’une chose chère est d’abord une chose bien faite.

Bijoux LAI WEI - Ambassadrice Anna Zhao
Bijoux LAI WEI - Ambassadrice Anna Zhao

La Chine du Geste Exquis
Du 23 au 25 Janvier 2018

La Pagoda
48 rue de Courcelles
75008 Paris

http://www.pagodaparis.com/